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CALL ME DADDY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 11 septembre 2019
 

I am what I am
(Autoproduction – 2019)  
Durée 52’03 – 13 Titres

https://www.thierrysaunier.com/call-me-daddy

Call Me Daddy est un des multiples projets musicaux de Thierry Saunier, troubadour dans l’âme qui se produit une guitare à la main et qui chante avec un timbre qui peut parfois rappeler Bob Dylan, un artiste que l’on peut croiser à la scène en duo blues, en trio jazz ou encore en big band de rhythm’n’blues composé de neuf musiciens. Capable également de donner dans la pop, la variété ou même les fanfares déambulatoires, l’artiste nous propose ici un répertoire plein de classe et de richesse, une musique qui regarde ouvertement vers un folk blues qui fait naturellement penser à de grands modèles du genre comme Eric Bibb, Guy Davis voire même Taj Mahal, rien que ça, même si l’on décolle littéralement vers l’électrique en cours de route. En treize titres pour une grosse cinquantaine de minutes, Call Me Daddy va nous promener dans une musique où la guitare est reine mais où l’on sait également accueillir une contrebasse, des chœurs et même un harmonica, une musique qui se plait dans un style proche de l’Americana et des cachets de Nashville mais qui sait aussi aller faire un tour vers les rythmes chaloupés du calypso ou même du reggae comme c’est le cas sur « Sugar Daddy », un titre qui pourrait naturellement devenir à terme l’hymne du groupe. Des guitares acoustiques jusqu’aux influences knopfleriennes d’un « The Little Man », des titres purement folk aux expériences teintées de hip hop sur « Voyage » ou de sonorités irlandaises sur « What A Drag », « I Am What I Am » est un formidable patchwork musical dans lequel, en bons couturiers des notes, Thierry Saunier et ses complices de Call Me Daddy ont choisi de multiplier les couleurs et les saveurs pour rendre l’ouvrage encore plus intéressant, encore plus agréable à écouter. Et si l’on sort de temps à autres des sentiers trop bien battus des musiques d’influences américaines, c’est tout simplement parce qu’en bon électron libre, le projet a décidé de se présenter à nous aussi nature que possible. On aime !