Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

CAHORS BLUES FESTIVAL : CHRIS BERGSON & ELLIS HOOKS, MICHELLE DAVID pdf print E-mail
Ecrit par Evelyne Balliner  
dimanche, 28 juillet 2019
 

CAHORS BLUES FESTIVAL 2019
PLACE CHARLES DE GAULLE – CAHORS (46)
Le 15 juillet 2019

http://www.cahorsbluesfestival.com  

En 1994, Mister Bo Weavil a 22 ans et se lance en solo, en duo ou en trio dans les rues parisiennes. Il joue le blues des années 30-40 puis électrifie son répertoire. Des années plus tard, c’est l’époque du one man band, toujours d’actualité. Ces derniers temps, il ouvre pour Ben Harper, Betty Lavette, Sharon Stone, Camille, Robert Plant … De grands noms de la chanson qui le reconnaisse comme le meilleur … Il est aussi allé à Beale Street à l’international Blues Challenge de Memphis. Avec sa guitare, son harmonica et son stomp box, il voyage sur les époques du blues. Il a ajouté quelques airs de la musique malienne, mêlant le blues, le folk et le funk.

Le soleil ne baisse pas sur la place Charles de Gaulle de Cahors, il fait très chaud et le public cherche l’ombre. Mais Véronique Gayot est une agitatrice, et bien qu’elle arrive de l’Est de la France, elle ne cédera pas à la chaleur. Son band est originaire de l’autre côté de la frontière, en Allemagne. Une rencontre avec Timo Gross, guitariste et producteur allemand, lui permet de mettre en musique les morceaux de « Wild Cat », titre qui colle parfaitement à sa voix éraillée. Blues, rock, attention ça gratte dur.

La grosse pomme nous a donnée de fabuleux musiciens, Chris Bergson est l’un d’eux. Toujours avec sa guitare, c’est accompagné de Ellis Hooks au chant qu’il se produit ce soir. Tous les deux sont adeptes du blues, du rock, de la soul, du folk, de la country. Ellis Hooks a appris le chant à l’église, puis a vadrouillé dans les rues des USA et de l’Europe. Leur association permet de recréer un nouveau style de blues, mêlant le gospel qu’Ellis Hooks connait bien. En plus c’est un showman né, le spectacle est complet. Deux showmen, de la bonne musique, nous avons passé un excellent moment de talent, de modernité et de convivialité.

Une surprise a été annoncée par Robert Mauriès. Cette surprise, c’est la venue non programmée de Fred Chapelier qui jouera quelques morceaux avec Chris Bergson.

Robert Mauriès voulait Michelle David & The Gospel Session à tout prix dans sa programmation et il s’est donné les moyens de la faire venir. En pleine tournée internationale, il a été difficile de lui trouver une date qui colle. Mais la diva américaine est là ce soir. Elle et son band débarquent tard dans l’après-midi, arrivant tout juste du Sud de l’Espagne. Conséquence, pas de balance avant le concert … Mais le métier est là, tout va parfaitement se dérouler. Si elle est américaine, ses musiciens sont originaires des Pays Bas. Grand, mince, élégant, c’est le guitariste qui ouvre. Dès les premières notes, l’ambiance est donnée, on va se régaler. Le reste des musiciens enchaine, encadrant l’entrée passée presque inaperçue de Michelle David. Plantureuse, généreuse, elle va vite nous emmener dans un tourbillon infernal. Elle n’est pas sans rappeler Sharon Stone … Gospel, blues, elle va très vite enflammer le public.

« Une musique qui nourrit le cœur et apaise l’âme », ce sont les mots qu’elle utilise. Un son profond qui vient de la mémoire des populations noires, accompagné de brillants musiciens dont une belle section de cuivre, tout est en place pour « gospelliser » le public. Tous en veulent encore, et elle reviendra, épuisée de sa prestation dansante devant un public séduit et heureux. Elle a réussi, son message, ses prières, ses doléances ont été entendus.

Evelyne Balliner – juillet 2019