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LOLLAPALOOZA PARIS à LONGCHAMP (75)
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Ecrit par Camille Lenfantin & Margaux Delforge |
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mercredi, 24 juillet 2019
LOLLAPALOOZA
HIPPODROME DE LONGCHAMP
– PARIS (75)
Du 20 au 21 juillet 2019
https://www.lollaparis.com/
Bienvenue à l’Hippodrome de Longchamp pour cette
troisième édition de la version
française du mythique festival américain
Lollapalooza crée par Perry Farrell en 1991. Le festival
s’installe une année de plus à Paris
toujours avec la même ligne éditoriale : musique,
gastronomie et écologie. Cette année encore on
croise de nombreux Français mais également des
étrangers venus des quatre coins de la planète
pour savourer un nouveau week-end à Paris.
Samedi 20 juillet 2019 :
Ouvrons cette troisième édition avec
l’apparition sur l’Alternative Stage de Jaden
Smith, fils du Prince de Bel-Air, qui, à tout juste 21 ans,
est un acteur accompli mais également un chanteur qui
énergise le public avec les titres de son récent
album très rose « ERYS » mais
également quelques extraits de son premier succès
« SYRE » au plus grand bonheur de ses fans venus
nombreux voir cet amoureux de Paris, amour qu’il entonnera
dans « Summertime in Paris ».
Nous découvrons ensuite les Françaises Lucie,
Elisa et Juliette des L.E.J. sur la Main Stage 1 qui fredonnent en
chœur reprises, mashups et compositions issus de leurs deux
albums sous le soleil puis la pluie parisienne, le tout avec entrain et
sympathie.
L’averse étant passée, nous rejoignons
les irlandais de Kodaline pour une douce parenthèse de
pop-rock. La musique est mélodieuse mais le groupe nous sert
une prestation assez sage qui nous conduira sur les devants de
l’Alternative Stage occupée par Skip The Use.
De retour sur scène depuis peu, la nouvelle formation du
mythique groupe de rock français Skip The Use enflamme son
public parisien. Mat Bastard est d'ores et déjà
déchainé à notre arrivée et
communique son enthousiasme à tous mêlant
gauche/droite et back ups du public.
Vient ensuite le tour de la jeune Française Jain,
habillée de son typique bleu de travail, qui nous offre une
prestation rythmée et dansante dont les mélodies
pop sur fond d’électro nous trotteront dans la
tête tout le reste de la journée.
Puis, les piliers d’IAM mêlant morceaux
engagés et gros succès laisseront la place en
soirée à un Orelsan très attendu du
public en cette troisième édition du festival
à Paris. Le public scande avec entrain:
“Aurélien une chanson, Aurélien une
chanson” avant que celui-ci débarque sur
scène avec le fameux « Epilogue » avant
d’enchainer avec ses plus gros succès commerciaux.
Toutefois, pas une minute de retard ne sera
tolérée cette année encore par les
fans des stars américaines du soir face au rappeur
français.
Toute la journée nous avons pu apercevoir les admirateurs de
Tyler Joseph et Josh Dun reconnaissables à leurs T-shirts et
bandanas jaunes floqués Bandito, du nom la
tournée mondiale suivant la sortie du dernier album des
Twenty One Pilots : « Trench ». Le concert
débute avec une scénographie aussi
étonnante qu’impressionnante où Josh
Dun vient littéralement mettre le feu sur scène
en embrassant une carcasse de voiture avant même le
début du premier morceau du concert, « Jumpsuit
».
S’en suivent un mélange de hits, flammes et
confettis légèrement malmenés par les
grosses averses ébranlant la foule qui ne bougera pas
d’un iota malgré les intempéries, le
Lollapalooza étant le seul festival français
accueillant les deux Américains cette année.
Dimanche 21 juillet 2019 :
La journée, bien plus chaude et ensoleillée que
la veille, débute pour nous avec les anglais de Clean
Bandit, accompagnés de plusieurs musiciens et chanteuses
pendant ces 45 minutes d’un show electro sympathique.
La notoriété mondiale de la danoise Mø
n’est plus à prouver depuis le hit de
l’été 2015, « Lean On
», en collaboration avec Major Lazer, mais c’est
pour nous jouer son deuxième album sorti en 2018
qu’est présente Karen Marie Aagaard
Ørsted Andersen, débutant son show par un bain de
foule. Si le style musical n’est pas exceptionnel la
chanteuse a le mérite d’être
énergique et de savoir mettre de l’ambiance
malgré la chaleur ambiante.
