Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 30 septembre 2019
Matt Wanderscheid
(Autoproduction
– 2019)
Durée
43’00 – 11 Titres
https://www.facebook.com/mattwanderscheidmusic/
Chanteur et guitariste plein de talent, Matt Wanderscheid est
également un brillant songwriter qui a eu la bonne
idée de lancer son propre projet en 2018, une nouvelle
aventure musicale dans laquelle il mettrait en avant ce qu’il
aime le plus au monde, le blues, le rock, l’Americana, le
folk et le rhythm’n’blues … Disciple de
Bob Dylan, de Tony Joe White, de BB King ou encore de Big Bill Broonzy
et de Ry Cooder, c’est en rassemblant toutes ses influences
que l’artiste a commencé à penser
à de nouveaux morceaux et c’est en les
enregistrant avec une dream team dans laquelle on remarque Anthony
Stelmaszack aux guitares, Damien Daigneau au piano, Julien Bouyssou
à l’orgue Hammond, Lonj à la basse et
Bastien Cabezon à la batterie qu’il en est
arrivé à nous proposer cet effort
éponyme qu’il défend
aujourd’hui à la ville avec la même
équipe, Lonj ayant juste cédé sa place
à Grégoire Oboldouieff pour les concerts. Bien
décidé à mettre l’accent sur
sa très grande diversité et sur sa
capacité à jouer à la perfection
toutes les musiques américaines, Matt Wanderscheid
n’a pas hésité un seul instant
à donner une énorme place à des
ivoires qui se complètent tandis que les guitares
s’efforcent de se répondre, voire parfois
même de se mettre à parler à
l’unisson. Sa voix est en outre un délice,
excellente dans les passages les plus blues, irrésistible
quand elle part du côté du folk ou encore du rock,
et c’est donc en parfaite harmonie que l’on suit
Matt dans un album de toute beauté sur lequel on entrevoit
les visages de ses idoles, tantôt Dylan, tantôt
Hank Williams, tantôt les Stones et même parfois BB
King, des artistes dont il s’inspire sans jamais essayer de
les imiter pour donner naissance à des morceaux comme
« Look At Me, Girl », « The Little Queen
», « Love Is Like A Fish In The River »,
« Good Love Was On The Way » ou « Crazy
Papa » qui panachent avec beaucoup de discernement
l’acoustique et l’électrique. En trois
petits quarts d’heure, on fait le grand tour de la question
en compagnie d’une partie du gratin de la scène
blues hexagonale, des musiciens qui ont osé sortir un moment
de leur zone de confort pour nous offrir un album aussi
réussi qu’inattendu. Bravo !
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