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Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 06 décembre 2019
 

Charleville     
(Crocodile Productions – 2019)  
Durée 69’06 – 16 Titres

http://www.frasiak.com/   
 
Après quelques années passées à écouter et à reproduire les œuvres de François Béranger, Léo Ferré, Bruce Springsteen et autres Neil Young tout en vivant de petits boulots alimentaires et sans grand lendemains, Eric Frasiak a fini par franchir le pas pour se mettre à vivre de sa musique, on était alors en 2003 et il proposait en compagnie des Passagers un premier album, « Repartir à zéro », entre chanson et folk rock. Seize ans plus tard, c’est un neuvième album qu’il dévoile, un ouvrage qui tire profit de ses quelques six centaines de concerts, de ses premières parties de Bashung, de Sanseverino, de Thiéfaine, de Fugain ou encore de Paul Personne et des Wampas … « Charleville », c’est un hommage à sa ville de cœur, lui le Lorrain qui a une fois encore enregistré dans son Crocodile Studio de Bar le Duc avec à ses côtés une quinzaine de musiciens et de choristes et qui nous dévoile une fois de plus quelques chansons très bien écrites et tout aussi bien interprétées, des chansons dans lesquelles l’humour, le second degré, l’engagement et même parfois le fatalisme ou la politique se rejoignent sur fond de folk, de rock, de tango ou tout simplement de chanson française. Si l’on remarquera forcément deux relectures splendides et très personnelles, « L’espoir » de Michel Bühler et « L’âge d’or » de Léo Ferré, on soulignera également le duo avec Frédéric Bobin sur « Novembre » et des titres hallucinants de réalisme et de musicalité comme « Chat », « Un gros con », « Bure sur atome », « Instamatic Kodak », « Un truc comme ça »,  « Rhinovirus » ou encore « Les aujourd’hui qui chantent », autant de belles chansons qui viennent mettre en valeur la superbe « Charleville » qui ouvre le bal en beauté pour près de soixante-dix minutes de pur bonheur. Des textes graves livrés sur un ton léger, des textes légers interprétés avec beaucoup d’humour et de tendresse, c’est en associant l’art à la manière que Frasiak avance une fois encore sur la route d’une reconnaissance qui mériterait d’être bien plus importante tant l’artiste a du talent et tant ce qu’il propose est souvent bien au-dessus de ce que les médias nous forcent à ingurgiter. Bienheureux ceux qui ont eu la chance de le croiser sur scène, on même simplement dans le bac d’un disquaire !