mercredi, 01 janvier 2003
http://www.sum41.com
http://www.goodcharlotterocks.com
http://www.subway-officiel.com
_Joyeuse
soirée que présente ce soir le Zénith ! Garance
a eu le nez creux en programmant sur la même affiche les
Canadiens de Sum41, les Marylandais de Good Charlotte et les Lozériennes
de Subway
Affiche éclectique s'il en est car on
se demande un peu comment les Subway vont réussir à
s'en sortir avec leur rock inspiré face à deux moutons
noirs du punk rock mélodique, deux groupes phares d'une
jeunesse qui délaisse les artistes stéréotypés
pour trouver refuge dans la musique violente des formations venues
d'Outre-Atlantique
_Le Team Zicazic se présente
ce soir sous une nouvelle configuration, laissant une place d'honneur
à la jeune Mélody (13 ans) qui fera pour l'occasion
son baptême du feu de journaliste et sa première
véritable sortie " hors normes "
_Il est un peu plus de 17 heures
quand nous nous présentons aux portes d'un Zénith
qui affiche complet pour cette avant dernière date française
des Sum41. Une foule jeune et bigarrée attend sous une
pluie fine que les barrières daignent s'entrouvrir pour
se ruer vers la salle. Pas trop fans de pluie, nous partons backstage
rejoindre Sarah, Rachel, Séverine et Samantha, histoire
de les questionner quelque peu au sujet de " Rien ne se voit
", leur nouvel album à paraître le 18 mars chez
Mercury et de leurs projets à court et moyen terme
_Accueillis par Guillaume du Staff
Mercury, nous arrivons au moment précis où les filles
terminent leur balance. Seule Sarah manque à l'appel, occupée
à monter de nouvelles cordes sur sa guitare en prévision
du concert de ce soir
Nous nous engouffrons dans la loge
exiguë et, entre souvenirs des tournées avec Trust
ou Indochine et remarques concernant l'opus à venir, nous
passons un bon moment à deviser tous ensemble. Au fil de
la conversation, nous apprenons que Théo Miller, qui a
produit l'album, a donné aux filles un large champ d'investigations
pour leur permettre de garder leur âme et leur son. Les
prises, réalisées à l'ICP de Bruxelles, ont
bénéficié de toute la technique dont disposent
les studios et notamment de la multitude d'effets et de l'important
panel d'instruments qui y sont entreposés. On s'attarde
ensuite sur la signature avec Mercury pour quatre albums, sur
le contenu de " Rien ne se voit " qui reprend 5 morceaux
de " Superautomatic ", réenregistrés pour
l'occasion dans des conditions décentes, des 9 showcases
qui approchent à vitesse grand V, de la tournée
prévue pour la rentrée
On revient sur les
conditions de l'enregistrement de " Superautomatic ",
du deal prévu avec Epic tombé à l'eau à
la dernière minute, de l'autoproduction de l'album en dix
jours, de son tirage à 2000 exemplaires. Tout compte fait,
tout le monde se félicite de ce nouveau contrat avec les
géants d'Universal. Subway y trouve enfin le budget nécessaire
à ses ambitions et Mercury y voit là l'occasion
de travailler avec un jeune groupe qui ne démérite
pas depuis une dizaine d'années et non plus avec un de
ces purs produits marketing tels qu'ils en voient passer régulièrement
La motivation est énorme de part et d'autre, chacun
voyant en l'autre le partenaire capable de lui apporter un nouveau
souffle et une grande bouffée d'air frais ! Au loin, les
portes du Zénith se sont ouvertes et on commence à
entendre les premiers cris dans la salle
Rachel n'a pas
encore eu le temps de s'accorder, Sarah nous a rejoint il y a
quelques minutes
Encore quelques mots sur les premières
dates concluantes aux côtés des Sum41 et il est temps
pour nous de prendre congé de nos quatre hôtesses
pour rejoindre le guichet où nous attendent nos pass pour
le concert de ce soir
_Petit tour dans
un Zénith en configuration complète où la
foule pénètre calmement
Le public de ce soir
ressemble à un whisky de grande classe, entre 15 et 18
ans d'âge
Quelques quadras sont venus accompagner
leur progéniture et s'amusent (ou s'inquiètent
)
de cette foule délurée où l'on croise au
détour des travées quelques iroquois, quelques hérissons
multicolores et une collection de T-Shirts Sum41, Linkin Park
et autres Slipknot. Autant dire que l'ambiance est chaude et que
les plaisanteries de collégiens fusent ! Le temps passe
agréablement et à 19 heures 30, la salle se plonge
dans le noir, annonçant l'arrivée imminente des
quatre filles de Marvejols
_Subway a huit titres
pour convaincre un public qui n'est manifestement pas venu spécialement
pour les voir
Pas question donc de plonger dans le répertoire
soft du groupe. C'est à l'énergie que les filles
vont devoir gagner cette bataille et elles le font en plongeant
dans leur discographie remaniée pour " Rien ne se
voit ". On retrouve au passage les versions revues et corrigées
des classiques que sont " Marie s'ennuie " ou "
100 ". Séverine fait allusion à Florence Rey,
serial killer des temps modernes avant d'envoyer " Eva "
Trente minutes pour convaincre, avec un son brouillon qui
diffuse trop de basse et un chuintement de guitares ! Le public
pourtant écoute poliment, quelques slammers s'envolent
sur le devant de la fosse
La pression monte quand Sarah
massacre ses cordes neuves sur le solo furieux d' " Eva "
et tout compte fait, c'est un public à la mine réjouie
qui salue le départ des Françaises
_Vingt minutes plus
tard, c'est au tour de Good Charlotte d'investir la scène
Les fêlés de Waldorf arrivent à point
avec leur deuxième album, " The Young & The Hopeless
", sorti récemment chez Epic, pour donner une énergie
nouvelle à l'assistance. Pas forcément connus de
tout le monde, les jumeaux Madden, Benji et Joël, et leurs
acolytes auront 40 minutes pour faire passer leur message entre
punk furieux et pop musclée et se révéler
à une salle qui va vite tomber sous le charme. Equipés
en HF, Good Charlotte peut se permettre les pires fantaisies et
c'est un show virevoltant qui nous sera servi. On s'amuse de la
chevelure à deux tons de Paul, le bassiste, on remarque
les incessants jets d'eau qui s'échappe de la bouche de
Joël entre les morceaux
" The Young & The
Hopeless ", " Lifestyles Of The Rich & Famous "
et autres " Riot Girl " trouvent preneur au sein d'une
meute bondissante qui réagit aux injonctions d'un groupe
qui aura passé son temps à hurler " Jump !
