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BAB EL WEST pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 11 novembre 2019
 

Houdoud
(Big Banana Music – InOuïe Distribution – 2017)  
Durée 34’31 – 9 Titres

http://www.babelwest.com         
 
Une trentaine de mois après « Douar », leur premier album, les Franco-Marocains de Bab El West reviennent avec encore et toujours le même métissage qui les pousse à mélanger les sonorités maghrébines avec des influences celtiques tout en s’offrant un confortable tapis de soul pour accueillir le tout et faire de leur musique un véritable tourbillon dans lequel il fait bon être entrainé ! Pour Habib Farroukh au chant et aux guitares, Clément Vallin aux basses, contrebasses et claviers, Marc Dupont à la batterie, Hamza Bencherif aux guitares électriques et Nidhal Jaoua au qanun mais aussi pour leurs divers invités aux percussions, flûtes, mandolines et autres saxophones, l’idée cette fois avec « Houdoud » a été d’évoquer les frontières mais aussi leurs limites. Ouvert en grand sur le monde, Bab El West a bien évidemment laissé l’accès à sa musique à d’autres origines venues des Balkans ou encore d’Amérique du Sud  mais aussi à d’autres tempos proches du rock, de la pop, de la world ou encore de l’afro, la rencontre de toutes ces bonnes choses donnant naissance à un ouvrage fortement teinté de chaabi et de gnawa mais pas seulement, loin s’en faut. On se laissera convaincre ainsi au gré des « Al Khil », « Kelma », « Escargot », « El Baz » ou encore « Talkzdouft » qui n’en finissent plus de jouer la carte de la fusion des genres et des mondes, tant et si bien que l’on s’imagine en train de suivre une longue bande de roulement alternant asphalte, terre et sable, une route parsemée de différentes couleurs et d’au moins autant d’odeurs qui ne s’embarrasserait plus jamais de frontières pour au contraire nous installer dans une configuration universelle propice à notre développement. Ce que les hommes et la politique ne sont pas capables de créer de manière durable, la musique s’y essaie avec beaucoup plus de succès et surtout avec beaucoup de volonté. Retenez le nom de Bab El West car il y a fort à parier que l’on en reparlera très vite !