Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 15 décembre 2019
No secrets, no lies
(Autoproduction
– 2019)
Durée
32’35 – 11 Titres
http://www.moneymakers.fr/
Ils avancent tranquillement vers leur dixième anniversaire
et n’en finissent plus de conjuguer avec un certain bonheur
des couleurs venues du rhythm’n’blues et des
accents très fortement teintés du
rock’n’roll des fifties, le résultat
faisant naturellement mouche sur un public qui apprécie des
influences dans lesquelles Little Richard ou encore Fats Domino ne sont
jamais très loin. Transfuges des Flyin’ Muffins,
Damien Daigneau au chant et aux ivoires et Matthieu Gastaldi
à la batterie ont créé The Money
Makers en 2011 en compagnie du contrebassiste Jean-Philippe Soler et
c’est rejoint deux ans plus tard par le guitariste Tristan
Camilleri que le groupe trouvera son rythme de croisière en
proposant un premier opus et en tournant dans tout le pays avec un
répertoire enrichi d’une grosse dose de swing, ce
qui n’est pas pour déplaire aux spectateurs.
Rejoint dès que l’occasion se présente
par une section de cuivres, The Money Makers confirmeront en 2016 avec
un second effort et c’est cette année un
troisième opus entièrement original
qu’ils nous proposent avec « No Secrets, No Lies
». Pointue au niveau de l’écriture mais
aussi de l’interprétation, cette nouvelle rondelle
nous transporte directement vers les sphères les plus
lointaines d’un rock’n’roll qui
n’a jamais été aussi captivant, une
musique empreinte de swing, de jump et même de rockabilly qui
conduit immédiatement les amateurs les plus exigeants vers
une sorte de grand frisson voire d’extase qui n’en
finit plus d’être présent au fur et
à mesure que les « Super Lover Man »,
« Talk About Relationship », « The Last
Man Standing », « I Got My Haircut Today
» et autres « Hey Little Girl »
défilent dans une platine qui elle aussi se met à
onduler pour l’occasion. Impeccable au niveau des parties de
piano plus enjouées les unes que les autres mais aussi au
niveau des guitares qui ne se contentent pas de faire de la figuration,
l’ouvrage s’appuie en outre sur une rythmique bien
en phase, sur une voix qui colle parfaitement au paysage et
c’est en saupoudrant le tout de beaux apports de cuivres que
The Money Makers signent là un superbe effort qui devrait
les faire grimper d’un nouveau barreau sur
l’échelle des groupes qui comptent vraiment dans
l’hexagone. A bon entendeur
!
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