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LE BUIS BLUES FESTIVAL 2019 (1/2)
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Ecrit par Alain Hiot |
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lundi, 02 septembre 2019
LE
BUIS BLUES FESTIVAL 2019 (1/2)
NANTIAT,
CHAMBORÊT, THOURON, LE BUIS (87)
Du 21 au 24
août 2019
https://www.lebuisbluesfestival.com/
http://crossfireofficial.com/
http://dalva.be/
http://www.lisalystam.se/
https://www.facebook.com/Talaho-1005203929532181/
https://alain-hiot.com/arna-rox-the-truckstops/
https://www.ellesbailey.com/
Retrouvez toutes les
photos d'Alain Hiot sur https://alain-hiot.com/
Mercredi 21 août
Avant de disserter sur le contenu de ce génial festival,
attardons nous un peu sur un phénomène qui me
laisse perplexe depuis pas mal de temps : la
météo au Buis ! Car si le mois d'août
nous a apporté son lot de nuages, de pluie, de
grêle et d'orages jusqu'au mardi soir, miraculeusement en ce
mercredi d'ouverture du Buis Blues Festival nous n'avons plus un nuage
à l'horizon et cela sera notre quotidien tout au long de
cette quatorzième édition. L'explication nous
sera finalement donnée le soir dans l'église de
Nantiat par Laurent Bourdier lui-même : il suffit de demander
à bonne personne ! Restant dubitatif par nature sur
l'existence d'un après, j'ai finalement acquis la certitude
que s'il ne pleut jamais pendant les concerts du festival c'est que
Laurent Bourdier est tout simplement le maître de
l'anticyclone des Açores ! Et c'est donc sous une chaleur
conséquente et après un repas en commun que nous
avons assisté au concert de Crossfire dans une
église archi-bondée.
Le duo qui est né en 2015 avec Allison Mareek et Etienne
Prieuret, aka Stephen Giry, était accompagné pour
l'occasion de Pierre-Marie Bommier au violon et Thomas d'Arbigny
à la contrebasse, et dès le premier titre
éponyme de leur album « Drifting Ashore
» ils nous ont plongé dans leur univers
composé de Folk et d'Americana et ont reçu
immédiatement l'attention du public. Deux moments seront
particulièrement appréciés lorsqu'ils
laisseront les micros pour chanter a-capella, car malgré la
très bonne sonorisation de l'équipe technique
dont le travail sera d'ailleurs remarquable sur tous les concerts, il
est très compliqué de contrôler la
résonnance naturelle d'une église. En tout
état de cause le BBF était lancé de
fort belle manière avec Crossfire qui a fait passer beaucoup
d'émotion sur ce concert, et le festival allait nous
réserver d'autres sacrées belles surprises tout
au long de ces quatre jours.
Jeudi 22 août
En ce début de matinée on commence
déjà à s'affairer du
côté du Buis avec l'installation de la grange qui
vivra samedi soir quelques moments d'anthologie qui resteront
gravés dans la mémoire du festival !
Pour cette deuxième soirée le BBF s'est
installé dans la petite commune de Chamborêt qui
recevait le festival pour la première fois et qui va voir sa
population augmenter significativement pour l'occasion ! C'est une
formation très étonnante qui va ouvrir la
soirée, Dalva. Emmené par Camille au chant et
David à la guitare, ce sextet navigue avec bonheur entre
Folk, Blues urbain et sonorités africaines, la formation
belgo-française présentant sa musique
très originale comme le "Blues des déserts
urbains".
Quelque peu paralysés par le trac et la pression
énorme qu'ils s'étaient mis eux-mêmes
depuis les balances, ils ne se sont pas totalement
lâchés sur scène, ce qui n'a pas
empêché le public d'apprécier la grande
qualité du spectacle présenté. Avec la
répétition des concerts ils se
libéreront forcément plus facilement dans
l'avenir et ce sera tant mieux pour nous car ce projet
mérite vraiment que l'on s'y intéresse de
près avec ces sonorités envoûtantes.
Première énorme claque du festival, et il y en
aura d'autres, Lisa Lystam Family Band va mettre tout le monde d'accord
avec une énergie débordante et un
répertoire aux sonorités sixties/seventies et le
look qui va avec ! Des musiciens incroyables et une frontwoman
accumulant toutes les qualités tant vocales que visuelles et
il n'en faudra pas plus pour que l'assistance aux anges se mette
à danser frénétiquement devant la
scène jusqu'à plus soif !
