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Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 16 août 2019
Chicago vs Oakland
(Delta Roots Records
– Blind Raccoon – 2019)
Durée
55’44 – 13 Titres
http://www.deltaroots.com
Si Oakland n’est pas la première ville que
l’on cite quand on parle des hauts lieux du blues aux Etats
Unis, la ville de la Bay Area n’en reste pas moins un des
endroits qui a largement contribué à la grandeur
du West Coast blues grâce à un formidable vivier
d’artistes trop souvent méconnus. C’est
le constat qu’a pu faire le batteur et producteur Twist
Turner quand il est parti s’installer là-bas en
2013, ce qui lui a donné l’idée
d’enregistrer quelques talents bien cachés pour
les compiler sur un seul et même ouvrage et ainsi leur donner
leur chance. Retourné à Chicago après
six années passées en Californie, Turner a fait
le même genre de constat au sujet de la scène
locale et l’idée de départ a
évolué pour tendre à créer
une Battle Of The Blues, « Chicago Vs Oakland »,
dans laquelle les deux villes pourraient se mettre en valeur. Parvenu
à réunir une trentaine de musiciens parmi
lesquels des éminents vocalistes de la Bay Area comme Mz.
SuMac, Aldwin London, Freddie Roulette, Country Pete McGill et Nat
Bolden et d’autres de la Windy City comme le
regretté Emery Williams Jr., James Newman, Gerald McClendon
et "Mr Excitement" Del Brown, Twist Turner a composé pas
moins de onze des treize titres de l’opus et a
assuré toutes les parties de batterie de l’ouvrage
dans son propre studio pour finalement nous livrer un album au charme
fou, une de ces compilations bien pensées et bien faites qui
proposent à l’auditeur de nombreuses
découvertes, et non des moindres. De la soul, du blues, du
rhythm’n’blues et surtout nombre de bonnes
vibrations, c’est en bonne compagnie que chacun des chanteurs
va nous déverser toute l’étendue de son
talent sur des craqueries comme « Broke Ass Man »,
« Hit And Run Lover », « Now That
I’ve Gone », « Me And My Guitar
» et autres « Hoochie Coochie Mama » mais
aussi sur les covers du « Funny How Time Slips Away
» de Willie Nelson et du « Good Morning Mr. Blues
» de Nat Bolden. Citer tous les musiciens qui ont
participé au projet serait quelque peu fastidieux mais on
s’essaiera tout de même à remarquer la
présence de Maurice John Vaughn aux guitares, Alan Batts aux
claviers ou encore EG McDaniel à la basse parmi plus de
vingt pointures qui ont su apporter leur propre marque à un
édifice qui n’en est que plus solide. Disponible
depuis le début du mois d’aout,
l’ouvrage mérite vraiment que l’on
s’y attarde !
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