Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 25 juin 2019
Il était un
voyage
(Autoproduction
– 2019)
Durée
53’45 – 12 Titres
https://www.facebook.com/karimalbertkook/
Natif d’Alger, Karim Albert Kook a passé son
enfance dans le Sud de la France mais a plus
fréquenté les hôpitaux que les plages,
ce qui sera l’occasion pour lui de se forger une culture
musicale en écoutant les Stones, les Beatles et Jimi Hendrix
à la radio … Une guitare offerte par son
frère alors qu’il était encore
collégien tracera rapidement une voie que Karim ne
délaissera plus d’un pouce et qui le poussera plus
tard à arpenter les clubs, les scènes et les
festivals où il fera ses premières armes. Avec le
blues comme unique raison d’être,
l’artiste finira par venir s’installer du
côté de la capitale et fera ses
premières grandes scènes, avec Popa Chubby et
B.B. King par exemple. Et puis les racines algériennes
reviendront peu à peu et Karim Albert Kook s’en
emparera pour mieux agrémenter ses morceaux,
délivrant entre autres un excellent « Barbes City
Limit Blues », un trait d’union naturel entre le
blues des Etats Unis et les racines africaines du genre. Pour son
nouvel effort, « Il était un voyage »,
l’artiste a une nouvelle fois fait le choix de la
mixité des genres et de la langue de Brassens pour nous
présenter une dizaine de nouvelles compostions mais aussi
deux reprises, et non des moindres. Co-réalisé
avec Félix Sabal-Lecco, ce tout nouvel effort du bluesman
aux yeux clairs n’a pas fini de nous emmener sur les routes
des douze mesures pour nous faire traverser tous les continents
à la découverte de nouveaux terrains de jeu, de
nouvelles sensibilités musicales et de titres bien sentis
comme « Nevada’s Mood », «
Alice ma fille », « Karma », «
Hoggar » ou « Trop tard ».
Dédié à son compagnon de route, Guy
L’Américain, « Il était un
voyage » nous réservera en outre deux
très belles surprises avec une version afro-bayou du
célèbre « Travailler c’est
trop dur » de Zachary Richard et avec un duo
épatant avec Bill Deraime sur son hymne « Faut que
j’me tire ailleurs ». Encore un bel album qui nous
promet de nouveaux concerts d’un bluesman aussi brillant
qu’attachant !
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