Ecrit par Fred Delforge |
|
|
vendredi, 30 août 2019
Lucky guy
(Alligator Records
– 2019)
Durée
57’21 – 14 Titres
https://www.nickmossband.com/
Véritable fer de lance de la scène blues de
Chicago, Nick Moss s’apprête à
fêter son cinquantième anniversaire avec un tout
nouvel album sorti au début du mois
d’août, « Lucky Guy », un
ouvrage dans lequel ce multi-instrumentiste de renom qui a
joué avec Buddy Scott, Jimmy Dawkins, Jimmy Rogers et le
Legendary Blues Band a une fois de plus mis l’essentiel de
ses capacités à proposer une musique riche et
convaincante dans laquelle le public se retrouve à chaque
fois. Se chargeant du chant et des guitares, Nick Moss est
accompagné de l’excellent Dennis Gruenling aux
harmonicas mais aussi de Rodrigo Mantovani à la basse,
Patrick Seals à la batterie et Taylor Streiff aux claviers
et c’est au travers de quatorze titres dont deux
composées par Gruenling que l’artiste va nous
entrainer vers ce qu’il sait faire de mieux, le Chicago
Blues, sans pour autant oublier d’apporter d’autres
couleurs à un ouvrage dans lequel on remarque un poil de
blues venu des bayous mais aussi des touches importées de la
Côte Ouest et même quelques apports de funk de New
Orleans ou bien entendu de rock’n’roll. Servi avec
le cœur mais aussi avec les tripes, « Lucky Guy
» n’emprunte pas les chemins de traverse pour
s’en aller au contraire droit à
l’essentiel avec des compositions comme « Ugly
Woman », « Sanctified, Holy And Hateful
», « Tell Me There's Nothing Wrong »,
« Me And My Friends », « Wait And See
» ou encore « Cutting The Monkey's Tail
», des titres qui bénéficient tout
naturellement d’une production partagée avec
l’incontournable Kid Andersen qui a accueilli le Nick Moss
Band dans son fameux Greaseland Studio de San Jose, Californie. Quand
tous les ingrédients sont de qualité et que le
cuisinier a l’art et la manière de les mettre en
valeur, il va de soi que le repas se transforme à coup
sûr en festin. Heureux ceux qui y participeront, que ce soit
sur album ou en concert !
|