mardi, 01 juillet 2003
http://www.solidays.com
Solidarité
Sida avait placé cette cinquième édition
de Solidays sous l'égide du mouvement " Des Jeunes
en Colère " et il faut reconnaître qu'il y a
de quoi être furieux quand on connaît l'attitude des
gouvernements face à une épidémie qui tue
encore une personne toutes les dix secondes ! 200 milliards de
dollars ont été consacrés à une guerre
plus que contestable en Irak alors les Nations ne sont pas capables
de réunir 10 milliards de ces mêmes billets verts
par an pour la lutte contre le Sida
De qui se moque t'on
? Place à un Festival au grand cur instauré
par une association, Solidarité Sida, conduite par des
gens admirables et épaulée par des milliers de bénévoles
qui donnent leur temps sans compter et qui ont décidé
de pallier, dans la mesure de leurs moyens, aux incompétences
de nos dirigeants
Avant de se lancer
dans le détail sur les concerts du week-end, il est intéressant
de faire une description du site. A ma droite, la scène
Paris avec son écran géant et son vaste espace pour
accueillir les badauds. A ma gauche, le Dôme, vaste chapiteau
qui accueillera lui aussi des concerts, et la scène Bagatelle
qui lui fera écho. En face, le Forum où alterneront
débats, théâtre et world music. Tout autour,
des attractions telles que manège, via ferrata et saut
à l'élastique ; des services, distributeurs bancaires,
cabines téléphoniques, etc. ; de la restauration
à gogo qui va du sempiternel kébab à la tartiflette
en passant par le chili con carné, les plats créoles
ou le sandwich au couscous (véridique) et enfin le village
où se regroupent des associations. On citera entre autres
les Nez Rouges, le CIRC, Sos Racisme et tant d'autres
Pour
étoffer le tout, on retrouve un marché artisanal
et les stands NRJ, Mairie de Paris et Région Ile de France
sur lesquels prévention rime avec animation. Un bien bel
espace dédié, pour deux journées entières,
à la lutte contre le virus du Sida.
Samedi 5 juillet 2003
Après s'être
attardés un moment sur la découverte des jeunes
talents qui évoluaient sous le Dôme, il était
temps pour nous de traverser le site pour nous rendre à
la conférence de presse de Mickey 3D qui entame une longue
discussion autour de la maladie et de ses conséquences.
Si le chanteur ne connaît que peu l'Afrique, il sait ce
qu'il s'y passe et il hausse le ton à l'évocation
du manque de décision en ce qui concerne les mesures à
prendre pour ce continent qui se meure, lentement gangrené
par ce mal insidieux qui galope en lui
Sur un ton plus
léger, on évoque sa carrière, sa collaboration
avec Indochine pour qui il a écrit le désormais
célèbre " J'ai demandé à la lune
" mais aussi sa soif d'écriture et de rencontres.
La bande est bien au chaud dans un des tiroirs du bureau et il
y a fort à parier qu'on en reparlera très vite.
Il est bientôt
temps de faire un déplacement rapide en direction de la
scène Paris où Superbus sonne officiellement le
début du festival sur une longue intro limite technoïde
avant de mettre le feu à un public bien réceptif.
Nous n'aurons malheureusement pas le loisir d'assister à
l'intégralité du show de Jenn et consorts puisque
nous sommes conviés à une interview groupée
de La Tordue
Pas de chance, on se rate sur ce coup là
et nous sommes à la bourre pour le rendez-vous. Plutôt
que d'interrompre tout le monde, nous choisissons de nous abstenir
! Toutes nos excuses aux Rennais d'adoption qui auront quand même
eu droit à quelques questions posées par des confrères
un peu moins étourdis (et malpolis !) que nous
Nous
prenons donc très vite le chemin de la scène Bagatelle
et du Dôme où se produisent simultanément
Nada Surf et Mickey 3D. Comment faire quand on ne veut manquer
ni le trio américain, ni le baladin au grand cur
? On slalome entre les spectateurs et on pioche dix minutes chez
l'un, un quart d'heure chez l'autre
Nouvelle interruption
de spectacle puisque nous rencontrons au pied levé deux
des Wampas, à savoir Didier lui-même et Jean-Mi Lejoux,
le bassiste du combo délirant, qui le suit de près.
Après une brève discussion avec Jean-Mi, nous saluons
Didier qui est toujours vissé à son téléphone
et nous nous dirigeons vers la scène Paris où va
se dérouler le Patchwork des noms, cérémonie
émouvante s'il en est
Retour vers le
Dôme pour les Wriggles. C'est un chapiteau plein à
craquer qui accueille les hommes en rouge et il s'avère
difficile d'y pénétrer. Ayant assisté à
leur show il y a une petite semaine, nous délaissons Les
Wriggles pour aller découvrir les Anglais de The Music.
