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FURIA SOUND FESTIVAL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 01 juin 2003
 

http://www.furia.tm.fr/

Merci à la-nouvelle-generation.com pour ces photos...

Tout s'annonçait pour le mieux à l'aube de cette septième édition de Furia qui nous proposait en ce dernier week-end de juin une affiche tout aussi variée qu'alléchante … Dès l'entrée du Festival, les têtes connues se multipliaient et toute notre communauté musicale fêtait ses retrouvailles autour d'une première soirée qui allait s'avérer passionnante. On retrouvait tout au long de cet événement majeur du Val d'Oise Maxime et Eric de La Nouvelle Génération mais aussi le fanzine PWK, Jeoffrey du Combo 95 et des Assoiffés, Arno de La Scène de Vernouillet et le team Patchanka, Nico des Studios de Limay, Cookie et Benjy de Joan Doe, Dom Sassi de Talent Sorcier, KK de Crash Disques, Nico de Yelen et tant d'autres encore … Miracle de ces festivals qui permettent aux gens qui sont en contact réguliers par mail ou par téléphone de se rencontrer de visu et de mettre enfin une tête sur un nom qui revient régulièrement à nos lèvres.


Samedi 28 juin 2003

C'est Wünjo qui inaugure cette nouvelle mouture du festival devant un parterre de fans qui n'aurait manqué ce concert pour rien au monde. Le gros de la troupe est encore coincé devant la billetterie que déjà les Parisiens du collectif Nowhere donnent de la voix et du riff pour un concert plus qu'énergique, fort bien accueilli par un public jeune et bondissant. Leur mélange de hardcore, de métal et de mélodies bien pensées semble avoir de belles heures devant lui !

Demi-tour et direction la scène Starsky où Gnawa Diffusion se lance dans le service de sa musique aux sonorités ethniques, voire tribales, qui fait la part belle au mélange des genres et des influences. Entre raï, rap, ragga et jazz, le répertoire de la bande emmenée par Amazigh Kateb est haut en couleurs et ne manque pas de charme. Engagé jusqu'au bout des ongles, le groupe conteste les inégalités et donne un coup de griffe à un certain Bush en lui dédiant " Benladance ", morceau qui recueillera l'ovation d'un public poli et attentif, même s'il reste quelque peu distant. Tirant un peu en longueur sur la fin, le show n'en restera pas moins instructif et charmeur.

Le public s'étoffe quelque peu pour accueillir Les Wriggles qui entament leur set par un couplet en faveur des intermittents du spectacle. Certains connaissent les hommes en rouge, d'autres redoutent leur vers et tout compte fait, tout le monde se mettra d'accord devant l'humour caustique des cinq amuseurs publics. Axant leur spectacle autant sur le visuel que sur le sonore, Les Wriggles ne sont pas avares de mimiques, grimaces et autres déguisements fort à propos. Les standards se suivent pour le bonheur des aficionados et le public s'amuse des rimes graves de " Ah bah ouais mais bon ", " Poupine et Thierry ", " La petite olive " ou " Pourquoi " … L'accueil est chaleureux et le public en redemande, offrant aux Wriggles le premier rappel de la journée.

Place à Marrakech Emballages Ensemble, combo belgo-marocain atypique qui mélange rock hardi et musiciens traditionnels Marocains. L'art de faire se côtoyer en un tout charmeur cuivres, violons, guitares et percussions mais aussi blue-jeans, maillots de foot et costumes tribaux. Les danses africaines prennent place au milieu des riffs virulents pour le plus grand plaisir d'un public qui tombe peu à peu sous le charme exotique d'un groupe hors du commun. En moins d'une heure, Marrakech Emballages Ensemble aura su convertir une grosse poignée de nouveaux fans par une énergie communicative et un plaisir de jouer qui est palpable. Dommage toutefois qu'une nuée de fourmis volantes soit venue perturber l'attention d'un public plus enclin à se débarrasser des insectes perturbateurs qu'à l'écoute attentive que méritaient les musiciens …

