Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 01 septembre 2019
American trails
(Frank Roszak Promotions
– 2019)
Durée
23’58 – 6 Titres
https://afrobluegrazzpascalbokar.com/
Il fait partie des plus grands guitaristes de jazz, a
travaillé avec Dizzy Gillespie, Donald Byrd ou encore Donald
Bailey et est l’auteur du livre « From Timbuktu To
The Mississippi » que l’on utilise pour enseigner
le blues et le jazz dans toutes les universités
américaines, ce qui ne l’empêche pas
d’endosser le costume du Dr. Pascal Bokar Thiam
lorsqu’il enseigne personnellement au Performing Arts
& Social Justice Department de
l’Université de San Francisco …
Diplômé du Berklee College of Music, Pascal Bokar
est natif d’Afrique de l’Ouest et a su tirer profit
de ses racines sénégalaise et maliennes pour
réintroduire des instruments comme le balafon dans le blues
moderne, une musique qu’il décline
également avec des violons et des flûtes pour en
arriver à proposer une création polyrythmique des
plus surprenantes, une musique comme on n’en avait jamais
entendu jusque-là. Pour son tout nouvel effort, «
American Trails », Bokar est parti s’installer chez
Kid Andersen à San Jose et a fait appel à
différents musiciens de toutes origines mais a
également convié Paula Harris à venir
jouer les guests vocaux de luxe sur un ouvrage un peu bref mais
tellement dense qu’on lui pardonne très vite de ne
pas avoir réussi à atteindre la demi-heure. Parti
de manière assez conventionnelle avec un titre
d’Otis Spann, « The Blues Don’t Like
Nobody », l’opus va monter en puissance
à sa manière pour mieux se terminer en une sorte
de feu d’artifice avec « Every Time I See You There
», non sans en être passé par des
compositions qui parviennent à être complexes tout
en restant relativement accessibles, des titres comme « I
Wanna See You In My Dreams », « I Can Tell
», « Your Smile Inside My Nights » et
bien entendu « Let It Groove All Night Long » qui
offrent chacun à leur manière une autre
façon d’appréhender le blues et le
jazz. Que ce soit par pure curiosité ou par choix
délibéré, on finit toujours par y
revenir !
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