Pourtant très jeunes, les musiciens ne pèchent en
rien dans le service d'un set bien construit et particulièrement
énergique. Très à l'aise sur les instrumentaux,
le groupe se distingue également par une voix qui quitte
à peine l'adolescence et par des déluges de guitares
qui provoquent des séismes sur la scène Bagatelle.
On s'émeut par moments en se disant que certains des morceaux
de The Music ne dépareilleraient pas dans le répertoire
de U2, c'est vous dire si le groupe a du talent !
Nouvelle traversée
pour aller assister à un show de Ska-P qui s'annonce plein
de mordant ! Conduits par deux voix plus folles l'une que l'autre,
les Madrilènes laissent libre cours à leur folie
révolutionnaire et nous offrent un concert riche en rebondissements
qui associe les déguisements (Goldorak, l'Oncle Sam, un
guérillero, un prêtre et une poupée gonflable
) et les engagements. On se souviendra longtemps du break
imposé par la diffusion d'une vidéo sur les intermittents
du spectacle qui, si elle a quelque peu cassé un rythme
particulièrement soutenu, aura eu le mérite d'en
apprendre un peu plus à un public relativement mal (dés)informé
à grands coups de TF1. Le set reprend de plus belle et
les Ibériques lui redonnent du volume instantanément
et lui insufflant leur énergie et leurs préceptes
anarchistes. Un des gros moments de la journée !
On traverse de
nouveau le champ de courses pour aller découvrir The Roots
et La Tordue qui évoluent en même temps. Fidèle
à son habitude, le Dôme est bondé et il nous
faut nous résoudre à regarder les Rennais de l'extérieur
Il était écrit que nous ne verrions pas La
Tordue aujourd'hui ! Un petit détour par le jazz rap des
Américains pour constater que l'innovation est toujours
de mise chez The Roots et que le charme de leurs compositions
n'a pas fini de séduire les foules
Une petite halte
sur l'un des innombrables stands des gastronomies du monde avant
d'aller se poster devant la grande scène où Jean-Louis
Aubert commence un show attendu par une foule en délire.
Fidèle à son habitude, Aubert sert un plat de résistance
de grande qualité sur lequel on retrouve un habile mélange
des standards de Téléphone et des titres de son
répertoire personnel. Le groupe est en grande forme, fatigué
par une tournée qui tire en longueur mais nullement émoussé
et plus efficace que jamais pour un concert raccourci, festival
oblige, qui fera l'impasse sur le traditionnel medley acoustique
des vieux tubes d'un Téléphone que l'on a du mal
à raccrocher
Aubert déborde sur l'horaire
et nous offre une dizaine de minutes supplémentaires avant
de nous quitter sur " Ca, c'est vraiment toi ". On en
redemande un peu, en vain !
La fatigue se fait
sentir et nous prenons le raccourci de l'espace média pour
aller jeter un il sur le concert des Wampas et sur Earth
Wind & Fire. Le chemin semble bien plus court avec la foule
en moins
Le groupe de funk le plus célèbre
de l'histoire brille de mille feux sur la scène Bagatelle
et offre à un public prostré les classiques de son
répertoire. La magie opère et on se croirait presque
revenu dans les années 80 si nous n'entendions pas Didier
Wampas qui beugle au loin ! Nous allons nous amuser un moment
du show délirant du " Poinçonneur des Lilas
" et nous quittons les abords du Dôme non sans avoir
eu la chance de voir Didier s'époumoner sur son inénarrable
" Manu Chao ". Que l'on adhère ou non au phénomène
Wampas, il est indéniable que le groupe prend toute son
ampleur sur une scène, d'autant plus quand celle-ci est
survoltée !
Retour en direction
de la Porte Maillot pour rejoindre la scène Paris et assister
au concert surprise d'Indochine. Ca tombe bien, nous n'avions
pas eu la chance de nous rendre sur la dernière tournée
! En attendant, on remercie les bénévoles en les
accueillant sur la scène en compagnie de Luc Barruet, Antoine
de Caunes et Jean-Louis Aubert qui vient accompagner cette chorale
improvisée sur " Un autre monde ". On se lance
dans la traditionnelle minute de bruit contre le Sida avant que
tout ce monde ne quitte la scène pour laisser la place
à l'Ovni Indochine
C'est une longue
intro techno qui accueille les retardataires avant que Nicola
ne prenne sa place devant un micro qui manque cruellement de volume.