Depuis leur virage vers un blues rock un brin intello, Les Hurleurs ont fait de réels progrès. Délaissant quelque peu le java-rock de leurs premiers albums, les Parisiens nous servent ce soir un rock que d'aucuns qualifieraient de libertaire. Adeptes d'une chanson française de qualité, Les Hurleurs auront malheureusement un peu de mal à faire passer le message à une foule qui est plus occupée à se désaltérer en attendant l'arrivée de Blankass …

Blankass arrive justement, et attaque par une longue intro qui a pour but de peaufiner les balances … On commence par " L'ère de rien " pour très vite monter en puissance. Le public adhère instantanément et se prête au jeu d'un groupe qui le fait chanter sur " On est pas des chiens ". Le set se veut énergique et carré, professionnel à souhait tout en restant sensible et charmeur. La tubesque " Croisée des grands soirs " fait son lot de satisfaits et propulse Blankass dans une autre dimension. On quittera le groupe sur " Another brick in the wall " empruntée au Floyd et jouée à l'arrachée en rappel. Le public semble avoir apprécié à sa juste valeur la prestation qui lui a été offerte ce soir !

C'est maintenant Java qui nous fait l'honneur de nous faire découvrir une musique que l'on a trop souvent cantonnée à un pseudo style rap-musette. Il est indéniable qu'Erwan utilise plus que de raison un phrasé rap qui lui est cher, tout autant que l'on ne contestera pas l'omniprésence de l'accordéon de Fixi. Mais de là à réduire la musique de Java à ce point, il y a une distance que donnent la présence de la contrebasse de Jérôme et la batterie d'Alexis. Adepte du " Sexe, accordéon et alcool ", le quatuor tentera de donner un show impeccable malgré un son famélique en tout début de concert. Tout y passera, de la danse improvisée avec une spectatrice à l'intervention de la boulangère … Tout compte fait, le temps passant et le son devenant plus précis, le public succombera au charme de Java et terminera en clamant à qui veut l'entendre que " Java, c'est pas de la menthe à l'eau " !

C'est un Aston Villa new look qui se présente à nous ce soir puisque Djib est absent de la scène en raison d'une double fracture à la main consécutive à un accident de moto … Le set est tiré au cordeau, comme il est de coutume avec le groupe, et fait la part belle à quelques tubes tels que " Voiture Française ", " J'en rêve ", " Les Codes ", " Strange " et autres " Raisonne " … Malgré un son anormalement fort, Fred et sa bande nous offriront un show intense comme le groupe les affectionne, avec Cyril à la basse dans une position peu confortable et Djib qui passera faire un petit salut aux inconditionnels massés devant la scène. Inoubliable ! Un reproche toutefois à la famille collée aux barrières avec deux mômes qui ont, dirons-nous, 3 et 6 ans … Quelle faute de goût d'imposer à ses enfants un spectacle qu'ils n'ont pas vraiment l'air d'apprécier, tant à cause d'un volume sonore qui leur casse les tympans que des ruades d'un public qui les colle contre des grilles métalliques peu confortables pour de si petits os ! Mais cela n'enlève rien à l'excellente prestation d'Aston Villa, chaque groupe connaît son lot de fans qui dépasse trop souvent les limites du raisonnable … On aurait pourtant apprécié qu'un des musiciens marque le coup en faisant passer les enfants de l'autre côté de la barrière, histoire de soulager leur calvaire !

Le ton monte d'un cran et Aqme investit la scène Hutch pour un pogo qui se généralise instantanément … Emmenés par une bassiste des plus sexy, le groupe souffre du manque de son inhérent à cette scène mais compense cette faiblesse par une grosse dose d'énergie. Fort de sa musique originale qui pioche entre la new wave, la pop et le métal pur et dur, Aqme séduit par des titres qui rappellent parfois le Metallica de la grande époque bien qu'interprétés dans un Français absolument traditionnel. S'il fallait faire un reproche au groupe, ce serait certainement ce petit manque de cohésion qui surnage par moments mais qui n'entache qu'à peine la grosse impression laissée par Aqme.

