Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 25 novembre 2019
Vanités
(Autoproduction
– 2019)
Durée
45’13 – 11 Titres
https://pjlemoal.jimdo.com/
A l’image de nombre de jeunes gens de sa
génération, P.J Le Moal a découvert le
blues au travers de quelques pionniers du genre comme Mississippi John
Hurt ou encore Blind Willie McTell, mais il a également
été initié au folk par Bob Dylan, de
quoi se trouver des influences métissées qui lui
permettront de faire ses premières armes de guitariste dans
des groupes de rock et de blues rock avant de s’essayer
à ses premières chansons en Français
dans les années 90. La rencontre avec Alan Gerber sera
déterminante et c’est d’ailleurs ce
songwriter de Chicago exilé au Québec qui a
collaboré avec Dylan qui produira son cinquième
effort en 2013. Avec aujourd’hui pas moins de huit albums
à son compteur personnel, P.J Le Moal n’a toujours
pas réussi à déterminer si sa musique
était du blues ou pas, et c’est sans se poser plus
de questions qu’il nous dévoile cette
année « Vanités », un album
entièrement francophone dans lequel on trouve onze belles
chansons enregistrée en compagnie de Chino Sanchez aux
guitares, basses, claviers et programmations. Quelque part entre
Bashung et Paul Personne, le chanteur et guitariste va nous entrainer
dans des mélodies pleines de délicatesse, dans
des chansons pleines de sensibilité et de belles intentions,
des morceaux comme « Soir d’hiver au Capitole
», « Rockin’ & Rollin’
», « La beauté », «
L’apocalypse est ridicule » ou encore «
Méditerranée » qui n’en
finissent plus de glisser dans la platine et de venir bercer
l’auditeur avec un mélange de belles voix, de
guitares acoustiques hyper précises et de guitares
électriques très judicieusement
installées pour rendre les compositions encore plus
intéressantes. Ajoutez-y des arrangements soignés
et vous obtenez un album qui ne paie pas de mine mais qui vient se
poser directement sur le haut du panier d’une production
française qui ne manque pourtant pas d’ouvrages de
grande qualité. Passer à
côté serait une erreur !
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