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JAYPEE-JAYPAR pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 05 janvier 2020
 

Meet me again
(Grey Cat Records – 2019)  
Durée 66’51 – 12 Titres

https://www.facebook.com/jaypeejaypar   

Il s’est fait connaitre en jouant du metal sur ses terres poitevines, mais ses fidèles Gibson n’auraient sans doute pas supporté l’exil et c’est donc avec des guitares acoustiques qu’il a émigré en région lyonnaise, remettant pour l’occasion les compteurs à zéro et s’engageant vers une musique teintée de blues, de rock et de folk et s’en sortant ma foi plutôt bien. Deux albums publiés en 2015 et 2016 scelleront le sort de Jaypee-Jaypar, l’artiste sera bluesman ou ne sera pas, mais ce n’est pas n’importe quel bluesman que le Lyonnais d’adoption choisira d’être, fier qu’il est d’avoir réussi à s’approprier les racines des aînés du Mississippi tout en s’autorisant quelques fioritures du plus bel effet, en y incrustant une grosse voix bien rugueuse et agressive par exemple, mais aussi en laissant le naturel revenir au galop et en laissant ses vieux démons resurgir régulièrement sur des heavy blues qui ne font pas de quartier. Quelque part entre Tom Waits et Screamin’ Jay Hawkins, Jaypee-Jaypar va s’efforcer de créer la surprise à chaque instant en proposant des compositions plus folles et plus séduisantes les unes que les autres mais également en s’offrant deux relectures prestigieuses, l’indispensable « Hallelujah » de Leonard Cohen revu et corrigé à sa manière et l’énormissime « Where Did You Sleep Last Night ? » de Leadbelly qui ne manquera pas de laisser des traces dans les mémoires. Des mélodies délicates jusqu’aux voix gutturales poussées dans leurs derniers retranchements en passant par une chanson folk en Français, « Dansons », l’artiste n’en finit plus de nous surprendre et de bousculer les codes d’un blues qu’il réécrit à sa guise, mais d’assez belle manière, et c’est avec force, conviction et détermination qu’il nous dépose à sa façon des « Same Old Blues », « William The Grey », « Tales From A Dying Man » et autres « City Of Lights ». Quand la tradition et l’innovation s’entrechoquent, se mélangent et ne font finalement plus qu’un tout plutôt consistant, cela donne parfois naissance à des albums comme « Meet Me Again », le parfait exemple de tout ce que le blues actuel est capable de nous offrir comme ramification. A essayer impérativement !