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FESTI\'VAL-DE-MARNE pdf print E-mail
Ecrit par Seb Ronjon  
mercredi, 01 octobre 2003
 

Compte rendu de festival
Chapiteaux - Choisy-Le-Roi / 11 Octobre 2003

http://www.festivaldemarne.org

Choisy-Le-Roi, son plan d'eau, son parc interdépartemental, et surtout, surtout, son méga festival ; jugez plutôt, 12 jours de programmation avec une grosse affiche super éclectique, une centaine d'artistes, de Richard Borhinger aux Wampas en passant par Mickey 3D ou Michel Jonasz... Du coup, ce 11 Octobre, mes oreilles étaient curieusement attirées du côté des chapiteaux de Choisy, histoire d'aller tâter du pogo au coeur de la crème du rock français à tendance punk ! Six groupes avaient décidé d'en découdre sous les deux chapiteaux, enchaînant les shows sans aucun temps mort ! Plus de 6 heures d'un marathon rock sans fausse note ! Une ambiance terrible ! Un show sold out ! Une organisation aux petits oignons ! Un mélange bon enfant de punks, papis, rockers, étudiants et autres bobos ! Des espaces "prévention drogue-alcool" pour rentrer vivant chez soi ! De la bière jusqu'à 21h30 ! Grosse organisation ! Et vraiment une putain d'ambiance !...

17H30 : PARABELLUM
http://perso.wanadoo.fr/gvink/parabellum

_Je suis en train de me faire palper à l'entrée que résonne déjà sous le grand chapiteau l'hymne parabellumesque par excellence, le bien lourd "Cayenne"... "Mort aux vaches ! Mort aux condés ! Viv' les enfants d'Cayenne ! A bas ceux d'la sur'té"... Rien de tel pour rameuter les troupes punks tranquillement allongées dans l'herbe en train de chiller. Plus je m'approche de l'arène et plus je sens la pression monter... Schultz et sa bande se la donnent déjà bien sur scène, rock n' roll et bonne humeur au programme ! Sven, guitariste et garde-robe ambulante du groupe, s'est fait super belle avec un diadème du plus bel effet sur la tête... Ravissant ! Je les avais vu en Décembre 2002 en première partie des Nashville Pussy et leur punk 80's charismatique et engagé m'avait bien scotché sur place... Le chapiteau est bondé et déjà le public s'échauffe... Les vieux morceaux mythiques sont repris en choeur par le public : "Week End d'Enfer", "Père Noël", "Ilot Amsterdam" ou encore le putain de "Saturnin". Ce dernier est interrompu au bout d'une minute et papa Schultz demande au public de s'enflammer avant de reprendre le morceau de plus belle. Ils envoient également quelques morceaux de leur dernier album, plus heavy, "Bunker"... En vrac et dans le désordre, "Capsule à Freak", "Ma Gueule en Photo", "Centaure Mécanique"... Et au beau milieu d'un morceau, un punk pur jus grimpe sur scène pour gentiment slammer sur les furieux des premiers rangs... Malheureusement pour lui, c'était sans compter sur la conscience over-professionnelle des mecs de la sécu ; la violence de leur assaut a scotché tout le monde, les Parabellum ont stoppé net leur morceau et le pauvre punk n'a pas dû comprendre ce qui lui arrivait, embarqué manu militari en backstage par tous les videurs du chapiteau ! Bel exemple de non violence ! Bravo ! Du coup, comme tous les mecs de la sécu étaient sur le coup - c'était au moins un terroriste ce mec là, non !? - un festival de slams en tout genres a illustré la fin du show... Et Schultz d'enchaîner à la Joey Ramone : "1, 2, 3, 4......... Mille neuf cent quatre vingt dix neuf, aucune raison de faire la teuf !..." Nom de dieu, le morceau, "Osmose 99", réveille les plus endormis et la fosse est sans dessus-dessous ! Ils concluront leur presta par un medley super entraînant mêlant un morceau de "Cayenne", à nouveau, puis "Anarchie en Chiraquie", et "Zig Zag Rock"...Une heure et quelques plus tard, les Parabellum ont tout donné et quittent la scène... Bravo les gars ! 20 après, c'est toujours maximum rock n' roll... Yeeeees !

