Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 06 novembre 2019
Saturday night
(Make It Real Records
– 2019)
Durée
53’04 – 11 Titres
http://makeitrealrecords.com/matchedash-parish/
Ils sont douze musiciens, font partie individuellement des plus
brillants artistes de blues au Canada et se sont réunis de
manière presque spontanée autour de Lance
Anderson pour participer à cette aventure
dédiée à la soul, au blues et
à la musique roots … Matchedash Parish
s’est juste imposé comme règle de
conduite le fait de n’interpréter que ses propres
compositions, ou presque, et c’est avec un réel
brio que Lance Anderson et Matt Weidinger, chanteurs et
multi-instrumentistes, mais aussi Quisha Wint au chant, Michelle White
et Jill Zadeh aux chœurs, Shamakah Ali, Ben Rolo et Art
Avalos à la batterie et aux percussions, Marc McIntyre aux
basses, Mackenzie Jordan aux guitares, Gene Hardy aux saxophones et
enfin William Sperandei à la trompette vont
s’embarquer dans un grand numéro où
l’on trouve des trésors de soul mais aussi de
rhythm’n’blues, de spirituals et plus simplement de
blues. Véritable tourbillon capable de mettre le feu aux
scènes des plus grands festivals, Matchedash Parish confirme
avec une énergie folle tout le bien que le public de Mont
Tremblant ou encore de Montréal a pu penser de ses
prestations avec un premier effort en forme de fête, un
ouvrage tout simplement intitulé « Saturday Night
», comme le soir où l’on fait
traditionnellement la fête, quelle évidence.
Particulièrement dense et variée, cette petite
heure de bonnes vibrations va nous emmener du côté
des bayous de Louisiane mais aussi de Chicago, de Detroit ou encore de
Nashville et de Memphis pour nous apporter le meilleur de ces artistes
particulièrement aguerris mais aussi très
généreux puisqu’il
n’hésitent pas un seul instant à mettre
leur cœur dans la balance au moment de nous livrer des
« When The Rains Come », « St
John’s Matchedash Parish Hall », « God
Gave You Hands », « Not Sold On Getting Old
», « Hopeless Romantic » ou encore
« This Love Can’t Last ». On soulignera
bien évidemment l’instrumental « Congo
Strut » tout juste rehaussé de chœurs
qui en reprennent le titre, mais aussi cette relecture
totalement hallucinée du « Lady Madonna
» des Beatles qui, si elle est la seule reprise de
l’album, n’en est pas moins proposée
dans une version très personnelle et
particulièrement originale. Un très bel album
proposé par un groupe all stars qui a réussi
à réunir toute ses individualités et
à les mettre au service d’une musique qui
n’en est que plus réussie !
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