dimanche, 01 juin 2003
_Relativement
à l'heure, la bête nous fait une entrée spectaculaire
sur le bras mécanique qui le descend du haut de la scène.
Grande cape noire et lunettes de soleil, quelque part entre Dracula
et Matrix, l'homme est impressionnant de charisme. Sans fioritures,
il attaque son set par des vieux tubes de toujours : " que
je t'aime ", " fils de personne ", " Gabrielle
", " pense à moi " ou encore " quelque
chose de Tennessee ". Puis un petit duo ave Natasha St Pier
sur " j'oublierai ton nom ", une question pour le prochain
bac de philo pour " Ma gueule " (qu'est ce qu'elle a
ma gueule ?), et un orchestre philharmonique qui arrive sur tiroirs
pour " Diego ", " Marie ", " vivre pour
le meilleur " et un interlude pour les musiciens (la pause
café pour un autre). Rappelons que pour " Diego ",
deux cloches sont descendues du haut de la scène laissant
croire à quelques esprits rêveurs à une reprise
de " hells bells " des AC/DC. Mais trêves de galéjades,
le ton se durcit ensuite avec " allumer le feu " et
ses effets pyrotechniques à l'américaine sur toute
la scène. Et c'est sans faiblir qu'il nous envoie "
Je veux te graver dans ma vie ", " aussi dur que du
bois " ou encore " les portes du pénitencier
". Vient ensuite le ¼ d'heure rock n'roll à
l'ancienne : " loving you ", " blue suede shoes
", " tutti frutti " et " shake it baby ".
Et pour ce, tout le monde joue à l'ancienne : batteur debout
et toupie de contrebasse (comme les Forbans) pour notre ami bassiste.
La rigolade terminée, c'est Chimène Bady qui rejoint
la scène pour un duo sur " Je te promets ". Ensuite
le père Hallyday conclut en force avec " l'envie "
(ah
si Nono avait été là !), "
il faut essayer " (le seul titre vraiment introduit du concert)
et " toute la musique que j'aime " qui aura le mérite
de faire se lever toute la tribune Ganay : chapeau !
Pour le rappel, il se déroule en un titre, " m'arrêter
là ", en duo avec son pianiste. Un final bien senti.
_Pour résumer
: le même show réalisé à Paris transposé
à Marseille. Un concert humainement intenable doublé
d'un spectacle atypique nous a été exposé
ce soir. Hallyday tient encore son titre de super star et compte
bien le défendre farouchement. Que l'on admire ou déteste
le bonhomme, il faut reconnaître qu'il est le seul artiste
Français à pouvoir offrir ce genre de show. Et de
le tenir à 60 ans je dis bravo ; je ne sais pas à
qui précisément il faut le dire mais voila
Stef
BURGATT Juin 2003
|