Le rythme est long à venir et le concert tire en longueur,
d'autant qu'Indochine déborde largement sur l'horaire et
conduit son spectacle jusqu'à près de deux heures
du matin. Au programme, les classiques " Trois nuits par
semaine ", " Le grand secret " avec Melissa Auf
Der Maur en vidéo, " J'ai demandé à
la lune ", " Mao Boy ", " Troisième
Sexe "
La prestation reste malheureusement molle,
face à un public qui en a plein les jambes et, mis à
part les premiers rangs où est réunie la fan base
du groupe, la foule a du mal à réagir à un
concert qui manque cruellement de folie et de rythme. Seuls quelques
titres parviendront à faire remuer à peu près
tout le monde, " Canary Bay " par exemple, mais aussi
l'incontournable " Aventurier "
Si l'ambiance
est montée parfois d'un cran pendant le concert, jamais
elle n'aura connu une pleine intensité et surtout jamais
elle n'aura pas suffi à retenir un public qui semblait
vraiment plus attiré par le sommeil, par la nuit électro
ou par la nuit du zapping qui se profilaient au loin.
Il est temps pour
nous de prendre un peu de repos et de se ressourcer pour être
à pied d'uvre pour la journée du dimanche
qui s'annonce particulièrement trépidante
Direction le parking média, la Porte Maillot et l'autoroute
A13 qui nous ramène très vite vers un nid douillet
pendant que d'autres dorment à la dure sur le sol martelé
par les sabots des chevaux.
Dimanche 6 juillet 2003
Réveil à
l'aube et retranscription des premières notes
Quatre
heures de clavier, une douche réparatrice et quelques étirements,
un repas sur le pouce et il est temps d'y retourner. Longchamp
nous attend ! Arrivés sur le site sur les coups de 13 heures
45, il ne nous est malheureusement pas possible d'aller jeter
un il sur les prestations éclairs que donnent les
jeunes talents
Un bref passage par le stand média
et il est déjà temps de foncer vers la scène
Paris pour aller voir les Skatalites, une légende du ska
jamaïcain et du reggae au sens le plus large du terme. La
journée commence fort et les papis du ska nous servent
leurs passionnants instrumentaux avec une classe inégalée,
apanage de ces dinosaures qui composèrent en d'autres temps
en compagnie d'un certain Bob Marley. Desservis par un horaire
inapproprié, les Skatalites devront se contenter d'une
assistance légèrement en deçà de la
valeur intrinsèque du groupe. La journée commence
fort et c'est bien ainsi !
L'heure est venue
de reprendre le yo-yo de d'assister en simultané aux concerts
de La Rue Kétanou et de Massilia Sound System. On commence
par Florent, Mourad et Olivier que l'on retrouve tout juste une
semaine après leur prestation du festival Furia et qui
se lancent à plein régime dans une prestation quasi-similaire
qui reçoit un accueil particulièrement chaleureux
de la part d'un public qui succombe à leur musique. Un
détour vers les Marseillais qui sont en train de mettre
le feu à la scène Bagatelle à grand renfort
de scratches, de tchatche et de lyrics incendiaires. Fouteurs
de souk de première classe, les Massilia Sound System finiront
de dérider un public ébahi en lui faisant improviser
une farandole sur fond de " Quand on aime plus le tabac,
fumons la pipe
". Inoubliable ! Retour vers La Rue
Kétanou pour une fin de concert improvisée pour
cause de mauvais calculs dans le timing de la set list
C'est pas grave, on en rajoute quelques-unes unes et le tour est
joué ! On aime toujours autant leur humour et leur attitude
positive.
Il est temps de
se plonger dans des choses un peu plus graves avec le témoignage
des Associations qui regroupe sur la grande scène les représentants
et militants de groupements qui lutent au jour le jour contre
la maladie
Le public ne se presse pas pour assister à
un événement qui n'est guère réjouissant
mais o combien instructif. On le regrette car c'est un moment
fort, plein d'émotion et que simplement par respect pour
ces gens qui donnent leur temps et leur amour à des gens
qui souffrent et qui meurent, il serait bon que chacun fasse l'effort
d'aller les écouter, ne serait ce que quelques instants,
et leur apporter leur soutien. Bravo les Associations, et merci
surtout !
Nous nous éclipsons
un long moment pour aller interviewer La Rue Kétanou en
compagnie de nos amis de France Télévisions Interactive
et d'une radio parisienne
Flo et Olivier répondent
avec patience à des questions qui partent un peu trop sur
le côté politique de l'histoire et nous livrent leurs
projets pour l'année à venir
Vous voudriez
bien en savoir plus ? L'interview est à venir très
bientôt et peut être même en vidéo si
tout se passe bien
Encore un détour pour aller saluer
Antoine de Caunes à l'espace média et parler un
moment avec lui puis il est temps de rejoindre l'hippodrome. Derrière
nous, Aston Villa est lancé dans un set sans grande surprise.
