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DEEP PURPLE pdf print E-mail
Ecrit par Stephane Burgatt  
mardi, 28 octobre 2003
 

Zénith Oméga - Toulon
28 octobre 2003

http://www.deep-purple.com

35 ans de carrière, des albums faisant figure de monuments historiques, un line up de tout temps redoutable, des précurseurs souvent assiégés mais jamais détronnés. Voici à quoi nous avons affaire présentemment. Imaginez notre excitation : le groupe qui a créé de toutes pièces le hard rock a daigné accorder une date pour les Français et comble de bonheur, pour une fois Paris perd son monopole (décidemment…) en faveur de l'éternel soleil du sud. Enfin, pour le soleil c'est manqué cette fois ci…que les esprits moqueurs quittent immédiatement cette page !
De toute façon, c'est bien au chaud, au zénith oméga de Toulon que se produit Deep Purple. Le pourpre profond, présent dans sa configuration Gillan/Paice/Glover/Morse/Airey, n'est pas ici innocemment mais pour défendre son dernier bloc : Bananas. Et dans la république bananière de DP, les concerts sont précis et concis. J'en veut pour preuve cette 1ère partie assurée par Sed Lex. Après une présentation sympa, le groupe a la politesse de ne jouer que trois morceaux bien étoffés (lorgnant allègrement du côté de chez Helloween) pour ne pas trop nous faire languir. Pour résumer, une citation d'un hardos présent dans la fosse non loin de moi : " à chier mais sympa "…bonne analyse gars, continue comme ça et tu finiras à Zicazic ! En outre, pour un groupe français ils font preuve d'un vocabulaire étoffé quand ils s'adressent à la foule. Best of : " ça va ? ", " ça va ? ", " ouais !!! ". Une telle richesse verbale me rend vert de jalousie.

_Le temps de dire " salut les gars à la proch… " que les lumières s'éteignent annonçant…LA BETE ! Entrée de Roger " love is all " Glover qui lance furieusement avec sa basse " Highway star ". Et dans la fosse comme dans les gradins c'est la liesse. On avait peur de retrouver les papys " fatigués " mais bien au contraire nous avons droit à du grand, du gros hard rock velu joué avec véhémence. Sur le solo, Gillan accompagne Morse en faisant la seconde guitare…à la voix ! Du Gillan grand cru. Ils enchaînent " Strange Kind of Woman ", histoire de nous garder au chaud avant de nous envoyer leurs derniers titres dans la face dont l'excellent " Silver Tongue ". Glover force l'admiration tant son jeu est parfait ce soir : un son excellent et le frappé de cordes autant puissant qu'efficace. Morse, lui, est hallucinant de bonne humeur tant il fait travailler ses zygomatiques au même rythme que ses doigts. Passé un " Lazy " de derrière les fagots, Morse lance seul " Contact lost ", titre dédié aux défunts pilotes de la nasa suite au crash à l'atterrissage de leur navette. Ils lui feront suivre " Haunted " puis un des gros moments du show, " space truckin ". S'ensuit un petit détour du côté de Bananas (" I got your number ") avant que Steve Morse ne reprenne un peu son pied en solo, histoire de nous décrocher la mâchoire : il enregistre des petits phrasés qui sont samplés et il se coule un petit solo par-dessus ; un véritable homme orchestre. Le remplacent de John Lord, le placide Don Airey, aura lui aussi son petit moment solo pour nous exposer ses talents. Pianiste de formation classique, c'est avec logique que nous avons droit à Debussy. Mais également de la musique de saloon (heeha !) et le thème de star wars. Ce qui s'appelle se mettre le public dans la poche.

_Puis la bande revient, plus tendue que jamais, histoire de " smoke on the water ". Ian Paice, le plus fameux batteur gaucher de l'histoire, prouve qu'il n'a rien perdu de sa superbe et nous calle même un petit solo histoire de se poser en maître et le groupe sort…
Pas très longtemps vu l'ampleur de la demande. Une nouvelle couche est mise avec " Hush ", un petit coup de " Hit the road Jack " et un final en total head banging sur " Black night ". Nous aurons beau hurler, le groupe ne reviendra pas. Ce qui est dommage car une question pertinente circulait parmi la foule à savoir si Gillan pourrait encore tenir " Child in time ". Question qui restera en suspens. Mais tous, jeunes et moins frais, repartent avec le sourire radieux et les oreilles sifflantes (vive les boules Quies, merci Greg) : nous avons vu l'histoire du hard rock se dérouler sous nos yeux. Ce n'est pas tous les jours que ça arrive.

Stef BURGATT pour Zicazic.com - 28 Octobre 2003