Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 29 octobre 2019
Chicken grease
(American Showplace Music
– 2019)
Durée
45’32 – 10 Titres
http://www.biscuitmiller.com/
Il a découvert la basse presque par hasard alors
qu’il n’avait que onze ans, mais c’est
une véritable passion qui est rapidement née
entre l’instrument et Biscuit Miller, le musicien natif de
Chicago s’étant dès lors rapidement
tourné vers le blues, un style omniprésent dans
la Windy City ! Viendront ensuite les premiers groupes et les
premières collaborations mais c’est
lorsqu’on lui demandera de venir jouer un soir avec Lonnie
Brooks que sa vie changera puisque ce one shot se transformera
à l’arrivée en dix années de
collaboration. Avide de musique, Miller formera The Mix en 2000 pour
finir de remplir son emploi du temps et les trois albums
qu’il enregistrera avec ce projet lui apporteront
à deux reprises le Blues Music Award du Meilleurs Bassiste,
en 2012 puis en 2017. La passion ne retombant pas avec les
années, c’est un nouvel album que nous
présentent Biscuit Miller & The Mix cet automne, un
ouvrage où l’on retrouve Bobby B Wilson et Alex
‘‘Southside’’ Smith aux
guitares et Doctor Love à la batterie mais aussi John Ginty,
coproducteur de l’album avec Ben Elliott, aux claviers, et
enfin Marcus Randolph en special guets à la lap steel sur
« 609 », un titre de toute beauté. Du
blues avec de grands traits de funk dedans, une basse qui ronronne
à merveille sous le poids de l’inspiration
d’un Biscuit Miller survolté, c’est dans
un répertoire qui nous ramène de temps
à autres vers des modèles comme James Brown que
« Chicken Grease » va réussir
à nous faire plonger, pour le meilleur et rien que pour le
meilleur. Quand le tempo s’envole, c’est en tapant
du pied en rythme que l’auditeur accompagne
spontanément des artistes qui le valent bien et qui viennent
nous scotcher irrémédiablement avec des hymnes en
puissance comme « Here Kitty », «
Southern Woman » ou encore le tittle track, mais Biscuit
Miller & The Mix savent aussi se faire remarquer avec des
choses plus subtiles et intimistes comme « Lonely Road
», « Watching You » ou «
Creeping » qui excellent dans un registre downtempo. Un vrai
bon album de blues comme on les aime !
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