Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 12 août 2019
Fin
d’été
(Stakhanova –
Team4Action – InOuïe Distribution – 2019)
Durée
45’17 – 13 Titres
http://www.samirbarris.com
Artiste bruxellois à géométrie
variable, Samir Barris sait tout faire, tout jouer, et surtout se
positionner dans des registres qui vont du rock
jusqu’à la chanson francophone, des musiques
traditionnelles jusqu’aux chansons pour jeunes publics
… Remarqué furtivement avec le groupe Melon
Galia, confirmé au travers de deux albums solo mais aussi
avec Le Beau Geste qu’il avait créé
avec la chanteuse Auryn et le contrebassiste Nicholas Yates, le talent
de Samir Barris ne s’arrête à aucune
frontière et quand bien même ses productions ont
souvent eu du mal à arriver jusqu’en France,
c’est avec un nouvel ouvrage plus poétique que
jamais que l’artiste nous reviendra à la veille de
l’automne, un ouvrage très justement
baptisé « Fin
d’été » dans lequel le
multi-instrumentiste a compilé des morceaux sur lesquels il
a mis ses propres textes mais aussi ceux de quelques poètes
classiques comme Ronsard, Hugo, Baudelaire, Mallarmé et
Verlaine on encore ceux de Barbara. Seul ou accompagné de
quelques musiciens amis, Barris nous dévoile un effort
enregistré à la maison dans lequel il a mis
énormément de lui-même mais aussi
beaucoup des autres pour donner naissance à des chansons qui
ne passent pas inaperçu tant elles résonnent dans
la platine, que ce soit au travers de textes connus de tous comme
« Cueillez dès aujourd’hui »,
« Demain dès l’aube »,
« Que sont mes amis devenus », «
Charmants climats » et « Soleils Couchants
» ou au travers des mélodies qui les portent avec
la grâce et l’élégance des
belles notes savamment organisées. La voix tantôt
assurée, tantôt plus tremblante, la
présence d’un violon ou d’une
contrebasse, la nonchalance des rythmes qui se fait parfois
oppressante, rien n’est laissé au hasard tout au
long d’un ouvrage où les pièces
originales s’incrustent parfaitement au milieu des chefs
d’œuvres de la poésie, qu’ils
soient repris dans leur écriture originelle ou
même retravaillés par un artiste qui ne manque pas
d’ouverture d’esprit ni d’inspiration. On
soulignera encore « Le fil », chanson
coécrite avec Chloé Lacan qui ouvre
l’album, mais aussi « Mal armé
», « Lendemain de veille » et enfin
« Les mots retrouvés » qui referme
l’ouvrage, et on saluera bien bas le travail d’un
troubadour qui n’en fait qu’à sa
tête, mais qui le fait merveilleusement bien !
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