Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 05 août 2019
Go cat go!
(Blind Raccoon
– 2019)
Durée
28’37 – 9 Titres
https://www.facebook.com/Jersey-Swamp-Cats-181307138936305/
Ils viennent d’Orange, dans le North Jersey, la partie nord
du New Jersey située entre le cours supérieur du
Delaware et l'Atlantique, et ils s’échinent
à mettre le feu à toutes les scènes de
la région à grand renfort de jump, de blues et de
rock’n’roll mais aussi d’un peu de jazz
New Orleans … Forts de leurs adaptations des hits de Louis
Prima, T-Bone Walker, Fats Domino, Albert King et autres Professor
Longhair, les Jersey Swamp Cats n’en oublient pas de se
fendre également de quelques compositions qui semblent
tirées de la même veine et c’est
porté par le piano de Gerry Gladston et la guitare de Don
Leich, deux vieux routiers de la scène blues
étasunienne, que le groupe débarquait au
début de l’année avec un premier opus,
« Go Cats Go! », sur lequel on retrouve Larry
Ghiorsi à la basse et Chris Reardon à la batterie
mais aussi des guests comme Anthony Salimbene au sax ténor
et Patrick Dudasik à la trompette. Partis bille en
tête sur la cover du « Jump, Jive, And Wail
» de Louis Prima, les Jersey Swamp Cats s’engagent
très vite dans des originaux qui vont de la Windy City
jusqu’à Nola, des titres comme «
Cupcake! » aux très forts accents chicagoans ou
encore « I Don’t Mind » et ses relents
qui évoquent naturellement Allen Toussaint et Dr. John, puis
c’est en traversant le « Too Tired »
d’Albert Collins, le traditionnel « Tootie Ma Is A
Big Fine Thing » ou enfin la rumba d’Albert King,
« I Get Evil », que l’on glisse lentement
mais surement vers une « Shiny Gray Corvette » dont
les hurlements du moteur résonneront longtemps dans la
platine. Ils ne renouvellent pas le style mais s’attachent
à en livrer le meilleur à leur
manière, et rien que pour ça, on ne peut
qu’adorer ce premier album des Jersey Swamp Cats !
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