S'il est un groupe qui atteindra des sommets ce soir, c'est bien La Ruda Salska ! Le public les attend depuis un sacré moment, délaissant même la fin du set d'Aqme pour assister aux balances … Le départ est violent, tout en force, et le service d'ordre a tôt fait de réagir pour ne pas être totalement débordé par une meute de skankers déchaînée qui pogote à n'en plus finir … Les barrières plient mais ne rompent pas et le concert se passe bien pour un public qui n'en finit plus de se faire remarquer. La nuit commence à tomber et La Ruda prouve que si c'est ce soir un des touts premiers concerts depuis la dernière tournée, la pression n'est pas retombée pour Pierrot et ses acolytes. La pèche est au rendez-vous, tant et si bien que le son finira par lâcher sous les coups de boutoir d'un groupe qui n'en finit plus de fulminer … Enchaînant les tubes, avec entre autres l'énorme " Trianon ", et quelques nouveautés, le groupe s'offrira un des show les plus impressionnants de ce festival, si ce n'est la plus impressionnant !

Difficile de succéder à La Ruda Salska … C'est pourtant ce que Stupeflip s'efforcera de faire en balançant un show ultra classique basé sur sa folie inégalée. Le Crou a ses adeptes et ils donnent de la voix. Des séquences vidéo agrémentent le tout mais ne parviennent pourtant pas à faire passer le goût de déjà vu que le set laisse dans la gorge tant il est linéaire dans son organisation. La voix amuse et invite à la fiesta mais on ne peut que constater que Stupeflip tourne en rond autour du hit qui lui a donné le succès … Dommage car on apprécierait de voir ce qui viendra dans l'avenir. En attendant, on se lasse quelque peu.

C'est K2r Riddim qui viendra clore cette première journée de festival placée sous le signe du soleil et de la chaleur … Le groupe de la région parisienne recevra l'accueil qui lui est du par un public resté nombreux malgré l'accumulation de sensations fortes depuis le début de l'après-midi. Sur des rythmes festifs à outrance, K2r Riddim finira d'épuiser les plus coriaces en livrant un set particulièrement remarqué dans lequel prendront place quelques nouveaux morceaux de l'album attendu pour le début de l'année 2004. Il fait nuit noire sur Taverny, les campeurs regagnent leurs tentes et le Terrain Vert de Boissy se vide de ses derniers badauds … La nuit sera réparatrice !

Dimanche 29 juin 2003

Les hostilités reprennent aujourd'hui à 13 heures 30 avec Absolute qui se charge de remettre les amplis en marche avec sa fusion hip-hop / métal à deux voix des plus agréables. Desservis par l'absence d'un public qui s'épargne encore un moment les affres d'un soleil de plomb mais aidés par un son relativement correct, les sept compères originaires de la Seine St Denis se lanceront pourtant à fond dans une bataille de 35 minutes qui recevra une réaction plutôt sympathique.

Peu après 14 heures, Subway débarque et envoie la sauce. L'horaire est peu approprié compte tenu du niveau relevé du show des quatre Lozériennes mais il faut faire avec. Quelques fans arborent fièrement les T-Shirts à l'effigie du groupe et reprennent en cœur les paroles de " J'ai oublié ", " Marie s'ennuie " ou " 100 ". Le public, un peu mou au début, se prendra rapidement au jeu pour finir par répondre fort honorablement aux invectives de Séverine, particulièrement en forme en ce début d'après-midi. Subway confirme toutes les bonnes impressions que nous avions depuis un sacré bout de temps et gagne au passage quelques fans supplémentaires. On s'inquiète pourtant du son absolument brouillon sur la scène Hutch qui ne nous inspire pas grand chose pour la suite de la journée …

Sherkan prend position de son espace scénique et Rempo ouvre un set gagné d'avance face à un public rompu aux prestations de ce groupe valdoisien. Pas vraiment originale, la musique de Sherkan fait tout de même l'effort de se démarquer de ses influences en les mélangeant soigneusement et en proposant des compositions plutôt variées. Le public apprécie mais ne se déchaîne pas comme on aurait pu le supposer compte tenu de la réputation de cette gloire locale. On en gardera toutefois une bonne impression!

