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JEFF TOTO BLUES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 17 janvier 2020
 

Devil’s cigar box
(Bluesiac – 2019)  
Durée 42’41 – 11 Titres  

http://www.jefftotoblues.info/
 
Il y a près d’un quart de siècle que Jean-François Thomas a adopté le pseudonyme de Jeff Toto Blues pour distiller à sa manière un blues en Français qu’il trimballe un peu partout dans l’hexagone bien entendu, mais aussi aux quatre coins du monde avec notamment des concerts dans toute l’Europe, au Japon et bien entendu en Amérique du Nord où il a copieusement trainé ses guitares. Sideman de luxe sur les tournées européennes de Kelly’s Lot, Jeff Toto n’en oublie pas pour autant de faire vivre sa propre musique au travers d’albums toujours très appréciés par les médias, des albums qu’il emmène régulièrement en tournée Outre-Atlantique pour le plus grand plaisir d’un public de connaisseurs qui apprécie autant son jeu de guitare rugueux que sa voix sublimement éraillée et plus généralement ses blues racés chantés dans la langue de Benoit Blue Boy. Enregistré en compagnie de Martial Semonsut à la basse et à la batterie, « Devil’s Cigar Box » est tombé à point nommé pour enrichir les fêtes de fin d’année et pour satisfaire les amateurs d’un bon blues qui gratte aux entournures, une musique qui n’use jamais de la langue de bois et qui parle des choses telles qu’elles sont, avec leurs bons et leurs mauvais côtés. D’un énorme boogie blues jusqu’à un slow blues stylé en passant par un shuffle bien envoyé ou encore un blues rock arraché de derrières les amplis, les onze pièces que nous propose Jeff Toto Blues s’offrent un grand tour de la question et nous ramènent directement au beau milieu des pensées d’un artiste qui ne manque ni de franchise, ni de talent, et qui nous livre des créations à fleur de peau, des compositions qui peuvent être pleines de vigueur ou au contraire pleines de sensibilité avec même à l’occasion un trait de mélancolie pour mieux nous rappeler que derrière le bluesman se cache un homme qui a soigneusement construit une carapace pour mieux se mettre à l’abri mais qui n’hésite pas de temps à autre à l’entrouvrir pour mieux se mettre à nu. Le ton est donné dès les premiers accords du tittle track mais les onze pièces de « Devil’s Cigar Box » nous réservent pas mal de bonnes surprises avec des morceaux comme « Monopole », « Etrange sort », « La corde », « Vive allure » ou encore « Oradour » qui sont parfaitement mis en valeur par un jeu sobre mais efficace et par une réalisation soignée, autant d’ingrédients qui finissent de donner ses lettres de noblesse à un album comme on les aime, une rondelle faite avec le cœur et l’âme ! Chapeau l’artiste !