Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 01 janvier 2020
Moon palace
(Quart De Lune
– UVM Distribution / Idol – 2019)
Durée
61’15 – 15 Titres
http://www.yeliztrio.com
Ils ont fait le pari de s’installer à la
croisée des musiques urbaines, orientales et classiques pour
proposer des mélodies hybrides et
métissées dans lesquelles les influences sont
multiples puisque Yeliz Trio cite aussi bien comme influences le trio
E.S.T. et Chick Corea que des compositeurs comme Ravel, Bartok ou
Shostakovich. Pour le pianiste Mathieu Bélis, le
violoncelliste Nicolas Carpentier et le percussionniste Thomas
Ostrowiecki, l’idée est avant tout
d’entrainer l’auditeur sur des chemins quasiment
vierges et de lui faire défricher des compositions pour
lesquelles les instruments occidentaux se mélangent
à ceux venus d’Afrique ou du Moyen-Orient pour
créer une sorte de transe improbable à laquelle
essayer de résister est peine perdue. C’est donc
en bonne compagnie que l’on s’engage sur un terrain
pour le moins instable et c’est le cœur grand
ouvert que Yeliz Trio vient proposer à l’auditeur
des morceaux non seulement originaux et bien pensés mais
aussi et surtout très bien
interprétés. Jouant
énormément sur les contrastes et sur
l’absence totale de quelque forme de symétrie que
ce soit, les trois artistes réussissent à faire
entrer leur musique dans une autre dimension tout en proposant des
choses qui restent très accessibles pour celui qui fait
l’effort de ne pas s’arrêter à
la couche de vernis et de gratter un peu en dessous pour prendre le
pouls de morceaux comme « Bartok Fink »,
« Winter Journey », « Cellofan
», « Touyang », « Akoispace
» et autres « Lakoiquicloc ». On passe
très vite des premiers doutes aux premiers émois
et au fur et à mesure que l’on avance à
l’intérieur de ce « Moon Palace
», c’est un véritable
phénomène d’émerveillement
qui s’installe durablement … Promis on
l’espère à un bel avenir,
l’album verra officiellement le jour le 24 janvier prochain
et sera suivi d’un grand concert inaugural sur la
scène du Studio de L’Ermitage. Qu’on se
le dise !
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