Le temps passe et c'est déjà aux Fils de Theupu de partir dans leurs rythmes endiablés conduits à grand renfort de cuivres et de banjo. Les textes immédiats sont rapidement repris par un public de fidèles qui se lance par moments dans des séances de stage diving tempérées. L'accueil est pour le moins chaleureux, à l'image du soleil qui pose une chape de plomb sur le site du festival … Qu'importe, " On est bien ! " diront ils. Le métissage du ska avec le funk, le jazz et le rock que nous proposent Les Fils de Theupu séduira à peu près tout le monde sur la pelouse et rien ne semble plus normal.

On annonce un des moments forts de la journée avec l'arrivée de La Rue Kétanou et de ses cagettes … Florent affiche une forme olympique et se lance dans un répertoire qui fait chaud au cœur des fans du groupe. En une heure, le trio nous offre ses classiques, de " Les Maisons " à " Danse " en passant par " Les Cigales " ou " La Rue Kétanou ", mais nous propose aussi quelques inédits qui figureront sur le prochain album du groupe. La réaction est immédiate, chaude et sincère. Le niveau vient de monter d'un cran et le public l'a bien compris. Il offre d'ailleurs au groupe un double rappel fort bienvenu. On aurait bien continué avec La Rue Kétanou mais il est d'usage, depuis le début du festival, de se conformer à un timing très précis et Florent, Mourad et Olivier nous quittent à l'heure dite.

C'est en théorie Inner Terrestrials qui devrait s'y coller mais le groupe brille par son absence pour une raison qui ne nous est pas communiquée … Dans une improvisation la plus totale, le staff du festival improvise quelques titres sur la scène Hutch pour meubler les 50 minutes qui étaient dévolues originellement au trio de ska punk. Derrière la scène, on aperçoit le team Watcha qui arrive et nous profitons de ces instants de répit pour aller poser quelques question à l'ami Bob qui affiche un sourire radieux et une bonne humeur communicative. Accueilli de façon fort honorable, " Mutant " est de loin la meilleure sortie de ce début d'année dans un style qui n'attendait que ça pour se renouveler. Pas vraiment accessible au premier abord, l'album joue sur la longueur et devient très vite indispensable à qui sait le comprendre. Watcha achève actuellement la première partie de sa tournée qui reprendra à la mi-septembre et se poursuivra jusqu'aux fêtes de fin d'année pour repartir de plus belle début 2004. Entre temps, le groupe prendra le temps de sortir un maxi avec deux inédits mais aussi un DVD sur lequel figureront des images de sa prestation à Furia … On peut donc s'attendre à quelques surprises en cours de soirée !

Retour à la musique avec Les Ogres de Barback qui se présentent en terrain conquis et se lancent immédiatement dans un show vivace. Le ton est festif, admirablement cuivré, et le public ne s'y trompe pas. Ceux qui ne connaissaient pas encore Les Ogres auront tôt fait d'être séduit par le talent de ces multi-instrumentistes qui ne ménagent pas leurs effets. Malgré une baisse de régime au milieu de leur prestation, Les Ogres de Barback parviendront à reprendre la main pour nous offrir un final de folie couronné par un " Salut à toi " de légende en rappel.

