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ANGEL FORREST pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 15 janvier 2020
 

Hell bent with grace
(Ad Litteram – 2019)  
Durée 45’27 – 11 Titres

http://www.angelforrest.ca       
 
Elle a brillamment franchi le cap des trois décennies de carrière et n’a rien perdu de sa fougue et de sa verve après tant d’années passées au service du blues et du rock, autant d’ingrédients qui font que la Montréalaise et devenue une des artistes incontournables de la scène québécoise et plus largement nord-américaine avec à la clef pas moins de trois Lys Blues, six titres consécutifs de chanteuse de l’année aux Maple Blues Awards de 2013 à 2018 et deux Maple Blues Awards de plus pour son talent de songwriter en 2014 et 2016. Ajoutez-y une place en finale de l’International Blues Challenge en 2018 et vous aurez vite compris pourquoi la chanteuse à la voix délicieusement égratignée connait un tel succès. De ses débuts où elle reprenait des standards et des titre de Janis Joplin jusqu’à ses albums actuels, Angel Forrest aura vu de l’eau passer sous les ponts et rencontré du monde lors de ses concerts et c’est aujourd’hui un onzième effort qu’elle présente, « Hell Bent With Grace », un album sur lequel on retrouve les brillants et fidèles Denis Coulombe et Ricky Paquette aux guitares mais aussi à la production. Plus inspirée que jamais, la turbulente Angel va nous emmener à la découverte de compositions plus folles les unes que les autres, de véritables trésors de blues et de rock à l’ancienne dans lesquels sa voix fait des miracles en parvenant à mélanger la force, la finesse et le grain pour un résultat qui force naturellement le respect. Habile dans l’écriture et dans l’interprétation, la chanteuse peut se reposer sur une équipe d’artificiers de la plus belle espèce mais aussi sur des claviers particulièrement précis et sur une rythmique alignée au quart de millimètre près, tout ce joli monde la portant vers les sommets et la soutenant avec classe sur des morceaux où tenir la note n’est pas toujours chose évidente tant l’artiste s’impose elle-même d’incroyables défis. Du chant clair et délicat jusqu’aux râles les plus félins ou aux accès de furie insoutenables, Angel Forrest va nous tenir la dragée haute et nous envoyer de la plus belle des manières des « Menie The Monster », « Ain’t No Doubt », « Indian Moon », « Mother Lover » et autres « Bane Lorraine », créant à chaque instant la surprise et confirmant que le temps passé sur les scènes du monde entier à fait d’elle non seulement une artiste parmi les plus touchantes et les plus troublantes mais aussi et surtout une femme qui a su réunir le cœur et l’esprit. L’album qu’il faut impérativement emporter sur une île déserte !