Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

DAïPIVO pdf print E-mail
Ecrit par Stephane Burgatt  
samedi, 01 février 2003
 

http://www.daipivo.com

_22 février 2003, le soleil brille aujourd'hui sur la cité phocéenne qui se prépare à une chaude soirée. Tout d'abord l'OM reçoit Lille au Vel' et les Daïpivo jouent eux aussi à domicile à l'Affranchi, super salle du 11éme arrondissement qui a toujours de belles affiches à proposer.

_Le concert commence à 22h. Merde, pas le temps de voir la fin du match, on est obligé de partir. Mais bon, c'est pour la bonne cause et puis de toute façon on sait très bien que Lille ne vas pas faire le poids (salut les gars) face aux olympiens.
Juste le temps de se descendre un dernier jaune avec les collègues et c'est parti pour le boulevard Saint Marcel. Bon timing, on arrive 10 min avant le début des hostilités. Les vigiles sont très méfiants ce soir : jamais je n'ai vu une telle fouille ! Ca cache quelque chose…
Entrée dans la salle (enfumée). On sent le public sur le qui vive. C'est avis de tempête tonight.
La salle, d'une capacité de 400 places, est bien remplie. Ni trop ni pas assez, c'est parfait : on va avoir de la place pour danser.
Sur la scène, d'une parfaite envergure pour accueillir les 8 zicos, sont disposés les armes de choix pour la soirée : et il y a du matos, ils jouent pas sur du playskool® les gonzes !
Je vois passer un mec équipé d'une super caméra numérique qui s'installe (décidemment c'est louche ce soir…).
22h15 : le match commence. Le coup d'envoi est donné par une intro SKA. Malgré ce, je ne sens pas le reste du public dans le coup. Ce qui m'oblige à mettre double moulon* ; et ça commence un peu à suivre. Dans la danse je remarque deux micros pointés vers le public de part et d'autre de la scène…tiens tiens…
Tentant de nous dérouter dès le début, ils enchaînent sur leur " tube " radiodiffusé : " ici et maintenant ". Après ce, on a droit à une petite pause et Christophe, chanteur chevelu de son état, nous annonce deux faits (outre la victoire de l'OM) :
*ce soir c'est son anniversaire on le lui chante (faux mais le cœur y est),
*le concert est enregistré en vue d'un live (j'aurais du faire des paris).
Et à partir de ce moment là on peut dire que toute la foule est entrée dans la partie : ça va se jouer serré ce soir !!!

_Ca enchaîne sur " amis pour le pognon " et le fameux " bar du progrès ". Tranquille.
Arrive " militants " et là on s'accorde un gentil petit pogo bon esprit et pas trop méchant : il y a beaucoup de demoiselles au milieu.
Ah ça faut dire qu'ils ont le chic pour appâter les nanas les Daïpivo's !
Ensuite, un moment d'émotion avec " Roots Marseillais " : un hommage au Reggae Marseillais qui est décidemment en place cousin.
Le seul petit point noir que je suis en mesure de formuler est un guitariste qui a été sous réglé à la balance. Ce qui est dommage car ils nous fait des solos impeccables avec sa Gibson (la même qu'Angus Young on dirait). Mais on s'en br…ce soir c'est soirée boucan. On cherche même plus à réfléchir sur ce genre de détails quand la fête bat son plein mais bon, je suis le parfait exemple du petit casse couilles ; c'est un peu pour ça que je suis là d'ailleurs.
La suite assure et la bande tente de jouer la montre avec des chansons sur les salades (" salade ") ou sur la police (" police ") sans oublier les récents " AOC " et " coupeurs de têtes ".
Et c'est à ce moment précis qu'arrive le moment d'en découdre : c'est l'heure de la " SALSKA " !
Le bordel est à son comble : hurlements, jumps, pogos…la salle aurait été un tantinet plus comble, on aurait pus slammer. Mais qu'à cela ne tienne. Ce soir on est enregistrés et il nous faut prouver à la France entière qu'on est pas que des roulades** dans le sud et que l'on est digne de notre réputation de metteurs de OaÏ !
Notre jalousie explose quand Zé arrive sur scène et annonce que la boite offre le champagne au groupe car on a la bouche sèche et la gorge rappeuse : notre état est plus que tangent et on aurait bien besoin de ce genre de petit réconfort nous aussi.
" Mauvaise herbe ", " Boom bOOm " et " Loi du silence " achèvent la première partie.
Le rappel ne dure pas plus de 15s tellement on hurle à la mort : ils se sont faits du soucis pour nos cordes vocales. Ca c'est un groupe qui pense à ses fans ; sympa les gars.
Ils reviennent nous chanter Marseille avec Zé et Lio en guest et bien que nous ayons dépensé une énergie folle, on est encore dans le coup ; la pression d'être enregistré ça marche.
Pour nous maintenir à chaud, ils nous offrent un " Le pécheur Cassidain " du plus bel effet avant de nous laisser reprendre nos esprits. Nos gorges se font sèches à force de gueuler comme la poissonnière du vieux port alors on se rue au bar. Une fois le gosier soulagé, on repart pousser des cris de toutes sortes pour que les principaux concernés reviennent finir leur travail.