Certains ont rangé un peu trop vite Superbus dans le camp des groupes préfabriqués au talent contestable … C'était ce soir l'occasion de se faire une impression de ce que peut faire le groupe en live et on ne pourra que constater que Superbus est à l'aise quand il s'agit de donner un show énergique. Le public suit instantanément et réagit aussi positivement sur les passages rapides que sur les breaks plus calmes. Alors bien entendu, on pourra se gausser du lot de plumes et de fleurs qui parent la scène, on pourra même être agacé par les plaisanteries immatures ou les remarques déplacées de Jenn au sujet des odeurs de merguez ou de la bière qui coule à flot au bar, mais jamais on ne pourra contester l'efficacité du set que Superbus a livré ce soir. Si les titres peuvent sembler quelque peu aseptisés sur album, ils prennent du relief au gré des concerts et ne font que progresser au fil du temps. Petit poisson deviendra grand …

Mass Hysteria fait figure de grosse pointure sur ce festival qui passe à une vitesse folle … La barre a été placée très haut hier par La Ruda Salska et son concert détonant mais Mouss et consorts ont décidé de relever le défi. Une seule issue, " provoquer pour gagner ! ". C'est à cela que s'emploie le groupe qui s'offre sa coupure de son dès le début de sa prestation. Mouss s'en amuse et impute la panne sur une grève des intermittents, se vante de pomper sur La Ruda et meuble en attendant le retour du volume. On repart de plus belle face à un service d'ordre qui peine une fois de plus face à la poussée d'un public particulièrement motivé. Pour calmer les ardeurs, la sécurité aura recours au tuyau d'arrosage qui aura le mérite de rafraîchir autant les corps que les esprits. On s'offre un " Furia " de rigueur, un détour par " Zion " mais aussi un inédit et un final à fond la caisse … Au loin, Watcha s'installe et regarde Mass Hysteria qui les salue avant de finir de déverser sa hargne sur un public à genoux. Magistral !

Bob n'a aucune alternative, il va lui falloir démarrer au quart de tour pour ne pas faire pâle figure après le set des Mass qui a mis à mal les articulations d'un public particulièrement motivé. Watcha a réussi à résoudre l'équation de la scène Hutch et s'offre un son digne de ce nom … On respire mieux ! A la folie d'un concert débridé, Watcha ajoute une technique efficace et un art de jouer qui lui est propre. Les machines prennent une toute autre dimension en live et pimentent un peu plus une musique déjà bien relevée. Si la foule pousse moins fort que précédemment, c'est surtout en raison d'une attention plus forte pour un spectacle construit et intéressant. Watcha revisite son répertoire en allant au plus profond de ses albums et crée la surprise en invitant Fishbone à les rejoindre pour la cover du " And the beat goes on " des Whispers. La réaction est énorme et Bob affiche une banane d'un mètre de large tant la joie de jammer avec Angelo Moore est énorme. Sur cette excellente surprise, nous quittons le coin de la scène où nous étions postés religieusement pour aller interviewer Mass Hysteria, tout en gardant une oreille attentive sur le concert qui continue de plus belle au loin … Le spectacle bat son plein et les vivas de la foule sont légion, ce qui n'est que mérité tant l'intensité est présente.

C'est Fishbone qui se chargera de clore un festival qui nous aura apporté son lot de concerts de qualité. Derrière un Angelo Moore dont le talent ne tarit pas, même si on entend parler de temps à autre d'un groupe sur le déclin, Fishbone nous fera le plaisir de délivrer une prestation vivante et colorée. Entre un ska bien balancé et des touches de funk chaloupées, les Californiens se feront un plaisir de nous offrir un concert digne de leur renommée. D'aucuns remarqueront que Norwood Fischer est nu comme un ver sous sa tunique tribale tandis que d'autres se concentreront sur les sons tirés des machines par un jeu qui allie l'aspect visuel à la précision musicale. Fishbone reste, contre vents et marées, une des légendes de la musique et au vu de ce qu'ils ont su nous servir ce soir, il y a fort à parler que leur descente aux enfers tant annoncée n'est pas prête de se produire. S'il est un groupe qui force le respect, c'est bien celui là !

Après deux jours intenses et plus de vingt concerts plus fous les uns que les autres, il est temps de prendre congé de nos hôtes et de regagner les voitures pour une longue route qui nous conduira vers des lits qui nous attendent les bras ouverts … Maximum respect pour Furia et ses organisateurs !

Fred DELFORGE - Juin 2003