Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 20 novembre 2019
The answer
(Autoproduction
– 2019)
Durée
69’57 – 10 Titres
http://www.franckcarducci.com
Artiste inclassable, Franck Carducci est une figure de proue de la
musique expérimentale en France, un de ces artistes qui se
placent naturellement à la croisée des chemins
entre un David Bowie, un Pink Floyd, un Genesis ou encore un Alice
Cooper. Entre rock progressif et rock tout court, l’artiste
n’hésite pas une seule seconde à ne
jamais choisir de camp trop bien défini et s’il
innove autant en matière d’instruments
qu’en termes de scénographie, ce n’est
que pour mieux surprendre et charmer un public qui l’a suivi
lors de ses deux albums mais aussi lors des tournées qui les
ont accompagnées. Adoubé par Steve Hackett qui
l’avait rejoint sur un featuring pour son second opus, Franck
Carducci confirme sa bonne tenue cette année avec un
troisième effort, sans doute le plus progressif
qu’il ait enregistré à ce jour, pour
lequel il est accompagné de Christophe Obadia aux guitares
et au didgeridoo, Olivier Castan aux claviers, Mary Reynaud au Theremin
et Nino Reina à la batterie. Toujours armé de ses
basses et autres guitares à douze cordes, Carducci va une
nouvelle fois laisser libre cours à ses inspirations les
plus originales, pour ne pas dire les plus folles, et nous emmener au
plus profond de ses élucubrations pour nous offrir des
sonorités complètement improbables et des
compositions qui ne le sont pas moins. Si certaines des chansons que
l’on retrouve sur « The Answer » ont
déjà été
interprétées lors de la tournée
« On The Road To Nowhere », nombre
d’entre elles sont totalement inédites
à ce jour et bénéficieront de quelques
featurings prestigieux puisque Franck Carducci a invité
quelques pointures comme l’inénarrable Derek
Sherinian (Alice Cooper, Dream Theater …) ou encore Jimmy
Pallagrosi et Fabrice Dutour qui apporteront leur touche personnelle
à des titres épiques comme « (Love Is)
The Answer », « Superstar », «
The After Effect » ou « Asylum » mais
aussi à des morceaux plus directs comme « Slave To
Rock’N’Roll », « The Game Of
Life ». Deux bonus pour faire le compte, « On The
Road To Nowhere » et « Beautiful Night »,
mais aussi deux titres adaptés pour les formats
radiophoniques, et voilà un album plein de bonnes choses qui
maintiendra les fans en haleine pendant plus d’une heure mais
qui saura également aller à la pêche de
nouveaux fans qui sauront apprécier le démesure
et l’audace artistique d’un créateur qui
n’a pas de limites, pas de tabou. Dans les bacs et sur les
plateformes de téléchargement dès le
28 novembre !
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