_On va être remercié pour notre boucan sans nom puisque voilà qu'on nous offre deux retours avec " Euh'l'rapeul' ", " Réalité ", " likid vaisselle " et un clin d'œil empoisonné à Maigret avé " Quand il arrive au comptoir ".
Un dernier rappel nous est ensuite accordé pour une impro de percus où le roadie va revenir 500 000 fois ajuster le micro pour le bongo (pas facile) et où on va découvrir un guitariste curieux qui va s'initier à la batterie puis à la basse avant un final où l'inspiré joueur de bongo rejoint le batteur pour un duo final explosif.
Mais là, ô horreur, je découvre que ma montre m'a lâchée dans la danse alors vite je me précipite vers le groupe pour qu'ils passent une annonce. Ce qu'ils font de bon cœur et je retrouve mon bien et ironie du sort, c'est un collègue que je n'avais pas vu depuis un bail qui me l'a retrouvée. C'est ça un concert de Daïpivo. C'est plein de ces petits imprévus qui vous assurent une soirée magique et mémorable.
Christouffe siffle la fin de la partie. Ce soir on a fait match nul. Donc, pour se départager il va falloir attendre le dimanche 23 mars sur la place de la Joliette à Marseille pour se départager. Et là en plus c'est gratos alors va falloir bouléger et venir en nombre les gars !

_En tout cas cette soirée (durée 2h15) va rester dans les anales de l'Affranchi : un bon bordel sans excès. La bande est proche de son public et le va et vient d'intervenant ajoute de la convivialité au tout.
Alors merci au groupe pour la soirée d'enfer et pour ma montre, merci à Aurélie la responsable du tour qui sait allier le charme à l'efficacité et merci à tous ceux qui étaient présents ce soir et qui ont contribué à ce que ce concert soit une fête réussie.
Mes oreilles tiennent également à remercier les régisseurs qui ont parfaitement réglé le son général ce soir : ce n'était pas assourdissant tout en restant conséquent. De plus, fait plutôt rare, le micro était bien réglé et les paroles étaient parfaitement audibles.
Voici donc que s'achève le résumé qu'il ne fallait pas manquer, surtout pas celle là.
Et qu'on ne vienne pas me dire que j'exagère, que les gars du sud sont tous des mytho car j'ai une preuve à l'appui et j'espère qu'elle ne va pas trop tarder à arriver dans les bacs.
Ca y est, on est entrés dans la postérité les gars (enfin ça fait déjà 3 fois pour moi) !

*moulon = boucan, bordel
**roulade = frimeur

Stef BURGATT 22 février 2003