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Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 20 juin 2019
I’m not here
(Autoproduction
– 2019)
Durée
50’18 – 11 Titres
http://www.mathieupesquemusic.com
Il n’a jamais été aussi proche de son
vingtième anniversaire de carrière et durant ces
deux décennies, Mathieu Pesqué en a vu des
choses, des scènes bien entendu, celles de Cognac Blues
Passions, du Cahors Blues Festival ou des RDV de l’Erdre,
mais aussi des pays avec une grande partie de l’Europe, le
Québec et même les Etats Unis où il a
participé à l’International Blues
Challenge, et des gens enfin, avec entre autres Bob Brozman, Tommy
Emmanuel ou encore Willy DeVille. Son nouvel album, le
huitième, Mathieu l’a enregistré
à la maison, dans son home studio de Bretagne, au bord de la
mer, il s’en est d’ailleurs servi pour
l’artwork, et comme à son habitude le chanteur et
guitariste a fait confiance à ses complices Hansel Gonzalez
aux guitares, Ludovic Timotéo à la basse et
Olivier Pelfigues à la batterie, invitant même
pour parfaire l’ouvrage quelques guests comme Neal Casal au
chant et aux guitares, Phil Palmer aux guitares, Marko Balland
à l’harmonica, Bala Diabaté
à la kora et Abdoulaye Sambé au chant. En onze
titres qui naviguent entre l’Afrique et
l’Amérique, entre le folk et le blues, entre la
kora et l’harmonica, « I’m Not Here
» est une véritable invitation à la
zenitude, un concentré de finesse et de
sensibilité dans lequel la voix sait se faire charmeuse,
enjôleuse voire même convaincante et où
les notes se veulent toujours justes, précises, ou
carrément pointilleuses. On se laisse naturellement
embarquer dans une aventure sans faux mouvement, sans la moindre
anicroche, mais jamais trop plate ou trop lisse, et on
chemine aux côtés d’un artiste
totalement déterminé qui déroule sa
musique de la plus belle des manières, en y mettant non
seulement le cœur mais aussi l’esprit, et en nous
offrant au passage de superbes « Shine Down On Us
», « Ordinary People », « Play
Dead », « Black Crowes » ou encore
« On The Road At Night », des pièces
d’orfèvrerie que l’on écoute
religieusement, un peu prosterné parfois, mais
c’est pour la bonne cause, forcément. La
délicatesse incarnée en somme …
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