Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 25 juillet 2019
Mechanic marmelade
(Crossroads –
Socadisc – 2019)
Durée
45’43 – 9 Titres
https://www.redbeansandpeppersauce.com
Démarrée en 2010, l’histoire de Red
Beans & Pepper Sauce n’aura pas mis longtemps
à prendre du volume, au sens propre comme au sens
figuré puisque outre le fait d’avoir
réussi à rapidement s’exporter hors de
ses terres, le quintet biterrois a également très
vite pris le parti de mettre une grosse dose de puissance sur ses
fondations blues d’origine. En quatre albums, Jessyka
Aké au chant, Laurent Galichon aux guitares, Serge Auzier
aux claviers, Denis Bourdié à la basse et Niko
Sarran à la batterie ont ainsi fait un bon bout de chemin et
de sa victoire au tremplin du Cahors Blues Festival à sa
programmation régulière sur de gros
événements musicaux, c’est une
véritable fanbase que le groupe a réussi
à se créer, des fans fidèles qui
l’ont accompagné dans le financement de cette
cinquième tartine, « Mechanic Marmelade
». Trois quarts d’heure de musique, neuf titres
dont huit compos, Red Beans & Pepper Sauce va droit
à l’essentiel et mélange avec beaucoup
d’idée les grosses guitares, une voix pleine de
nuances et des atmosphères très attirantes
grâce à des parties de claviers très
inspirées. Bien décidés à
ne pas s’enfermer dans un registre trop
étriqué, les cinq complices débitent
des stères et enchainent les riffs sur les parties les plus
rock mais se laissent aller de temps en temps à partir dans
des choses plus sinueuses avec des échantillons de slow
blues, de prog et même à l’occasion une
légère touche de hip hop, avec bien entendu une
utilisation non modérée du groove et de racines,
on le répète, foncièrement
accrochées dans le blues. Le petit côté
funky traditionnel du groupe agrémente très
intelligemment le feu des guitares et c’est avec un plaisir
non feint que l’on se prend une bonne dose de «
Time To Get Away », « The Battle »,
« Give It To Me » et autres « No
Crossroads », sans oublier bien entendu la cover du
« Bright Lights » de Gary Clark Jr. La voix tient
tête aux guitares de bout en bout et quand les claviers se
lancent dans un final aux accents jonlordesques, c’est en un
véritable moment d’extase que ce transforme cette
« Mechanic Marmelade » que l’on trouvera
sur toutes les bonnes tables dès la fin septembre. En
attendant, le groupe sera sur la route tout
l’été !
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