Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

GUAPPECARTO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 14 décembre 2019
 

Sambol, amore migrante    
(Koudju Prod – L’Autre Distribution – 2019)  
Durée 33’00 – 9 Titres

http://www.guappecarto.com     
 
Décrire Guappecarto, c’est un peu faire le portrait d’une lointaine Italie qui nous ramène du côté des films de Fellini, mais c’est aussi s’ouvrir en grand vers les couleurs tziganes pour finalement en arriver à une musique directement venue d’un cabaret punk teinté des ambiances balkaniques, un truc tellement improbable qu’il n’y a qu’en s’y plongeant vraiment que l’on arrive à l’apercevoir, et encore. Ce quatrième album, Guappecarto a fait le pari de le construire autour des œuvres de Vladimir Sambol, compositeur des années 30 contraint à l’exil après la seconde guerre mondiale et parti de Fiume pour gagner la Suède. Pour ‘O Malamente au violon, Frank Cosentine aux guitares, Dott. Zingarone à l’accordéon, Mr Braga à la contrebasse et ‘O Brigante à la batterie, le défi était double puisqu’ils ne connaissaient rien de l’artiste avant que sa fille ne leur offre cette opportunité, mais qu’en plus ils avaient carte blanche pour les reprendre à la lettre ou au contraire pour s’en inspirer. Finalement, c’est en respectant certains originaux et en en réinventant d’autres que Guappecarto en est arrivé à proposer « Sambol, Amore Migrante », un ouvrage sur lequel le groupe multiplie les invitations puisque l’on y remarque Vincent Segal au violoncelle, Daniele Sepe au saxophone, Adèle Blanchin  au didgeridoo ou encore Jeremy Nattagh, Hamid Moumen et Marzouk Mejri aux percussions, autant d’intervenants qui apportent des cachets captivants à un ouvrage qui, sous le poids de leur inspiration, devient une création des plus ambitieuses et surtout des plus réussies, une œuvre complète dans laquelle on sent quelques relents d’ethno, de jazz et même de world. En seulement neuf titres, « Sambol, Amore Migrante » parvient à mettre des couleurs dans une platine qui ne s’en porte que mieux et qui restitue avec un charme fou des pièces de toute beauté comme « Vlado », « Chance », « Balkanika », « Anonimus Fiumanus » ou encore « Vagabondo Pensiero », autant de morceaux qui rendent hommage non seulement à un artiste et à sa famille, mais aussi à tous ceux qui, à un moment ou à un autre, ont été obligés de choisir de fuir en espérant trouver ailleurs un monde meilleur. Une œuvre humaine faite sur mesure pour mieux toucher au cœur les humains !