jeudi, 01 mai 2003
_Fan inconditionnel de cette formation
depuis mon plus jeune âge, je ne pouvais me permettre de
louper leur passage à Marseille. Bien sûr, j'étais
là, la dernière fois, lors de l'enregistrement de
leur dernier album LIVE made in Marseille, et puis j'étais
aussi là les années précédentes...
Et je dois dire que j'en avais pris plein les yeux et les oreilles.
En tant que musicos amateur je ne pouvais rester insensible à
leur débauche de technique, à des morceaux structurés
et taillés à la tronçonneuse.
Donc ce samedi 25 janvier j'étais tout excité à
l'idée de passer une bonne soirée !
J'étais aux antipodes de savoir que j'allais vivre un supplice
!
_18h00 je me pointe
devant les grilles du Dôme désespérément
prises d´assaut par 2 pelés et quelques tondus. Cela
me parait étrange vu la pointure qui passe ce soir, mais
bon y fait froid et on est à Marseille...
Les grilles s´ouvrent et je me jette dans les gradins pour
dégoter quelques places pour quelques amis dont certains
ne connaissent que très peu le groupe de ce soir. Ils ont
fait néanmoins le pas devant mon insistance. Assis, je
parcours les gradins du Dôme coupés en deux dans
le sens de la hauteur par de grands rideaux noirs me confirmant
que toute cette pub journalistique à quelques jours du
concert n´était rien d´autre qu´un dernier
espoir pour arriver à vendre des places qui étaient
invendables.
Pourquoi si peu de monde ? A l´heure où la fosse
est généralement pleine à craquer, on a encore
le loisir de descendre jeter un coup d´oeil à la
scène et au matos installé de façon assez
étriqué faut bien le dire, sans que personne nous
empêche d´atteindre la barrière.
Le décor est pauvre, on est loin des shows à l´américaine.
Bon on remonte on sera mieux assis.
Pas de première partie, le concert commence dans un volume
sonore assourdissant. Ouahh c´est intenable, pourtant dans
mon groupe, je fais figure de mec le plus sourd de la bande. Mais
là j´en peux plus. Les deux gaillards assis devant
moi se bouchent les oreilles avec leurs mains et moi je finis
par en faire de même. Bon ils vont sans doute arranger ça
à la sono... Mais non, la pression acoustique ne cesse
d´accroître sa terrible envolée lorsque Monsieur
LUKATER ouvre la boite à guêpes (qu´il ne refermera
d´ailleurs que lorsque le concert sera fini) et que Sieur
Bobby Kinball se met à brailler dans ce qui lui sert de
micro.
On se regarde tous de façon interrogative, mais que ce
passe -t-il ce soir ?
On espère, dans ce brouhaha permanent, que Kinball fasse
un petit effort et se mette à chanter juste au lieu d´essayer
d´atteindre des notes trop hautes pour son âge. On
espère que la guitare de Lukater ne nous fasse plus souffrir...
dieu sait pourtant que j´aime cet instrument puisque je
le pratique depuis des années.
David Paich au clavier fait le pantin au sens propre et figuré,
et devient prévisible à chaque intervention. Les
membres du groupe en arrivent même à tourner le dos
plus d´une fois au public pendant de longues minutes. Visiblement
il n´y a qu´eux qui s´amusent. Quant à
l´intérimaire qu´ils ont foutu derrière
la console, il n´a pas l´air d´avoir mis sur
« On » son sonotone. Et le volume acoustique s´accroît
de plus belle lors de leurs rappels. C´est la cerise sur
le TOTO, c´est tout bon pour nous guérir de notre
passion pour ce groupe que l´on n'ira plus voir en concert,
même si notre âge avancé nous affuble d´une
déficience auditive quasi maximale, vu que leur jeu de
scène est aussi passionnant que celui de la StarAc.
_Vraiment je regrette d´avoir fait garder mes gosses ce
soir, ça va me coûter une fortune cette histoire.
Hum, j´aurais peut être du aller voir Lara Fabian
au Palais des Congrès... Ah mais c´est vrai j´aurais
pas pu, son concert à elle était complet depuis
des mois.
Lionel
KABAC pour Zicazic.com
- janvier 2003
http://www.bluemensfield.com
|