Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 28 novembre 2019
Transatlantic Blues Vol. 1
(Hipsterdumpster Records
– Frank Roszak Promotions – 2019)
Durée
35’58 – 8 Titres
http://www.mattytwall.com
Son premier album paru en 2016 a été un
véritable succès et s’est directement
retrouvé en nomination dans la catégorie Meilleur
Album de Blues aux 15èmes Independent Music Awards, un
véritable plébiscite pour Matty T Wall qui a
très vite confirmé deux ans plus tard avec une
seconde rondelle classée dans les charts australiens,
américains et européens. Bien
décidé à passer une fois encore
à la vitesse supérieure, le chanteur et
guitariste australien délaisse pour un temps ses
velléités de songwriter et s’offre un
album de reprises pour lequel il est accompagné par Stephen
Walker à la basse et Ric Whittle à la batterie
mais aussi par une foule de guests à faire frissonner les
plus endurcis. On se fait rapidement à
l’idée de trouver dans ce «
Transatlantic Blues Vol. 1 » quelques classiques parmi les
classiques piochés de côté de John Lee
Hooker, T-Bone Walker, Booker T. Jones ou même Robert
Johnson, mais dans des versions souvent très
électrisées et fortement teintées de
la griffe d’un artiste virtuose et inspiré. On ne
boudera pas non plus son plaisir en retrouvant Dave Hole sur
« Boom Boom », Eric Gales sur « Hi Heel
Sneakers », Kid Ramos dur « Quicksand »,
Walter Trout sur « She’s Into Something »
ou encore Kirk Fletcher sur « Born Under A Bad Sign
» mais aussi quelques superbes « Stormy Monday
», « I’m Tore Down » et
« Crossroads » qui laissent à Matty T
Wall tout le loisir d’exprimer sa
vélocité guitaristique et également un
talent vocal non négligeable, et on finira
d’applaudir chaleureusement un ouvrage qui aurait pu
être d’une banalité affligeante si le
génial Australien n’avait pas su faire preuve
d’autant d’ingéniosité, de
générosité,
d’humilité et de savoir-faire pour
s’approprier des morceaux tout en faisant preuve
d’un énorme respect. Du blues à la
sauce rock, du rock imprégné de soul, et surtout
beaucoup de bonheur pour ce premier volume d’un «
Transatlantic Blues » qui en appelle sans doute quelques
autres. Superbe
!
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