Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 31 mai 2019
Everything’s
gonna be alright
(Autoproduction
– 2019)
Durée
73’00 – 16 Titres
http://jackmonoblues.fr/
Si ce groupe lyonnais existe officiellement sous le nom de Jack Mono
Blues depuis 1985, ses prémices remontent pour leur part au
début des seventies, lorsque Régis Delongvert au
chant et aux guitares et Yves Lafont à la basse, tous deux
enfants du british blues des sixties, se produisaient
déjà ensemble dans des registres tout
naturellement teintés de rock. Le temps aurait pu faire son
œuvre mais fort heureusement, contre vents et
marées, les deux complices et leurs acolytes, Philippe
Bruneau aux harmonicas et au chant et Guy Chanteperdrix à la
batterie, ont su garder intacte leur foi en cette musique chaude et
conviviale qu’est le blues de Chicago, un genre à
part qui conjugue avec une ferveur de tous les instants les racines
rurales et leurs variations plus urbaines. De fil en aiguille, Jack
Mono Blues publiera une belle collection d’ouvrages qui
entretiennent à leur manière
l’héritage des grands noms du blues et
c’est avec un nouvel opus live, témoignage de
trois concerts enregistrés entre juin 2014 et janvier 2016
du côté de Crest, de Pélussin et de
Lyon, que les quatre comparses reviennent vers leur public de
prédilection, les amateurs des douze mesures au sens large
du terme. En seize standards piochés du
côté de chez Jimmy Reed, Little Walter, Muddy
Waters, Big Bill Broonzy, Rice Miller, Junior Wells ou encore Willie
Dixon, Jack Mono Blues va nous proposer un grand tour dans ce que le
blues compte de plus précieux et de plus vaste,
retraçant à sa manière la longue route
empruntée par les hobos du Sud pour remonter vers la Windy
City, source de tous les espoirs d’avenir, terre de
prédilection de la fée
électricité qui fera évoluer le genre
et finalement terreau fertile d’une autre forme de
misère pour un peuple opprimé qui aura
l’intelligence d’extérioriser sa douleur
pour nous offrir des « I Can’t Be Satisfied
», « Key To The Highway », «
Born Under A Bad Sign » et autres « Hoodoo Man
», des titres repris avec beaucoup
d’ingéniosité et de savoir-faire par un
groupe passé maitre dans cet art pas si évident
de proposer un Chicago blues qui a de l’âme et du
corps ! Une guitare qui danse, un harmonica qui lui donne la
réplique, une rythmique de feu pour soutenir le tour
… « Everything’s Gonna Be Alright
» !
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