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EPICA à L'ELYSEE MONTMARTRE (75) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Hamelin  
samedi, 19 octobre 2019
 

EPICA
L’ELYSEE MONTMARTRE – PARIS (75)
Le 6 octobre 2019

http://www.epica.nl/

Remerciements à Sabrina Coen-Aiello de Veryshow Productions

Afin de fêter dignement le dixième anniversaire de l'album « Design Your Universe », considéré comme leur pièce maîtresse, le groupe de metal symphonique néerlandais Epica était en mini-tournée pour cinq petites dates en Europe, dont un passage sur Paris pour notre plus grand plaisir, et ceci à l'Elysée Montmartre, salle dans laquelle les Bataves étaient venus en faire la présentation pour la première fois.

Autant l'avouer : si Epica n'avait joui de cet incroyable engouement de la part de la presse spécialisée et du public, je n'aurais jamais porté un œil sur les efforts de ce groupe. Non pas que je sois hermétique aux artistes qui ont du succès mais simplement parce que les groupes de metal symphonique ne sont pas réellement ma tasse de thé, hormis quelques exceptions telles que Dimmu Borgir, Rhapsody ou le très progressif Ayreon, qui ont réussi à réinventer le style, quoiqu'on en dise.

Mais c'est en live véritablement que les innombrables pépites d'Epica se dévoilent au grand jour : des orchestrations reflétant un savoir-faire sans équivoque sur une grosse majorité des morceaux et qui ponctuent une rythmique en tous points exemplaire et mise suffisamment en retrait pour que celle-ci nous parvienne uniquement lorsqu'on se concentre sur la musique. Cela réclame ainsi une attention toute particulière de la part de l'auditeur, et qui nous convainc de la finesse instrumentale de l'ensemble. Egalement la voix de la chanteuse, la plantureuse et rouquine Simone Simons qui, si elle se montre toujours plus fragile sur les passages les plus rapides (elle a fait cependant de sacrés progrès depuis cet opus), fait preuve d'une maîtrise parfaite dès qu'elle pose son timbre mezzo-soprano sur des titres plus majestueux.

De l'impeccable aspect vocal, la belle possède aussi un charme fou dont elle joue à merveille : grands sourires, gestuelle aguicheuse, danses sensuelles, regard fixant, voix en place et tout simplement très joli physique. Mais heureusement Epica ne se résume pas qu'à une chouette tête de gondole, les musiciens savent faire également parler la poudre et ceci avec brio : des riffs agressifs clairement empreints de death metal (les guitaristes Isaac Delahaye et Mark Jansen), une batterie black/death (Ariën Van Weesenbeek) qui use à tour de bras (et de pied) de la double pédale et des blasts, appuyé par la basse discrète mais efficace de Rob Van Der Loo et des éléments symphoniques représentés ici aussi bien par la voix de Simone que par le clavier de Coen Janssen, expert en pitreries qui anime la scène. C'est un groupe sacrément en forme et soudé qui s'agite sur les planches ; souriants même pendant les headbangs !

La setlist fait la part belle à « DYU » sur neuf morceaux dont les inévitables « Unleashed », « Resign To Surrender », « Our Destiny » ou encore « Kingdom of Heaven », l'hymne fort de son presque quart d'heure et de ses changements de rythmes et d'ambiances; mais le concert continuera vers une vue d'ensemble éclectique, incluant un titre phare de la quasi-totalité des albums de la discographie du groupe. On retrouvera donc le médiéval « The Last Crusade » sorti sur « Consign to Oblivion », « Cry for the Moon » issu du tout premier album, et un final ô combien mythique qui comblera les fans, sous forme d’un medley proposant de revisiter « Sancta Terra », « Beyond the Matrix » et « Consign to Oblivion », le tout sous une pluie de confettis.

Comme « Design Your Universe », l'album, montrait une diversité peu commune dans l'ensemble, le live l'est tout autant : aucun morceau ne ressemble en effet à un autre, tant les ambiances proposées ici sont uniques en leur genre, mélangeant habilement speed, symphonique, heavy, death et black metal de la manière la plus naturelle qui soit tout au long des plus de deux heures de performance ; Epica ayant largement débordé. Lyrisme et agressivité savamment dosées pour marquer les esprits et se dire que finalement on y reviendra sûrement un de ces jours !

Fred Hamelin – octobre 2019