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Ecrit par Yann Charles |
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dimanche, 20 octobre 2019
IRON
BASTARDS
https://ironbastards.com/fr/
Le Hard Rock français se porte plutôt pas mal,
avec de nouveaux groupes qui émergent sur cette nouvelle
scène. On rencontre aujourd'hui David, guitariste du groupe
Iron Bastards, qui nous parle de leur dernier album, « Cobra
Cadabra », et de leur passion pour cette musique.
 Salut David
Salut Yann
Peux-tu nous
présenter le groupe ?
Alors Iron Bastards existe depuis 2013. On a sorti notre
troisième album dans un style que l'on appelle entre nous
"Fast Rock N Roll" qui est à base de Motörhead,
mais pas que.
Ça
définit bien votre musique, Fast Rock N Roll …
Voilà, on reste dans un style très
"Motörheadien", mais qu'on a un peu complexifié et
aménagé avec d'autres influences.
Forcément on
sent la référence avec Motörhead, mais
ça sent le blues et le rock aussi, c'est quoi les autres
références ?
Oui, du psychédélique aussi. On essaie vraiment
de mélanger ce qu'on écoute, nos influences.
Ça reste sur ces cinquante dernières
années de Rock N Roll, donc c'est très vaste. On
va dire des influences très diverses. On écoute
aussi du heavy metal, du prog, et même de la soul. Selon ce
qu'on veut dire, on choisira des riffs de guitares avec un certain
style. On s'autorise à peu près tout.
Y a-t-il un
thème particulier développé sur cet
album ?
Oui. On essaie d'écrire sur ce qui nous entoure. Des sujets
sur la société ou dans le milieu dans lequel on
évolue. Quand je parle de milieu, c'est celui de notre vie
quotidienne, celle de tous les jours et pas seulement celle de
musicien. La vie que l'on côtoie au jour le jour avec ses
joies, ses peines, ses difficultés.
Il y a une sorte
d'engagements dans vos textes ?
Oui et non. C'est surtout sous-entendu. On n'est pas un groupe
proprement engagé comme d'autres le font très
bien, mais on veut quand même parler de sujets qui nous
touchent.
Quand on
écoute l'album pour la première fois, on a
l'impression d'être toujours dans le même rythme
rapide, mais après plusieurs écoutes, on se rend
compte que les morceaux sont bien différents …
Oui, il y a pas mal de variations de tempos, qui ne s'entendent pas
forcément à la première
écoute comme tu dis. Il y a beaucoup de détails,
de complexité dans nos jeux. Et on découvre tout
ça au fur et à mesure des écoutes.
Vous lâchez des
gros solos de guitares, ce qui est de plus en plus rare sur les prod
actuelles, c'est pour vous démarquez, ou disons, kif total
dans les gros solos ?
Je suis un gros fan de guitares dans son ensemble, tous genres
confondus. Et on aime bien les gros sons, les gros solos. Et j'essaie
de m'influencer de tout ce qui se fait en solos de guitares. Je suis
autant influencé d'un Ritchie Blackmore que d'un Eddy Van
Halen ou Brian Setzer voire Gilmour ou Billy Gibbons de ZZ Top.
Et sur scène
c'est un truc qui te plaît aussi ?
Ah oui j'aime trop. J'ai pleins de thèmes et ensuite je
tricote autour de ça. On revient souvent sur les
mêmes morceaux, mais j'ai justement pas mal de couleurs
musicales pour justement éviter de toujours jouer la
même chose.
On revient sur
Motörhead. Vous n'en avez pas trop marre qu'on ne remarque
d'abord que le côté Motörhead de votre
musique justement ?
Non. On le prend bien car à la base, on s'est quand
même formés sur les traces de Motörhead.
Mais effectivement, on aimerait bien que les gens fassent des remarques
sur les autres influences que l'on a, ou sur des titres qui ne sont pas
forcément inspirés de Motörhead.
A un moment, vous n'avez
pas cherché à vous en écarter et
partir vers d’autres choses ?
Oui carrément. On n'était pas dans le
désir absolu de s'en démarquer mais c'est venu
instinctivement, au fur et à mesure des années,
où on essaye d'imposer notre propre style.
 Que penses-tu de ce retour du
Hard Rock sur la scène française ?
Je trouve que le Hard Rock français se porte
plutôt bien. On trouve beaucoup ou de plus en plus de groupes
soit en trio soit en quatuor qui jouent du Hard Rock "à
l'ancienne". C'est clair qu'il y a une nouvelle scène qui
émerge. Tu parlais des Sticky Boys, mais il y a
également beaucoup de groupes qui arrivent. Le Hard Rock a
été "mort" pendant quelques années et
il a eu besoin de passer par cette phase là pour mieux se
reconstruire sur de nouvelles bases. Un Hard Rock avec un son plus
puissant, limite metal. Mais il n'y a pas qu'en France qu'on voit ce
retour du Hard Rock. En Allemagne bien sûr, mais aussi en
Espagne ou en Hollande, on ressent un renouvellement et une
émergence de très bons groupes.
Le Stoner serait-il
à la base de ce retour du Hard Rock ?
Le Stoner est à la base de cette renaissance ou de ce
nouveau dynamisme, oui je pense.
Vous avez joué
en ouverture de Phil Campbell, vous l'aviez déjà
croisé ?
On avait déjà joué avant lui il y a
deux ans à Nancy. Et c'est vrai qu'avoir pu rejouer en
première partie de son show, c'est le gros kif.
J'ai vu aussi que vous
aviez ouvert pour les Nashville Pussy, décidément
vous jouez avec vos références ?
Oui c'est vrai. Nashville Pussy, on a déjà
joué deux fois avec eux, et ça c'est
très bien passé. On a bien accroché
avec eux. On a fait la fête ensemble. Ils sont plus
abordables.
240 concerts à
travers la France et l'Europe, il est pas un peu pourri votre bilan
carbone ?
(Rires)
Là c'est clair que oui … (Rires) On est
même irrattrapables !
Plus
sérieusement, beaucoup d'expériences
rapportées de ces tournées, mais aussi beaucoup
d'amitiés et d'échanges, un ou deux gros
souvenirs ?
C'est souvent des souvenirs d'après concert. Mais le gros
souvenir, c'est quand on a joué au Metal Corner au Hellfest.
Tu te retrouves devant 3000 personnes qui sont à fond dans
ta musique, tu ne peux que te réjouir. Grand grand moment !
Mikkey Dee (Ex-batteur de
Motörhead), a ouvert un bar à Paris, vous iriez
partager une "minuscule" scène chez lui ?
Pourquoi pas ? Surtout aller boire un verre avec lui, ça
pourrait être sympa. (Rires)
Deux ou trois mots pour
définir le groupe ?
Amitié. Musique. Régularité
Dernière
question, quel est le dernier album que tu as
écouté ?
Crypt Trip, « Haze County ». C'est un groupe de
Revival Rock 70s, mais avec du son actuel. C'est un peu style Ted
Nugent, Lynyrd Skynyrd.
Merci !
Propos recueillis par
Yann Charles
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