samedi, 01 février 2003
http://www.daipivo.com
_22 février
2003, le soleil brille aujourd'hui sur la cité phocéenne
qui se prépare à une chaude soirée. Tout
d'abord l'OM reçoit Lille au Vel' et les Daïpivo jouent
eux aussi à domicile à l'Affranchi, super salle
du 11éme arrondissement qui a toujours de belles affiches
à proposer.
_Le
concert commence à 22h. Merde, pas le temps de voir la
fin du match, on est obligé de partir. Mais bon, c'est
pour la bonne cause et puis de toute façon on sait très
bien que Lille ne vas pas faire le poids (salut les gars) face
aux olympiens.
Juste le temps de se descendre un dernier jaune avec les collègues
et c'est parti pour le boulevard Saint Marcel. Bon timing, on
arrive 10 min avant le début des hostilités. Les
vigiles sont très méfiants ce soir : jamais je n'ai
vu une telle fouille ! Ca cache quelque chose
Entrée dans la salle (enfumée). On sent le public
sur le qui vive. C'est avis de tempête tonight.
La salle, d'une capacité de 400 places, est bien remplie.
Ni trop ni pas assez, c'est parfait : on va avoir de la place
pour danser.
Sur la scène, d'une parfaite envergure pour accueillir
les 8 zicos, sont disposés les armes de choix pour la soirée
: et il y a du matos, ils jouent pas sur du playskool® les
gonzes !
Je vois passer un mec équipé d'une super caméra
numérique qui s'installe (décidemment c'est louche
ce soir
).
22h15 : le match commence. Le coup d'envoi est donné par
une intro SKA. Malgré ce, je ne sens pas le reste du public
dans le coup. Ce qui m'oblige à mettre double moulon* ;
et ça commence un peu à suivre. Dans la danse je
remarque deux micros pointés vers le public de part et
d'autre de la scène
tiens tiens
Tentant de nous dérouter dès le début, ils
enchaînent sur leur " tube " radiodiffusé
: " ici et maintenant ". Après ce, on a droit
à une petite pause et Christophe, chanteur chevelu de son
état, nous annonce deux faits (outre la victoire de l'OM)
:
*ce soir c'est son anniversaire on le lui chante (faux mais le
cur y est),
*le concert est enregistré en vue d'un live (j'aurais du
faire des paris).
Et à partir de ce moment là on peut dire que toute
la foule est entrée dans la partie : ça va se jouer
serré ce soir !!!
_Ca enchaîne sur " amis
pour le pognon " et le fameux " bar du progrès
". Tranquille.
Arrive " militants " et là on s'accorde un gentil
petit pogo bon esprit et pas trop méchant : il y a beaucoup
de demoiselles au milieu.
Ah ça faut dire qu'ils ont le chic pour appâter les
nanas les Daïpivo's !
Ensuite, un moment d'émotion avec " Roots Marseillais
" : un hommage au Reggae Marseillais qui est décidemment
en place cousin.
Le seul petit point noir que je suis en mesure de formuler est
un guitariste qui a été sous réglé
à la balance. Ce qui est dommage car ils nous fait des
solos impeccables avec sa Gibson (la même qu'Angus Young
on dirait). Mais on s'en br
ce soir c'est soirée boucan.
On cherche même plus à réfléchir sur
ce genre de détails quand la fête bat son plein mais
bon, je suis le parfait exemple du petit casse couilles ; c'est
un peu pour ça que je suis là d'ailleurs.
La suite assure et la bande tente de jouer la montre avec des
chansons sur les salades (" salade ") ou sur la police
(" police ") sans oublier les récents "
AOC " et " coupeurs de têtes ".
Et c'est à ce moment précis qu'arrive le moment
d'en découdre : c'est l'heure de la " SALSKA "
!
Le bordel est à son comble : hurlements, jumps, pogos
la
salle aurait été un tantinet plus comble, on aurait
pus slammer. Mais qu'à cela ne tienne. Ce soir on est enregistrés
et il nous faut prouver à la France entière qu'on
est pas que des roulades** dans le sud et que l'on est digne de
notre réputation de metteurs de OaÏ !
