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FABRICE FALANDRY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 19 août 2019
 

Le goût de l’effort
(Yokatta Records – 2019)  
Durée 24’17 – 5 Titres

http://www.fabricefalandry.fr     
          
On l’avait remarqué au printemps avec un premier EP qui ne nous avait pas laissé de marbre, loin s’en faut, Fabrice Falandry reviendra à la fin de l’été avec une nouvelle rondelle de cinq titres dans laquelle il fait montre d’une réelle évolution puisque le chanteur qui s’accompagnait jusqu’alors au Weissenborn ou à la Lap Steel fait appel cette fois à un véritable groupe pour trois de ses cinq titres, et pas n’importe quel groupe puisqu’il s’agit des Yokatta Brothers avec Stéphane Bihan à la contrebasse, Manu Poliautre et Willie Metho aux harmonicas et Julien Mahieux à la batterie. Toujours aussi solidement accroché à la langue française qu’il manie avec autant de brio que ses instruments, Fabrice Falandry s’en vient cette fois nous conter de nouvelles poésies blues du plus bel effet, des chansons qu’il décline en live ou en studio et qu’il nous offre avec une ferveur de tous les instant, mélangeant encore et toujours les influences de Ry Cooder et de Mississippi John Hurt avec celles de CharlElie, de Bashung ou même de Brel dont l’artiste reprendra un titre en toute fin d’ouvrage. On retrouve avec un plaisir non feint l’excellent « Au creux des verres » qui nous avait fait découvrir la musique de ce troubadour des temps modernes mais on se régale encore plus à la découverte de morceaux comme « L’envie », sans doute le titre le plus purement blues de l’effort, ou encore de « La Crue », un morceau plus influencé de musique cajun et enregistré en live, « Le goût de l’effort » qui nous fait directement grimper vers les plus hautes sphères d’un blues teinté de rock et enfin cette adaptation très réussie de « Je suis un soir d’été » que Falandry s’approprie de la plus belle des manières, en rendant hommage au Grand Jacques tout en lui apportant un formidable parfum de blues comme on les aime. De la finesse et de la sensibilité, des refrains ciselés à la perfection et des rimes dorées à l’or fin, cet artiste est la preuve par l’exemple que l’on peut chanter le blues dans toutes les langues, et en particulier dans la sienne, d’autant plus quand on y met du talent et du cœur. Ben Harper, Eric Bibb, Ry Cooder, si les comparaisons prestigieuses sont assez faciles à trouver, il n’en reste pas moins que le plus grand des prestiges de Fabrice Falandry est de posséder sa propre originalité et que c’est bien ça qui nous séduit le plus. Vite, un concert !