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RESPECT SIXTERS aux 100 PETITS JOUEURS (75) pdf print E-mail
Ecrit par Frenchy  
samedi, 08 juin 2019
 

RESPECT SIXTERS – TRIBUTE ARETHA FRANKLIN
100 PETITS JOUEURS – PARIS (75)
Le 30 mai 2019

https://www.facebook.com/RespectSixters/
https://www.facebook.com/AuxPetitsJoueursParis/
    
Le lieu d’abord. Et l’histoire de cette série de concerts dans un endroit inhabituel, le 100, dans le 12ème arrondissement. Olivier David était le patron d’un club, Les Petits Joueurs, dans le 19ème arrondissement de Paris. Depuis 2008, il organisait régulièrement des concerts où la crème des musiciens français venait jouer, malgré des cachets minimes. Juste un endroit magique, comme peuvent l’être le Pélican, l’Utopia ou d’autres. Suite à des problèmes trop longs à expliquer, l’endroit a fermé, avec un dernier concert des … Respect Sixters. En attendant de rebondir, car on lui fait confiance, Olivier a été accueilli par le 100 et il organise donc cette série de concerts, du 22 mai au 02 juin (http://100ecs.fr/100-petits-joueurs-du-22-mai-au-02-juin-2019/). Et devinez qui jouait ce soir, pour l’un des premiers concerts ? Les Respect Sixters ! Il n’y a pas de hasard.

Les Respect Sixters, c’est un groupe formé à l’initiative du bassiste Laurent Cockelaere, un musicien français qui a accompagné la terre entière, et qui ces temps-ci a décidé de se faire plaisir. Grand fan de soul music, il s’est entouré en février 2018 de tueurs(euses) pour monter ce groupe de reprises d’Aretha Franklin. Les gardiens du groove sont ce soir Francis Arnaud à la batterie, Jean-Do Sallaberry à la guitare et Laurian Daire aux claviers. Christophe Nègre remplace le saxophoniste habituel, Sylvain « Sly » Fetis. Et devant ces cinq maestros, qui vont dérouler implacablement, et impeccablement, une vingtaine de titres en deux sets sans temps mort, mesdames-messieurs …. les chanteuses !

Comment vous expliquer ? Six (oui, 6!) filles, jolies comme des cœurs, vont se relayer pendant presque deux heures, pour recréer la magie de la ‘‘Queen of Soul’’, Aretha, une tâche qui parait bien impossible. Détrompez-vous, détrompez-vous, car dès qu’elles ouvrent la voix, c’est du miel qui sort de ces bouches, et de l’amour, aussi.

Difficile pour moi d’être objectif car dans ces six chanteuses, il y a trois de mes chanteuses françaises préférées (tu crois que je vais avoir l’inélégance de te dire lesquelles ?) mais, objectivement, je vous engage à aller les écouter pour vous convaincre. Chacune prend le lead à tour de rôle, les autres faisant les choristes de luxe ou se tenant sur le côté de la scène, chantant, dansant, riant, embêtant Jean-Do. Aucune compétition, six filles qui rendent hommage, qui y prennent du plaisir et qui semblent s’entendre merveilleusement bien entre elles. Un rêve … Chacune à sa personnalité, s’approprie la chanson et, poussée par les copines, atteint des sommets.

Sur le premier set, Beehan, qui remplace Caroline Devismes ce soir, va nous mettre les frissons sur « I Never Loved A Man ». Elle réitérera en duo avec Lena Woods sur un « Respect » de fin incroyable. Lena, elle, est mise en vedette sur « Since You’ve Been Gone », mon dieu cette voix ! Jessie Lee Houiller, sans ses Alchemists, avait démarré le set sur « Money Won’t Change You » après un petit instrumental pour poser l’ambiance. Audrey Lurie nous fait danser sur « Evil Gal Blues », mon dieu cette voix ! Quoi, je me répète ? Lisbet (Guldbaek) s’attaque au monument « I Say A Little Prayer ». Même pas mal ! Et la grande sœur, Sophie Proix, fait de même avec « Baby I Love You », nous expliquant que la vie amoureuse d’Aretha a toujours été un peu compliquée, sujet de beaucoup de ses chansons. Complémentaires, complices, talentueuses, ces filles mettent la barre très haute.

Le deuxième set va être plus ouvert, comprenant des reprises imparables de la reine Aretha, comme ce « Love The One You’re With » de Stephen Stills, le « Satisfaction » des Stones, speed comme la version d’Otis Redding, ou le « Walk On By » de Burt Bacharach. Malgré la chaleur, malgré la sueur, les filles se surpassent, encore et encore, entraînant le public avec elles, et c’est vraiment un bonheur. Le final, avec « Think » et « Chain Of Fools » en rappel, nous fait basculer encore un niveau au-dessus, et il sera dur de les laisser partir …

Je vous invite à aller voir ce groupe. A onze sur scène, c’est évidemment difficile de trouver des concerts, de déplacer un groupe pareil, surtout dans le contexte actuel. Mais faites-moi confiance. Amazing graces !    

Frenchy – juin 2019