Plus tard dans la journée c’est au tour du belge
Roméo Elvis de prendre le relai sur la Main Stage 1.
Habitué des festivals, le rappeur est en pleine promotion de
son premier album solo, « Chocolat ». La
très grosse communauté de l’artiste est
déchainée, enchaine les pogos sur le morceau
éponyme mais sait également profiter des morceaux
plus cames de l’artiste tels que « Drôle
de question », entonné à la guitare par
le rappeur, ou encore « J’ai Vu ».
L’énergie de l’artiste et sa
complicité avec son public sont telles que l’heure
passe à la vitesse de l’éclair.
Découvert sur SoundCloud, Bad Bunny est un rappeur
portoricain dont la carrière a récemment
décollée suite à ses collaborations
avec J Balvin ou encore Drake. La musique latine s’empare de
la foule qui se déhanche avec passion mais entre deux
morceaux le chanteur n’hésite pas à
lâcher quelques slogans politiques suite au scandale ayant
éclaté dans son pays natal, scandale qui
l’amènera à mettre en pause sa
carrière dès la fin des dates prévues
en Europe.
Dans un tout autre style, Ben Harper & The Innocent Criminals
viennent apporter un regain d’énergie au public
blues/rock du festival. Ce sont alors quelques longs morceaux
envoutants, dont l’un dédié aux
pompiers ayant sauvé Notre-Dame, qui vont irradier
l’Hippodrome de Longchamp avant une fin de soirée
plus agitée.
C’est ensuite les anglais de The 1975 qui
débarquent à Paris pour mettre le feu
à l’Alternative Stage. Les fans sont au
rendez-vous, même si certains sont
déçus du chevauchement des deux gros concrets
rock de la journée. Véritable
phénomène de l’autre
côté de la manche, l’énergie
qui se dégage sur scène entre un Matthew Healy
survolté et une scénographie
pétillante a largement conquis Paris ce soir.
Arrive enfin l’heure d’entendre The Strokes, LA
tête d’affiche de cette troisième
édition du Lollapalooza. En effet, les américains
ne s’étaient plus produits en France depuis 2011,
autant dire qu’ils étaient plus
qu’attendus. Le public entonnait déjà
les chansons phares du groupe avant même que celui-ci
n’apparaisse sur scène, ni même que le
concert de Migos sur la Main Stage 2 ne se termine.
Si certains s’attendaient à entendre enfin de
nouveaux morceaux en exclusivité, c’est bien tous
les classiques du groupe New-Yorkais qui ont
résonné pendant les soixante-quinze minutes de
concert : « Heart In A Cage », « You Only
Live Once », « Someday », «
Reptilia », etc. En dépit des problèmes
techniques qui jalonnèrent le concert, le chanteur Julian
Casablancas a su garder l’enthousiasme du public avec
quelques mots de Français dont un fameux “Allez
les bleus”. Seule grosse déception des fans, la
fin de cette parenthèse de rock trop brève au
goût de tous.
Enfin, pour sa deuxième année
consécutive au Lollapalooza, Nekfeu se joue encore des
photographes et des journalistes qu’il évite avec
ferveur depuis quelques années déjà.
Mais si les médias ne peuvent pas approcher la
scène, ce n’est pas le cas de ses très
nombreux fans agglutinés depuis plusieurs heures contre les
barrières dans l’espoir d’entendre en
live les derniers morceaux de l’artiste. Ces tubes, sortis il
y a tout juste un mois dans un double album, sont le
résultat d’un long processus
d’écriture dont la genèse est
exposée dans un film-documentaire
événement qui en une seule séance a
décroché la première place du
box-office. Si sur le papier ce concert de clôture donnait
envie, notamment après la réussite du passage de
Nekfeu l’an dernier sur cette même
scène, il reste dommage que peu de ces nouvelles chansons
aient finalement pu être entendues.
Quoi qu’il en soit, cette édition du Lollapalooza
Paris fut une fois encore haute en couleur et s’acheva sur
l’annonce de la quatrième édition,
fixée aux 18 et 19 juillet 2020, dont l’on attend
la programmation avec hâte.
Camille Lenfantin
& Margaux Delforge – juillet 2019
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