MINDI ABAIR AND THE BONESHAKERS
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Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 18 juillet 2019
No good
deed
(Pretty Good For A Girl
Records – Frank Roszak Promotions – 2019)
Durée
46’57 – 10 Titres
http://www.mindiabair.com
On a pu la voir jouer avec des artistes de tous genres puisque Mindi
Abair a été saxophoniste aux
côtés de Bruce Springsteen, Bobby Rush, Gregg
Allman ou encore Aerosmith, mais c’est une fois encore en
compagnie de son propre groupe, The Boneshakers, que cette musicienne
nominée à deux reprises aux Grammy Awards mais
aussi aux Blues Music Awards revient pour un nouvel album, le
troisième, dans lequel elle va s’attacher
à mélanger les reprises d’Etta James,
Ike et Tina Turner, Melody Gardot ou encore The Rascals et les
compositions avec un souci qualitatif omniprésent. Chanteuse
au timbre puissant, saxophoniste émérite, Mindi
Abair est accompagnée de Randy Jacobs aux guitares, Rodney
Lee aux ivoires, Third Richardson à la batterie et Ben White
aux basses et accessoirement rejointe par des cuivres sur deux titres
et c’est dans une harmonie parfaite que tout ce joli monde va
nous proposer un éventail d’une dizaine de titres
imaginé sur mesure pour mettre le feu aux stades,
même les plus grands. Un jeu plein de
sensualité et de sensibilité, des morceaux
choisis avec le plus grand soin, des chœurs parfaitement
équilibrés et surtout ce petit
côté soul, blues ou rock qui se dégage
de chaque riff, de chaque solo de saxophone, il ne faut pas bien
longtemps pour se laisser prendre au piège de « No
Good Deed », un album qui n’en finit plus de
multiplier les effets de manche et les figures de style pour mieux
séduire l’auditeur. Au sommet de son art, Mindi
Abair nous décoche de superbes parties de saxophone et
inonde littéralement l’ouvrage de son talent et de
sa classe, astucieusement secondée par des Boneshakers qui
ne se lassent pas de briller sur des pièces
d’artillerie lourde comme « Seven Day Fool
», « You Better Run », « Good
Day For The Blues », « Bad News » ou
encore « Who’s Gonna Save My Soul ? »,
des titres qui ne sont pas sans rappeler le meilleur de la soul de
Memphis mais aussi de Detroit. Quand le rock s’empare de la
donne avec des titres comme « Movin’ On »
et « Baby, Get It On », c’est toute la
planète blues qui se retrouve agitée et
c’est une raison de plus de craquer pour un album qui va vite
se révéler indispensable. Qu’on se le
dise !
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