18H30 : SUBWAY
http://www.subway-officiel.com

_J'avoue j'avoue, j'étais pas super pressé de rejoindre le petit chapiteau pour assister au set des filles de Subway... J'étais resté sur une impression un peu âpre lors de leur presta en première partie des Sum 41 au Zénith ! C'était peut-être pas le meilleur endroit pour elles pour mettre en valeur leur rock... Mais vu le nombre de premières parties prestigieuses que le groupe a enchaîné (Offspring, Trust, Indochine ou encore Placebo, les derniers en date !), je me dis que quelque part j'ai dû rater un truc quand je les ai vu ! Donc curiosité et conscience zicazic'ienne oblige, je rejoins le petit chapiteau étoilé... Et là, meeerde, c'est plein à craquer et les 4 filles se la donnent grave sur scène. C'est puissant, le son est de qualité ! Du putain de bon rock !... Oups, je reviens sur ce que j'ai pu penser, alors... C'est bien ce qu'il me semblait ! Malheureusement, le quatuor a dû commencer à jouer alors que papa Schultz débordait sur son timing sous le grand chapiteau. Résultat, un début de show devant un public clairsemé ! Pas cool ! Puis dès le deuxième morceau, les furieux envahissent l'endroit et l'ambiance s'installe en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Les lozèriennes enchaînent entre autre "Beaucoup de Bruit Pour Rien", "Marie S'ennuie", puis leur tube "Le Monde Selon Moi". Les titres sont super accrocheurs et ça fait du bien d'entendre du bon rock n' roll. Le public n'est pas démentiellement déchaîné mais le "band du 8 4" est super applaudi à l'issu de chaque morceau. Le groupe enchaîne alors avec sa reprise de Brassens, "Mourir pour des Idées", reprise en choeur par une poignée de nostalgiques du Monsieur. Après trente minutes de show, Séverine, la chanteuse, balance un "1, 2, 3, 4..." suivi du super entraînant "Je Voudrais Etre Toi". Un valeureux slammeur monte enfin sur scène et traverse la salle porté par la foule jusqu'à la table de mixage.. Fin du set en apothéose ! Bravo les filles !

19H05 : OBERKAMPF
http:// www.oberkampf.net

_Retour sous le maxi-chapiteau où le mythique Joe Hell et ses new Oberkampf envahissent la scène. Le groupe a subi un léger lifting depuis sa période de gloire du siècle dernier et les sniffeurs de colle de l'époque venus les applaudir ont pris quelques rides... En tout cas, le Joe en impose grave sur scène et son charisme légendaire, lui, n'a pas pris une ride par contre ! Sont pas là pour rigoler les gars ! Le "Linda" du premier album (1983) ouvre furieusement le show, légèrement revu avec la rage de 2003. Joe Hell balance au public un "Z'êtes contents d'être là ??" pas franchement convaincant, avant de gueuler un message à destination du shérif Sarko : "Va te faire enculer !" Au moins c'est direct et sans chichi, et ça a le mérite de réveiller le public ! Mortel ! Le groupe enchaîne alors sur "Johnny Sois Mauvais", spéciale dédicace ! Le morceau est super enragé et les fans ne s'y trompent pas, ça commence à pogoter dans la fosse... Puis suivent des vieux morceaux bien tripant pour les punks old-schools... "Je vais vous parler du passé, du punk qui ne sera plus..." En vrac et dans le désordre : "N’observe Plus", "Tout ce Fric", "Hôpital", "Fais Attention", des bons morceaux génération Pistols... Le groupe ne campe pas que sur ses anciens morceaux et le nouvel album est également à l'honneur. "Montrer les Dents", "La Race des Fous", "Dans le Décor", "J’aime Pas", "Manhattan", "Happy Birthday" ou encore "Un Etranger" ponctuent le show en osmose avec le public. Les roulements de batterie sont repris en choeur dans les gradins par les fans sautillant, Joe Hell répliquant dans ses chansons par des cris à la Joey Starr... Au beau milieu d'une song, vers la fin du show, deux punks pur jus montent sur scène, entourant le chanteur sans rien dire ; Joe Hell leur tend finalement le micro et l'un deux gueule contre le service d'ordre, en référence à l'altercation pendant le concert de Parabellum : "Y vont pas s'en tirer !" Son pote, bonne crête sur la tête, tablier rouge de boucher et tee-shirt Motorhead à l'appui, hurle sa rage dans le micro avant de déverser toute sa bière sur la tronche à Joe Hell... Putain, ça va partir en couille ! Le gentil service d'ordre réagit à nouveau, direction les backstages avec leur prise sous le bras, le leader d'Oberkampf garde son sang froid avant de redémarrer le morceau sur les chapeaux de roue... Whouuuuuu... S'en suit ensuite le mythique "Couleurs sur Paris", repris en choeur par le public "Tous ensemble, tous ensemble, ouuuuaaaaih !", ce qui laisse présager la fin du show... Raté puisqu'ils enchaînent avec le vieux "Maximum", comme pour ponctuer leur presta sur une note optimale ! Et le final du final sera assuré en reprenant un morceau d'Arno, "Putain Putain", avant de quitter la scène dans un vacarme des plus abrutissants, guitare et basse abandonnées contre les amplis pendant bien 3 minutes... Bordel, ça fait plaisir de voir planer l'esprit punk sous ce chapiteau ! "Putain putain, c'était vachement bien..."

