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THE CATHOUSE BOYS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 14 janvier 2020
 

Treated wrong
(Autoproduction – 2019)  
Durée 41’48 – 12 Titres  

http://www.cathouseboys.fr
 
Formé autour de deux des membres de Smokin’ Dynamite, le chanteur et harmoniciste Maurice Moitel et le chanteur et guitariste Anthony Lefeuvre, Cathouse Boys est un trio angevin qui évolue dans un registre folk blues des années 30 et 40 et qui papillonne sans aucune hésitation entre le ragtime et le blues du Mississippi en apportant sa petite french touch non négligeable à une musique qui a les deux pieds empreints de la boue collante des rives du Big Muddy. Florent Corvaisier à la contrebasse complète la formation et c’est avec un nouvel album que les Cathouse Boys emboitent le pas à des modèles comme Sonny Terry and Brownie Mc Ghee, Robert Johnson et autres Skip James et Charley Patton mais aussi certains de leurs descendants comme Eric Bibb ou Keb Mo, revisitant à leur manière quelques standards, dont certains assez inattendus parfois. De Jessie Mae Robinson à Mississippi Fred McDowell en passant par RL Burnside, Tampa Red, Pokey Lafarge ou encore les Beatles, c’est un véritable tourbillon qui finit de réunir les slides et les harmonicas pour une quarantaine de minutes de bonheur durant laquelle les trois comparses laissent le charme du blues agir, sans jamais forcer les choses mais en s’efforçant tout simplement de laisser les bons temps rouler. En parvenant à transporter les racines noires américaines du blues rural jusque sur les bords de la Loire et en l’installant en bonne place dans les juke joints de leur région, les Cathouse Boys entretiennent à leur manière l’héritage laissé par des années d’esclavage et d’un « Ain’t Too Old » à un « If I Let You Get Away With It Once », d’un « Day Tripper » à un « Got You On My Mind » ou encore d’un « That’s How I Got To Memphis » à un « Kokomo Blues » ou à un « Drinkin’ Whiskey Tonight », c’est tout le talent et tout le feeling de ces trois bluesmen de la plus belle espèce qui se détache de chaque note, de chaque riff et de chaque refrain de cet album qui a tout des grandes œuvres. En fermant les yeux et en faisant un peu travailler son imagination, on finit par sentir les pains de maïs qui cuisent, la sauce BBQ qui caramélise doucement et le moonshine qui libère ses vapeurs amères sans la moindre modération … On aime !