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Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 13 décembre 2019
Vertiges
(Lest Production
– 2019)
Durée
46’43 – 14 Titres
http://www.cendrio.com
Avec d’origines partagées entre les
Cévennes et la Toscane, Cendrio est un artiste complet,
musicien et chanteur, qui ne se sent bien que quand il est
entouré de musique, qu’il soit en phase de
création ou encore d’interprétation.
Bien décidé à se faire une place au
soleil dans un registre où la chanson est reine, il
n’en oublie pas pour autant de peaufiner les morceaux
qu’il présente en les ponctuant d’une
légère pointe de folk, de rock ou même
de blues pour mieux nous offrir des textes empreints
d’humanisme et d’humanité, de tranches
de vie et d’histoires dans lesquelles évoquer la
passion, l’amour ou encore l’engagement est une
règle incontournable. Entre Cabrel et Dylan, avec parfois un
je ne sais quoi de Jean-Louis Aubert dans le ton, Cendrio qui affiche
une quinzaine d’années de carrière au
compteur et une demi-douzaine d’albums à sa
discographie revient cette fois en pleine forme avec un nouvel effort,
« Vertiges », enregistré en compagnie de
Lucas Sanchez aux guitares, Stéphane Pasquier à
la clarinette et au piano, Adrien De Smidt à la basse et
à la mandoline et enfin Philippe Arnaud à la
batterie. Trois quarts d’heure de musique pour pas moins de
quatorze titres, si l’artiste va droit à
l’essentiel au travers de compositions fortes et
sincères, il n’en néglige pas pour
autant d’aborder des thèmes sujets à
caution, des problèmes sociétaux comme
l’accueil des migrants, les injustices et les
inégalités … De l’amour
aussi, et de la poésie enfin, comme par exemple sur
« Le Poète », un superbe
échange piano voix partagé avec
l’excellent David Vanderdonck aux ivoires. Et puis
des titres qui mettent du baume au cœur, qui font
réfléchir, qui ouvrent les yeux ou qui tout
simplement nous émerveillent, les « Juste un
instant », « La grande route »,
« Migrant », « Une fleur
dessinée par Charlie » ou encore «
Voleur de chaleur » qui nous entrainent vers
l’épitaphe presque obligatoire de ces «
Vertiges », le fameux « Bella Ciao »,
mythique chant des partisans et résistants italiens durant
la seconde guerre mondiale que Cendrio réarrange pour
l’occasion à sa manière, à
mi-chemin entre un hommage et un nouveau départ.
S’il y a des albums qui marquent leur époque,
celui-là en est un !
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