20H00 : LES SUPREMES DINDES
http://www.supremesdindes.com

_Et hop, même scénario que tout à l'heure, direction le petit chapiteau avec relativement peu d'entrain pour aller zieuter les Suprêmes Dindes. Malgré un mauvais a priori, je fais l'effort, et... putain, au final je serais pas déçu ! Du grand spectacle ! Le chapiteau est blindé de dindophiles, ce qui me laisse perplexe quant à mes a priori ; s'ils sont autant à s'agglutiner devant la scène, il doit bien y avoir une bonne raison ! Et effectivement, y a plein de bonnes raisons... Quatre secrétaires BCBG guindées et sur-maquillées, en tailleurs trop serrés et lunettes papillonnantes, et qui se vouvoient sur scène, un décor kitsch à base de fleurs en plastoc... Pas tout à fait la même ambiance que les trois concerts précédents... Ca sent plus le rock parodiquo-festif que le punk super engagé ! A 19h59, elles entrent en scène, jouent trois notes et expliquent à la poignée de spectateurs présents que c'est encore un peu tôt pour jouer... "Revenez plus tard !" et elles se cassent de scène... Yeees, bon esprit ! Quand elles reviennent, on comprend vite que les dindes, dont deux ont dû se gaver de testostérone vu leur masculinité, sont des collègues de bureau s'éclatant sur scène le week-end... Enfin, c'est la légende ! En tout cas, elles ne manquent pas de rappeler leurs origines, et entre chaque morceau, c'est un festival de délires en tout genre ! Après avoir enchaîné "Parfois" et "Le Crabe", deux songs aux paroles bien farfelues, je pense que la foule a bien cerné l'univers des demoiselles... Elles racontent leur dernier stage d'entreprise, "une formation rap", avant de lancer une petite dédicace à la Star Ac' qui va finir par tuer la culture, "Merci d'être làààà !" Bonne introduction pour "Petit Français", un morceau bien incisif sur le beauf moyen, le tout dans une ambiance acoustique bien pépère... Puis le morceau suivant, dans le genre rock bien énergique, remet les pendules à l'heure et réveille grave la fosse. Au milieu de "Ah Monsieur", Jacqueline, la chanteuse, bondit la guitare à la main, la jupe du tailleur remontée au ras des fesses, pour la plus grande joie des mecs du premier rang... Leur musique énergique et leur dynamisme transportent le public... Le show s'émancipe au fur et à mesure, tout autant que les secrétaires qui se lâchent de plus en plus, profitant que leurs maris ne soient pas là. Puis après un "Robots" plus paisible, les dindes continuent leur envol, la Jacqueline émettant l'idée de se désapper à ses collègues, histoire d'enchanter la basse-cour ! L'idée n'est pas super bien reçue et la chanteuse se déshabille finalement toute seule sous les airs faussement coincés des autres secrétaires... Soutif et jupe roses au ras des fesses vont électriser le public masculin, et telle une bête de scène, la chanteuse sexy slamme à moitié nue sur son public, le temps de faire un aller-retour jusqu'à la table de mixage et de se faire tripoter outrageusement... Du coup, les dindes se déplument, Martine, la guitariste se retrouve elle-aussi en soutif, suivi aussi sec par le bassiste-travlo qui en profite pour rouler une galoche à sa collègue... Ca part dans tous les sens, le concert se terminant par "Bonheur" puis "J'accuse", avant que le batteur ne balance avec un air super coincé "Tous à poil" ! Whouuuuu... Un putain de groupe de scène à vivre au moins une fois ! Terrrrrrrrible...

