Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 01 décembre 2019
Musique noire
(InOuïes
Distribution – 2019)
Durée
28’00 – 8 Titres
http://www.edgarsekloka.com
Transfuge du groupe Milk, Coffee And Sugar où il
évoluait aux côtés de Gaël
Faye, Edgar Sekloka est un artiste à la fois
intègre et engagé qui a fait le vœu de
rendre hommage à toutes ses influences musicales, le rap
bien entendu, qu’il utilise en tant que musique inclusive et
à laquelle il apporte ses racines africaines mais aussi un
peu de zouk, de blues, de folk et de chanson pour un
résultat qui ne manque pas de surprendre mais aussi de
charmer. Accompagné du chanteur et percussionniste Koto
Brawa et du guitariste Jean-Baptiste Meyer-Bisch, Edgar Sekloka a
choisi cette fois de nous proposer « Musique Noire
», un album dans lequel il s’efforce de faire un
parallèle entre l’esclavage et
l’aliénation moderne liée à
un rythme infernal métro-boulot-dodo que nous nous imposons
souvent nous-mêmes. Partagées entre Puteaux, le
Cameroun et le Bénin, les couleurs proposées par
l’artiste se veulent sombres mais somme toute assez positives
et c’est en alternant les moments graves et les passages plus
légers qu’il va venir nous délivrer un
message non pas fataliste mais bel et bien porteur de beaucoup
d’espoir pour toute une génération,
pour une population qui cherche encore et toujours une voie
d’émancipation tout en faisant abstraction des
origines ou de la pigmentation de la peau. Vecteur de culture
n’hésitant jamais à aller porter la
bonne parole dans les salles obscures mais aussi dans les
écoles ou dans les prisons, Edgar Sekloka se donne
là de nouveaux arguments associant le fond et la forme, des
morceaux comme « Chansons pourpres », «
Big Massa » avec le featuring de Lady Apoc, «
Vertement », « Je ne sais pas parler » ou
encore « Références » qui
n’ont pas fini de laisser des traces fortes dans les esprits,
du moins dans ceux qui savent s’ouvrir le plus largement
possible. Dans les bacs dès le 31 janvier, en
téléchargement une semaine plus tôt
…
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