FESTIVAL BLUES D'AUTOMNE EN RABELAISIE (1/3)
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Ecrit par Alain Hiot |
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mardi, 15 octobre 2019
FESTIVAL
BLUES D'AUTOMNE EN RABELAISIE (1/3)
SALLE POLYVALENTE
– BEAUMONT-EN-VÉRON (37)
Du 4 au 6 octobre 2019
https://www.festival-bar.fr/
http://www.letempsdescrises.fr/
https://www.facebook.com/VincBloy/
https://www.superdownhome.it/
http://jessieleeandthealchemists.fr/
http://www.randolphmatthews.co.uk/
Retrouvez toutes les
photos d'Alain Hiot sur https://alain-hiot.com/
Jeudi 3 octobre :
Il est maintenant de tradition sur le festival d'organiser quelques
concerts "off" avant l'ouverture officielle du vendredi et cette
année ce sont Cyril Maguy et Vincent Bloyet qui s'y sont
collés, ce dernier ayant clos la série par la
soirée réservée aux
bénévoles et aux partenaires au Temps des Crises.
Les précédentes éditions
étaient toutes placées sous un thème
particulier, mais pour cette cinquième année, un
clin d'œil à un célèbre
parfum a été fait avec ce "Parfum de Blues
N° 5". Une fresque réalisée par Paulo y
fera d'ailleurs référence en fond de
scène avant d'être installée le
lendemain à l'entrée du village des artisans.
Côté musical la soirée était
placée sous le signe de l'énergie car Vincent
Bloyet sait envoyer le bois comme personne et au bout de quelques
instants seulement, on avait déjà les pieds qui
remuaient au rythme des coups de boutoirs sur la grosse caisse ! Ce
virtuose de la guitare slide nous a ainsi parfaitement ouvert
l'appétit pour cette cinquième
édition, et il sera rejoint en fin de set par Jorge Ramirez,
peintre de son état mais également exposant sur
le village des artisans et harmoniciste de talent, pour une petite jam
particulièrement appréciée par les
personnes présentes.
Vendredi 4 octobre :
C'est la dernière ligne droite avant l'ouverture au public
et du côté des bénévoles on
s'active à régler les derniers détails
tandis que les exposants commencent à s'installer sur le
village des artisans.
Il est 18h30 et sur la scène extérieure
débute le show explosif des Italiens de Superdownhome. La
première chose que l'on va remarquer est l'extrême
élégance de ces deux musiciens, costards
impeccables pour Beppe Facchetti à la batterie et Enrico
Sauda à la cigar-box, même s'il faudra tout de
même qu'Enrico pense à cacher son pass la
prochaine fois car on ne remarquait que lui ! Côté
musique on est entré de suite dans le vif du sujet, ce
festival sera sans aucun doute placé sous le signe du Blues
qui fait remuer les foules, et ce n'est sûrement pas moi qui
vais m'en plaindre ! Bravo les amis !
Évacuons de suite les choses qui fâchent avec le
seul petit point noir de cette édition, les conditions
visuelles dans lesquelles Jessie Lee & the Alchemists ont
dû évoluer. Nous avons eu non pas de la
fumée mais un véritable brouillard durant tout le
concert avec des lumières très agressives et
aveuglantes pour le public. S'il n'est pas faux de dire que les
photographes ne sont de toute manière jamais contents, mais
entre nous si l'on n’est pas capables de tirer quelques
photos même en conditions extrêmes, alors il faut
que l'on change d'activité, il s'avère en
l'occurrence que c'est le public qui cette fois-ci a fait remonter son
très fort mécontentement. Il faut dire que la
batterie et le clavier par exemple étaient totalement
invisibles, noyés qu'ils étaient dans ce Fog
londonien, et que les coups de flashs aveuglants des spots blancs
venant du fond de scène étaient absolument
insupportables pour les yeux. Heureusement cette fumée a
été moins présente par la suite
rendant ainsi le spectacle des autres concerts agréable,
même si les lumières sont restées assez
dérangeantes pour les yeux des gens qui étaient
assis sur les gradins. À l'extérieur en revanche
les lights étaient excellentes, ainsi que le son qui a
été remarquable sur l'ensemble des deux
scènes lorsque ce sont les techniciens du festival qui
étaient aux commandes, car certains artistes
étaient venus avec leur propre ingé son dont l'un
d'entre eux devait sans doute avoir quelques problèmes
d'audition, mais je vous en parlerai sur le report suivant.
Côté musical en revanche nous nous sommes
régalés de bout en bout avec Jessie Lee et ses
Alchemists et une artiste qui ne cesse de grimper au sein du gotha
Blues hexagonal mais également dans d'autres
contrées. En plus d'être une artiste accomplie,
elle est d'une totale gentillesse et d'une humilité
à toute épreuve. Entourée de
surcroît par une équipe de tueurs qui me laissent
sur mon séant (restons polis) à chaque fois, nous
avons là à l'évidence une artiste qui
va très vite devenir incontournable. Mais comme tu as bien
fait Jessie Lee de ne pas céder aux sirènes des
Major Company et aux mirages des télé-crochets et
vraiment MERCI de nous offrir de tels spectacles à chaque
fois !
Mais comment peut-on définir celui qui va clore cette
première journée ? Le Londonien Randolph Matthews
est un véritable OVNI musical qui va très
rapidement se mettre le public dans la poche avec un Blues aux racines
ethniques, mais pas que, et un charisme et une présence sur
scène absolument hors normes ! Arrivé sur les
planches avec sa valise et saluant l'assemblée d'un coup de
chapeau melon, il va nous embarquer de suite dans un univers
très original qui va récolter
l'adhésion sans faille des spectateurs.
Point d'orgue pour beaucoup de personnes dont les conversations
après le concert ne laissaient pas
énormément de doutes sur le plaisir qu'ils
avaient pris, la reprise incroyable de l'énorme hymne de
Jimi Hendrix « Hey Joe » et ses vocalises venues
d'ailleurs ! C'était la première
découverte du festival pour moi, et il y en aura d'autres
tout au long de ces trois jours remarquables, mais il est temps d'aller
faire dormir un peu nos yeux car demain est une très longue
journée.
Alain Hiot –
octobre 2019
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