20H30 : MARCEL ET SON ORCHESTRE
http://www.marceletsonorchestre.com

_Changement de taille de chapiteau mais ambiance quasi-similaire au concert précédent ! Sur scène, le décor laisse présager que ce qui nous attend est à des années lumières de l'univers des Oberkampf et autres Parabellum : un délire cartoon à base de vaches et de femmes nues... A ce moment précis, j'ignore absolument tout de Marcel et sa bande, si ce n'est que c'est du ska-punk-variétoche et que la majorité du public présent est venu pour eux et les Wampas ! L'orchestre débarque sur scène sous un tonnerre d'applaudissements et le chanteur balance "Putain, y a plein de mecs qui puent la bière au premier rang... C'est ça des punks ??... Z'ètes prêts à faire la fête ?" L'ambiance est posée et la première song est dédicacée à Bernadette Chirac et à toutes les meufs qui sortent avec des boulets. Les sept joyeux lurons, tous déguisés avec goût (!), envoient un entraînant "Petite Culotte", un morceau du tout frais dernier album... Pour le coup, une vraie petite culotte vole dans le public et l'esprit de Madonna plane sous le chapiteau. Histoire de rester dans l'ambiance, la deuxième chanson est ponctuée par l'atterrissage sur la scène d'un kepon qui déballe outrageusement son kiki devant l'assemblée... Très claaasse ! Un petit air de trompette invite la foule, plutôt jeune, à se trémousser sur "Femmes Mûres", et les slammeurs, déguisés pour la plupart, font la queue pour se jeter dans la fosse. Une mignonne petite chanson sur les femmes mûres qui se laissent pousser les poils sous les bras et se foutent de leur apparence physique ! Ca devient un peu du n'importe quoi et les Marcel cultivent le truc ! Plus c'est con, plus c'est bon, visiblement... N'empêche que les gars ont une sacrée énergie et un enthousiasme débordant. Ca fait plaisir à voir et c'est franchement le feu ! Leur ska festif est régulièrement interrompu par des jets de pétards depuis les backstages, des "attentats fantaisistes" de Didier Wampas visiblement ! Un autre kepon viens montrer son cul sur scène, le tromboniste se la joue super frime façon biker-crooner-ringardos, le saxophoniste se roule par terre, les pétards continuent d'exploser, deux nanas sont alpaguées de la fosse pour être déguisées en fées avant d'inviter le public à une chorégraphie géante... Une immense chenille se met en place sur "La Fée Dépovga", une critique des chansons cons, et tout le public joue le jeu sans exception... "Après la lambada et la tripotlamoiaveclesdoigts, une danse encore plus subtile... sous la protection de la Fée Dépovga..." Impressionnant bordel ! Puis ça enchaîne, du hard rock rigolo de "Baisse la Tête" au très compagniecréolien "Soleil dans les Bouchons", en passant par "Blasphème" ou "Où Sont Passées mes Pantoufles ?"... Maximum délire ! Incroyable ce groupe ! Ils balancent ensuite une anti-commémoration pour les 25 ans de la mort de Brel en interprétant "Le Pornographe", morceau "librement inspiré de Gérard Brassens" ! Ca continue de slammer à tout-va et JB, le chanteur, s'adresse au public en liesse, "Savez-vous dansez le punk ?", avant de s'enfiler une jolie crête bleue sur la tête et d'entamer le très tranquille "Les Neurones à Crêtes"... Pour clôturer ce grand carnaval guignolesque, un joyeux fan capturé lors de son expédition sur scène est relooké façon sportif de l'extrême, casque vissé sur la tête, avant d'être renvoyé au public sur un bateau gonflable ! Du pur délire, nom di diou !... Puis le très subtil "Les Vaches" achève alors définitivement le show... Meuh meuh...