Nous y jetons un rapide coup d'il avant d'aller assister
aux dernières minutes du concert de Souad Massi. Ce que
nous y entendons nous laisse pantois et nous fait quelque peu
regretter de ne pas en avoir vu plus
Nouvelle traversée
du site pour rejoindre la scène Paris
Les jambes
deviennent lourdes mais la cause est bonne puisque c'est Dionysos
qui s'y produit. Absolument barré tant dans l'esprit que
dans le jeu, le groupe se lance dans son traditionnel mélange
de rock et de morceaux en mid-tempo. La sauce monte très
vite et le public se prête au jeu d'une formation qui se
veut généreuse dans sa manière de donner
un spectacle. Quelques spectateurs s'essaient au slam jusqu'à
ce que le frontman se lance dans la foule pour un stage diving
d'anthologie. Avant de nous quitter Dionysos paie son tribut au
maître qu'était Léo Ferré. Le public
apprécie et communie avec eux
Encore un grand moment
de ce festival !
Il nous était
inconcevable de ne pas aller voir, ne serait-ce qu'un instant,
Michel Jonasz qui évolue sous le chapiteau. Mister Swing
et les siens y mettent de la mauvaise volonté et c'est
à une longue séance d'accordage de piano que nous
assistons. Avec près de 25 minutes de retard sur le timing
initial, Jonasz entre enfin en scène et se lance dans son
récital. Si sa voix est toujours aussi typique, elle est
ce soir magnifiée par un son d'une très grande qualité
Nous quittons assez rapidement le Dôme pour faire
un détour par la scène Bagatelle où Toots
& The Maytals se livrent à une démonstration
de reggae from Jamaïca que le public n'est pas prêt
d'oublier tant elle sonne juste !
Hold up à
Longchamp ! C'est ainsi que pourrait se résumer le show
que nous a servi Laurent Voulzy en ce début de soirée
du dimanche soir
Là où Aubert, les Skatalites,
Dionysos, Ska-P et autres Superbus ont brillé par des concerts
impressionnants, là où Indochine est passé
à côté de l'événement par manque
de folie, Voulzy a su interpeller le public et lui offrir un spectacle
hors du commun. Entre blue jean délavé et longue
redingote, le chanteur " Bubble Gum " a démontré
que chacune de ses chansons était passée à
la postérité et qu'il était un remarquable
auteur compositeur. Emmené par une rythmique canon composée
de Manu Katché à la batterie (et derrière
un plexiglas) et de Dominique Bertram à la basse, Voulzy
fait défiler son armada de guitares toutes plus superbes
les unes que les autres, que ce soit la superbe Rickenbaker à
ouies ou cet instrument customisé entre bois et cuivre
qui porte sa signature sur la plaque
Un bonne partie des
standards y passeront, du " Pouvoir des fleurs " à
" Amélie Colbert " en passant par " Mary
Quant ", " La fille d'Avril " ou les incontournables
" My song of you " et " Belle Ile en Mer ".
Un show magistral qui passe en un instant et qui jamais ne lasse
pour se terminer en apothéose par une version dynamitée
de " Rockollection " dans laquelle le chanteur métis
saupoudrera quelques refrains célèbres des légendes
que sont les Stones ou les Beatles mais également des passages
plus inattendus de Simon & Garfunkel, des Beach Boys, de Yes
ou de Police
Le public est à fond, Voulzy se lâche
et fait péter l'horaire ! Qui s'en plaindrait ? Certainement
pas la marée humaine qui tape dans ses mains et chante
à tue-tête
Un moment d'une rare intensité
se termine ! Restez en ligne, vous êtes bien sur Zicazic
La fin de soirée
sera chaude elle aussi, entre Death in Vegas qui déballe
sa fusion sous le chapiteau et The Gladiators qui nous régale
de son reggae traditionnel sur la scène Bagatelle
La journée était placée sous le signe de
la Jamaïque et tout le monde semble avoir été
satisfait de ce choix. Avant de se quitter, il nous faudra encore
passer par la grande scène où Kool & The Gang
vient confirmer son statut de légende vivante du Rhythm'N'Blues
et du Funk. Une fin de festival dansante à souhait, comme
vous pouvez vous en douter
Sur la route, les
souvenirs se pressent les uns aux autres
50 000 personnes
chaque jour, des moments forts, de superbes concerts, le miracle
d'un monde qui se bouge pour une grande cause, des jeunes en colère
qui manifestent dans le calme
Comment conclure ? Deux citations
me viennent à l'esprit. Celle d'Antoine de Caunes qui espérait
que ce serait la dernière édition de Solidays car
cela signifierait la victoire sur la maladie, et puis celle de
Laurent Voulzy qui parlait de son envie de perpétuer l'aventure
sous le pseudo de " Jolydays " quand le fléau
serait enfin endigué
Une note d'optimisme qui fait
chaud au cur. Bravo Solidays, merci à Solidarité
Sida, merci aux bénévoles et aux associations, merci
à Elise, Audrey et Laetitia, nos nounous du service de
presse, continuez le combat et surtout, mais surtout, restez en
colère !
Fred
DELFORGE - Juillet 2003
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