Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 20 septembre 2019
The preacher, the
politician or the pimp
(Alligator Records
– 2019)
Durée
56’14 – 12 Titres
https://toronzocannon.com/
Personnage attachant ayant réussi à combiner son
métier de chauffeur de bus à Chicago et celui de
bluesman, Toronzo Cannon est très vite devenu une des
figures de proue de la scène de la Windy City
grâce à une voix d’une infinie richesse
et à un jeu de guitare précis qui conjugue
à merveille le blues et le rock pour en arriver à
une musique de toute beauté. Devenu un artiste international
ayant tourné dans toute l’Amérique du
Nord, en Europe et plus récemment au Japon, Toronzo Cannon
revient en 2019 avec un cinquième album, le second chez
Alligator Records, un ouvrage enregistré en compagnie de ses
fidèles Luca Chiellini aux claviers, Dave Forte à
la basse et Melvin "Pooky Styx" Carlisle à la batterie dans
lequel il a mis beaucoup de témoignages de ses
expériences rapportées de son quotidien
passé à arpenter les rues au volant de son bus.
Capable de beaucoup d’humour quand il évoque des
sujets légers et typiquement masculins mais aussi de
beaucoup de sérieux quand il s’engage par exemple
sur les traces de Martin Luther King, Toronzo Cannon nous propose avec
« The Preacher, The Politician Or The Pimp » un de
ces ouvrages totalement indispensables dans lesquels on trouve de
véritables leçons de vie, une de ces rondelles
dont on ressort forcément grandi tant elles sont riches
d’instruction et d’humanité. On se
laissera forcément entrainer par le jeu de guitare volubile
de Toronzo mais aussi par une voix taillée sur mesure pour
le blues, le tout étant soigneusement soutenu par une
section rythmique de haut vol et rehaussé de superbes
parties de piano et d’orgue et on applaudira des deux mains
des compositions finaudes comme « Get Together Or Get Apart
», « The Chicago Way »,
l'épique « She Loved Me (Again) »,
« That's What I Love About Cha » ou encore
« Let Me Lay My Love On You » mais aussi les
très profonds et touchants « The Silence Of My
Friends » et « The First » et enfin
l’émouvant « I’m Not Scared
» où les harmonies vocales sont de toute
beauté. Si un album de cette trempe ne parvient pas
à définitivement faire entrer Toronzo Cannon dans
le top 5 des bluesmen de Chicago (et d’ailleurs),
c’est à n’y rien comprendre ! Dans les
bacs à partir du 20 septembre …
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