Que ce soit avec leurs propres compos ou avec des reprises de quelques
grands standards Lisa Lystam et ses compères vont nous
abreuver de Blues très enlevé, de Rock et de
toutes ces choses qui nous font nous lever et nous rassembler autour
d'une musique de qualité ! Et c'est bien là le
but d'un festival, la communion d'un public et d'artistes regardant
dans la même direction et pour ça le BBF est un
modèle du genre ! Un immense merci donc à ces
Suédois et à Dalva pour cette magnifique
soirée !
Vendredi 23
août
9h30 au Buis, il est temps d'installer la scène et tous ses
à-côtés car cela ne se fait pas tout
seul. C'est là la face cachée d'un festival, tous
ces bénévoles qui travaillent dans l'ombre sans
relâche pour que le plaisir du public soit maximal, et qui
donnent de leur temps pour que tout soit prêt à
l'heure. Sans bénévoles un festival ne peut pas
vivre et sur ces quatre jours ils étaient 220 qui se sont
mis en quatre pour que tout se passe bien pour les festivaliers !
Retour à Nantiat en ce milieu d'après-midi pour
le désormais traditionnel spectacle pour les enfants qui ne
réjouit pas d'ailleurs que les plus petits mais qui
intéresse toujours également les parents ou les
enseignants. C'est le trio Talaho qui avait la tâche de s'y
coller cette année pour nous narrer « La
légende de l'homme à la guitare ». Si
les adultes devineront sûrement que l'on y évoque
le parcours de Robert Johnson, les plus petits ne feront sans doute pas
le rapport entre les chiffres 69, 41 et Crossroads, ne comprendront pas
forcément qui est le monsieur au chapeau noir et ce qu'il
fait signer comme papier, ou ce qu'est "la musique du diable". Quelques
explications supplémentaires du côté de
la voix off seraient sans doute à ajouter avec les mots des
enfants. À côté de cela les gamins sont
entrés avec enthousiasme dans tous les extraits musicaux en
battant des mains et en montrant ainsi leur
intérêt pour ce conte, ce qui finalement est le
principal. Nous retrouverons le trio Talaho avec plaisir le lendemain
dans la grande du Buis pour un concert très Blues.
Il est 19h30 à Thouron et la scène
installée dans le parc du château va
sacrément vibrer dans quelques instants après que
Laurent ait présenté la soirée. Une
véritable tornade australienne va s'abattre sur les planches
mais également prendre possession du parc où elle
va faire quelques incursions remarquées. Arna Rox
accompagnée des Truckstops va nous assener claque sur claque
et laisser pas mal de monde bouche bée devant tant de talent
et d'énergie !
C'était sa première venue en France mais je parie
sans crainte que ce ne sera certainement pas la dernière
tant elle a conquis tout le monde. Et tout comme Lagardère
si vous n'allez pas à Arna alors Arna vient à
vous en allant faire le show dans le public, bref cette prestation est
assez indescriptible tant il fallait la vivre. Incontestablement on a
atteint des sommets avec ce concert et cette artiste dont le talent n'a
d'égal que sa gentillesse car en plus elle est adorable et
totalement abordable ! Merci Laurent de nous avoir ramené
Arna Rox dans tes valises lors de l'un de tes voyages professionnels en
Australie et on signera des deux mains pour la revoir très
vite en France !
Ambiance un peu plus calme mais non moins talentueuse avec Elles Bailey
dont la venue était restée incertaine
jusqu'à la veille du concert à cause de la
grève menaçant les vols Ryanair.
Arrivée finalement en cours de set d'Arna Rox, c'est donc
directement sur scène que les musiciens vont effectuer une
balance rapide avant de se lancer dans un répertoire qui
là aussi va retenir toute notre attention. Certains
spectateurs qui l'avaient vue la semaine
précédente sur le Gartempe Blues Festival avaient
d'ailleurs refait le voyage pour en reprendre une bonne dose, et si
l'on en juge par le nombre de spectateurs ayant copieusement rempli le
parc du château ils n'étaient pas les seuls
à apprécier la belle Anglaise.
Alternant passage derrière son clavier et venue sur le
devant de la scène, Elles Bailey va faire merveille avec sa
voix chaleureuse et cette sonorité du Blues Anglais qui se
différencie de celui des States et que personnellement je
préfère, avec ses incursions quelquefois proches
de la Pop et des lignes mélodiques parlant un peu plus
à mes oreilles. C'est une sacrée bonne
soirée qui s'est conclue sur un formidable hommage
à Janis avec « The Girl That Owned The Blues
», et c'est donc remplis de joie que nous allons nous faire
dormir les yeux car le lendemain sera une nouvelle grosse
journée au Buis avec là aussi des
drôles de belles surprises !
A suivre …
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