Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 29 juillet 2019
Ascendant Johnny Cash
(Festivest –
Socadisc – 2019)
Durée
45’49 – 11Titres
http://www.rod-barthet.com/
Franc-Comtois de naissance, Rod Barthet a touché ses
premières guitares pendant son enfance et a formé
son premier groupe à l’adolescence, tendance punk
hardcore, puis a quitté Pontarlier pour étudier
la musique à Nancy avant de s’offrir son premier
voyage à San Francisco à
l’âge où les barmaids
américaines étaient enfin autorisées
à lui servir des bières …
C’est dans la Bay Area qu’il fera ses
premières grandes rencontres, Tommy Castro entre autres,
ouvrant même au passage pour John Lee Hooker, rien que
ça. Retour à San Francisco quatre ans plus tard
pour y enregistrer son premier album et c’est alors que les
concerts s’enchainent, avec des ouvertures pour Roy Rogers,
Joe Louis Walker, Jimmy Johnson, Bo Diddley, Wilson Picket, Alvin Lee
et Mick Taylor … Encore trois années
passées à jouer et à enregistrer et la
rencontre avec Boris Bergman marquera un virage dans la
carrière de Rod Barthet qui opte
délibérément pour le blues et le rock
en Français, avec à la clef quelques
très beaux albums et de multiples projets. Pour son
dixième album, le chanteur et guitariste a fait le choix de
ne rien changer, ni dans le style, ni dans les collaborations, et
c’est encore cinq titres de Boris Bergman qui prennent place
sur « Ascendant Johnny Cash », à
n’en point douter l’effort le plus abouti
d’un artiste qui a parfaitement réussi
à associer des influences qui viennent de Bo Diddley et de
Chuck Berry à d’autres parmi lesquelles on
citerait volontiers Paul Personne ou Alain Bashung. Une gouaille de
tous les instants, une poésie pleine de
sensibilité, une guitare qui ne ménage pas ses
coups et un talent tout particulier pour unir le blues à la
chanson, Rod Barthet nous sort le grand jeu et pose sur la
même ligne directrice des titres comme « Amour ma
fêlure », « En noir et blanc »,
« Un homme tout petit », « Lampe de poche
» ou encore « Madame », le tout avec une
classe folle et un sens de l’équilibre qui permet
à chaque rime de tenir solidement le choc et de
créer au passage de beaux enchainements de couplets et de
refrains pleins de sens et de nuances à partager avec un
public exigeant. Un très bel album de blues en
Français que l’on pourra déguster sans
la moindre modération à partir du 27 septembre !
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