21H30 : GREEDY GUTS
http://www.chanmaxrecords.com/greedyguts

_Changement de décor et surtout de registre, me revoici propulsé sur la planète punk-rock, la vraie, qui fleure bon le cambouis et la bière... Oublions vite la musique festive et les déguisements ! Après l'attaque des Marcels, le petit chapiteau peine à se remplir pour venir soutenir une des références de la scène punkrock française... Est-ce la fatigue résultant du bordel du grand chapiteau ? Est-ce l'assèchement définitif de la source de bière du festival ? Ou bien le manque de popularité des Greedy Guts ? Aucune idée mais toujours est-il que les clones français des mythiques Hard Ons entament leur set devant une poignée de fans... Le petit chapiteau nous avait habitué à plus d'ambiance ! Meeerde ! Pourtant, tout fan des Ramones qui se respecte se doit d'avoir au moins une galette des Greedy Guts dans sa disco... Le trio toulousain joue super vite, les morceaux sont courts et puissamment puissants ! J'ai souvenir de les avoir vu jouer dans un squat du côté de Grenoble en 98 après la sortie de leur album "Slime Ball", et ça avait envoyé sévère ! J'étais donc super impatient de renouer avec leur garage surf qui réveillerait un mort... C'est vrai que le côté linéaire de leur musique n'est peut être pas facile d'approche pour ceux qui ne connaissent pas les morceaux, mais merde, soyez curieux ! Le trio profite donc du festival pour balancer plein de morceaux du nouvel album tout frais tout chaud, "Making The Business Bigger". Casquette façon surfer vissée sur la tête, Jé, guitariste-chanteur de son état, enchaîne "Ten years", "Reaching the Top", "On the Driving Board", ou encore "Martian Low", quatre titres super récents dans la pure lignée mélodico-core de leur musique... Yeeesss, ça fait du bien par où ça passe ! Pendant ce temps, la propagation extérieure de la musique aidant, le chapiteau se remplit, mais l'ambiance démentielle que devrait provoquer ce genre de musique ne décolle pas trop... Devant le manque de temps, et peut-être aussi pour dynamiser un peu tous ces endormis qui font office de public, la setlist initiale est considérablement modifiée et le groupe opte pour des morceaux plus anciens. Le puissant "Slime Ball" fait souffrir le batteur tellement ça va vite, puis "Elephant Trunk" calme très légèrement le jeu, avant d'envoyer un "Creamy" survolté ! Ca bougeotte tranquillement dans la fosse... Et là tout d'un coup, putain, le choc, la révélation pour moi... Les Greedy attaquent "Everything Goes On" !!! Aaaaaaaaaaaaaaah... Gros souvenir personnel car ce morceau qui déchire tout fait partie de la BO d'une vidéo de bmx que j'ai réalisé il y a quelques années... Whouuuuh... Merci merci merci pour ce set survitaminé...

