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BAZAR BELLAMY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 21 septembre 2019
 

Jusqu’ici tout va bien     
(M&O Music – 2019)  
Durée 33’41 – 7 Titres

https://www.facebook.com/bazar.bellamy/
 
D’aucuns ressassent à l’infini que le rock français est mort et enterré depuis belle lurette, que nos groupes nationaux ne sont plus capables de poser de gros riffs ou d’écrire de bons textes … Autant d’affirmation qui ne sont pas seulement agaçantes mais qui se révèlent aussi et surtout infondées, Bazar Bellamy qui débarquera dans les bacs avec son premier album le 8 novembre prochain en est une preuve supplémentaire ! Formé autour de Monsieur Georges au chant et aux guitares, le quintet est bien décidé à taper dans le rock pur jus de fruit et à agrémenter ses mélodies de paroles qui regardent parfois ouvertement vers la littérature, celle de Kipling ou encore de Maupassant. Complété par Pablo Berchenko aux guitares, Irwin Gomes aux claviers, Ludovic Martin à la basse et Jean-Louis Bire à la batterie, Bazar Bellamy vient directement s’inscrire dans le sillage de pointures comme Noir Désir, Diabologum, Dolly ou encore Eiffel et ne se prive pas de le faire savoir en nous délivrant une grosse trentaine de minutes d’un rock qui ne fait pas dans le détail, une musique à la fois sincère et puissante qui porte à bout de bras des paroles fortes déclamées avec une vigueur toute particulière et une verve de tous les instants. Pas de langue de bois, des mots directs et sensés qui installent un mélange de lucidité et de mystère, c’est à la manière des seigneurs que le groupe va venir nous placer quelques banderilles comme « Démodé », « A tout jamais » ou encore « Garde les yeux ouverts » pour mieux finir de nous faire mettre un genou à terre avec « Un homme », véritable morceau de bravoure qui finira de mettre tout le monde d’accord. Pour parvenir à proposer un grand album de rock (en) Français, il fallait le faire produire par un orfèvre en la matière et c’est en confiant la réalisation à l’excellent Nico Bonnière (Dolly, Manu, Eiffel …) puis le mastering à Peter Diemel que Bazar Bellamy est parvenu à faire de « Jusqu’ici tout va bien » un des modèles du genre. L’hiver sera rock, c’est certain !