Notre jalousie explose quand Zé arrive sur scène
et annonce que la boite offre le champagne au groupe car on a
la bouche sèche et la gorge rappeuse : notre état
est plus que tangent et on aurait bien besoin de ce genre de petit
réconfort nous aussi.
" Mauvaise herbe ", " Boom bOOm " et "
Loi du silence " achèvent la première partie.
Le rappel ne dure pas plus de 15s tellement on hurle à
la mort : ils se sont faits du soucis pour nos cordes vocales.
Ca c'est un groupe qui pense à ses fans ; sympa les gars.
Ils reviennent nous chanter Marseille avec Zé et Lio en
guest et bien que nous ayons dépensé une énergie
folle, on est encore dans le coup ; la pression d'être enregistré
ça marche.
Pour nous maintenir à chaud, ils nous offrent un "
Le pécheur Cassidain " du plus bel effet avant de
nous laisser reprendre nos esprits. Nos gorges se font sèches
à force de gueuler comme la poissonnière du vieux
port alors on se rue au bar. Une fois le gosier soulagé,
on repart pousser des cris de toutes sortes pour que les principaux
concernés reviennent finir leur travail.
_On va être
remercié pour notre boucan sans nom puisque voilà
qu'on nous offre deux retours avec " Euh'l'rapeul' ",
" Réalité ", " likid vaisselle "
et un clin d'il empoisonné à Maigret avé
" Quand il arrive au comptoir ".
Un dernier rappel nous est ensuite accordé pour une impro
de percus où le roadie va revenir 500 000 fois ajuster
le micro pour le bongo (pas facile) et où on va découvrir
un guitariste curieux qui va s'initier à la batterie puis
à la basse avant un final où l'inspiré joueur
de bongo rejoint le batteur pour un duo final explosif.
Mais là, ô horreur, je découvre que ma montre
m'a lâchée dans la danse alors vite je me précipite
vers le groupe pour qu'ils passent une annonce. Ce qu'ils font
de bon cur et je retrouve mon bien et ironie du sort, c'est
un collègue que je n'avais pas vu depuis un bail qui me
l'a retrouvée. C'est ça un concert de Daïpivo.
C'est plein de ces petits imprévus qui vous assurent une
soirée magique et mémorable.
Christouffe siffle la fin de la partie. Ce soir on a fait match
nul. Donc, pour se départager il va falloir attendre le
dimanche 23 mars sur la place de la Joliette à Marseille
pour se départager. Et là en plus c'est gratos alors
va falloir bouléger et venir en nombre les gars !
_En tout cas cette soirée
(durée 2h15) va rester dans les anales de l'Affranchi :
un bon bordel sans excès. La bande est proche de son public
et le va et vient d'intervenant ajoute de la convivialité
au tout.
Alors merci au groupe pour la soirée d'enfer et pour ma
montre, merci à Aurélie la responsable du tour qui
sait allier le charme à l'efficacité et merci à
tous ceux qui étaient présents ce soir et qui ont
contribué à ce que ce concert soit une fête
réussie.
Mes oreilles tiennent également à remercier les
régisseurs qui ont parfaitement réglé le
son général ce soir : ce n'était pas assourdissant
tout en restant conséquent. De plus, fait plutôt
rare, le micro était bien réglé et les paroles
étaient parfaitement audibles.
Voici donc que s'achève le résumé qu'il ne
fallait pas manquer, surtout pas celle là.
Et qu'on ne vienne pas me dire que j'exagère, que les gars
du sud sont tous des mytho car j'ai une preuve à l'appui
et j'espère qu'elle ne va pas trop tarder à arriver
dans les bacs.
Ca y est, on est entrés dans la postérité
les gars (enfin ça fait déjà 3 fois pour
moi) !
*moulon = boucan, bordel
**roulade = frimeur
Stef
BURGATT 22 février 2003
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