22H25 : LES WAMPAS
http://www.wampas.com

_Après 4h30 de musique non-stop dans les esgourdes, je me dirige vers ce qui se doit d'être le clou du spectacle, le cirque Wampas ! Une première très attendue pour moi, car même si je connais un paquet de leurs chansons, je n'ai jamais eu le bonheur de les voir en live. Effectivement, je dois pas être le seul à attendre ce moment, car vu la densité du public sous le grand chapiteau, ça laisse présager une bonne fin de festival ! "Didieeer... Wampaaas... Tu es le rooooi... "Didieeer... Wampaaas... Tu es le rooooi..." raisonne dans le chapiteau. Nours, le fidèle roadie du groupe, tout smokingué, explique dans le micro que le show devrait pas tarder à commencer, et avec 25 petites minutes de retard, Didier et sa troupe débarquent sur scène... "1, 2, 3, 4..." et "For the Rock" démarre dans une ambiance façon Stade de France ! Le Didier saute dans tous les sens, une bonne grosse crête kepon swinguant sur sa tête... Les Wampas enchaînent avec le très classe "Aquarium Tactile", petite chanson pépère pas toujours chanté très juste par le roi... Mais l'ambiance est là et c'est bien l'essentiel ! Quelques riffs de guitares plus tard, sur "Le Télégramme de Brest", la fosse part en vrille dans un pogo géant, en rythme avec le Didier bondissant... Chaud chaud chaud ! Puis c'est au tour de "C'est l'Amour" de venir titiller les milliers d'esgourdes du chapiteau. Le chanteur est une pure caricature, un vrai type de bande dessinée, complètement barré mais super attachant, un vrai spectacle à lui tout seul ! Le groupe s'attaque alors à "Puta", un morceau spécial dédicace à tous les groupes punks français de la grande époque "...Puta la Mano Negra, papapala, papapala, papapala, papapala, puta, puta Parabellum..." raisonne dans l'arène et c'est le moment que choisit Schultz, chanteur des-dits Parabellum, pour bondir sur Didier Wampas, lui grimper dessus puis se rouler par terre... La song se termine dans un pur délire, les deux protagonistes virilement enlacés par terre ! Du grand spectacle ! Yeeesssss... Quelques minutes après cette mésaventure, le roi finira par s'enfiler complètement le micro dans la bouche pendant toute la durée de "Rising", les deux mains libres pour jouer de la guitare, tout ça à plat dos porté par son public !!! Ce type est fou ! Trop trop bon... Après toutes ces émotions et le temps de laisser notre héros souffler un peu en backstage, les deux guitaristes se font un ping pong sonore du plus bel effet sur l'intro de "Eternel". Didier reviendra se déchirer sur la chanson debout sur un flycase histoire de survoler encore davantage son public ! Puis au milieu de "Yeah Yeah", une fan hystérique viendra lui rouler un patin, histoire de le dynamiter pour le morceau suivant : "Les Bottes Rouges", chanté debout sur une chaise en plastoc portée par la foule de la fosse !!! De plus en plus barge ! Plus le show avance et plus c'est un truc de barré complet ! Impossible de passer à côté d'un show pareil ! Un truc indispensable à vivre au moins une fois dans une vie de rocker !... "Les Apprentis Charcutiers" viendront légèrement calmer le jeu, suivi de "Comme un Punk en Hiver", avant de relancer le public dans un pogo dévastateur avec "Manu Chao", the tube of the year ! Pas le temps de souffler qu'un "Chocorêve" plus qu'endiablé envahit déjà la scène et la fosse... Un pur moment de rock n' roll ! Didier calme alors le jeu en demandant à toute la fosse de s'asseoir, lui s'installant au beau milieu debout sur un flycase et interprétant "Vie, Mort et Résurection d'un Papillon"... Court instant de poésie punk avant d'enquiller sur le très subtil "J'ai Avalé une Mouche", puis le très dansant "Ce Soir c'est Noël" ! THE show se terminera par "Trop Précieux" puis par un délirant "Kiss", le but du jeu pour Didier étant d'embrasser tout le public, chaque bise, baiser ou galoche étant ponctué d'un "Kiss" dans le micro... Bain de foule supra-délirant en guise de conclusion d'un concert unique en son genre ! Un très très grand moment !... Bravo les gars ! Bravo Didier !

Ainsi s'achève donc ce génial festival, subtil mélange de punk et de fête... Chaque spectateur quittera le lieu avec un paquet souvenir sous le bras, préservatifs, bouchons pour les oreilles et test d'alcoolémie, histoire de rappeler le côté préventif excellemment mis en avant dans le cadre de l'évènement... A l'année prochaine, même heure même endroit...

Compte-rendu + photos* : Seb Ronjon - Octobre 2003
(* sauf photo Marcel : www.marceletsonorchestre.com et photo Wampas : www.wampas.com)