". Sur le dernier morceau, un backdrop Sum41 à l'effigie
d'un diable fait son apparition sous les vivas de la fosse, redonnant
une poussée d'adrénaline à une salle qui
n'avait pourtant pas besoin de ça pour s'agiter. Au final,
on regrettera quelque peu le côté décousu
d'un show où les morceaux ont un peu de mal à s'enchaîner
et la voix de Joël utilisée à 40% de sa capacité.
Good Charlotte, bénéficiant d'un son quasi-parfait,
semble pourtant avoir gagné ce soir ses lettres de noblesse
auprès d'un Zénith parisien particulièrement
tolérant
On espère les revoir rapidement
avec un peu de rodage et un set un peu plus conséquent
!
_La demi-heure de break est la bienvenue
et chacun vaque à de saines occupations en attendant la
vedette de la soirée
Il est 21 heures 30 quand Sum41
prend place aux côtés des deux pin up qui décorent
la scène. Entrée en fanfare ! Si Good Charlotte
manquait de cohésion, c'est bien le point fort que l'on
remarquera chez les Canadiens. Les morceaux déboulent à
200 à l'heure et on note à l'occasion quelques plans
pompés à Metallica ou à Maiden, rappelant
que Deryck, Dave, Jason et Steve ont un passé qui se rapproche
du métal
La salle s'agite et les premiers stage
divers viennent se joindre à leur groupe fétiche
devant les yeux médusés d'un service d'ordre qui
a visiblement reçu des consignes tendant vers une certaine
indulgence. Le show fait la part belle à " Does This
Look Infected ? ", le dernier album en date, mais aussi à
ses prédécesseurs. " My Direction ", jouée
en début de set recevra un excellent accueil mais le public
n'a visiblement qu'une envie : entendre " Still Waiting "
! Il faudra patienter une bonne heure avant que Sum41 interprète
ce titre, juste avant de quitter la scène pour la première
fois
Une scène qui semble trop vaste pour un groupe
qui a quelques difficultés à remplir les espaces
dont il dispose. Avec un peu de métier, les quatre jeunes
gens n'auront aucun mal à remédier à ce léger
détail qui n'a pas une énorme influence sur la qualité
du spectacle qu'ils délivrent. Sum41 reviendra un petit
quart d'heure pour un unique rappel qui portera le concert à
une durée convenable. Au passage, Steve et Deryck permutent
leurs rôles, le batteur devenant pour l'occasion chanteur
La salle est sur les genoux et ils ne sont pas nombreux
ceux qui se ruent vers la sortie. Sum41 a fait un effet terrible
sur tous ces jeunes fans qui ne juraient que par eux déjà
bien avant. Jugez en par vous-mêmes, remplir un Zénith
un dimanche soir, qui plus est avec un public en partie estudiantin
Pas évident !
_Il est temps pour nous de quitter
les lieux
Nous aimerions bien saluer les Subway avant de
reprendre la route mais les filles sont en train de remballer
leur matériel et les loges sont relativement encombrées
par les fans des Canadiens qui viennent saluer leurs idoles. Nous
quittons donc Paris après un rapide salut à Guillaume
Le parking grouille de vendeurs de posters à la
sauvette qui éclusent des tonnes de papier glacé
à des prix attractifs ! Sum41 fait recette, c'est indéniable
On les retrouvera très vite si l'on en croit ce
qu'on a vu !
Fred
DELFORGE - Janvier 2003
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On ne se fait pas inviter sans raison
valable à un concert par le Team Zicazic ... Pas de feignasses
dans l'équipe et c'est maintenant à Mélody
de vous brosser un rapide tableau de sa soirée au Zénith
;-)
_Toutes les personnes qui étaient au concert devraient se
souvenir de cette soirée mémorable au Zénith
où les Sum41 se produisaient. Vous pensez peut être
que le spectacle a commencé à 19h30 comme prévu,
avec les Subway, Good Charlotte et les Sum41. Et bien non, tout
à commencé dès l'entrée du Zénith,
avec tous ses jeunes délurés venus voir leurs idoles
et criant leur nom : " Sum41, Sum41 ! ". C'était
magique, ils étaient tous habillés de grosses chaînes
et de pantalons " à chier dedans ", mais le plus
marquant c'était leurs coupes de cheveux
Tous des
piques sur la tête ou même une décoloration complète
!
_Vers 17h30, quand nous arrivons, nous nous dirigeons vers les loges
pour que mon ami Fred fasse l'interview des Subway. Elles ne sont
pas encore très connues du public mais ça ne va pas
tarder car ce sont quatre filles qui font une excellente musique.
_Après, nous allons nous asseoir avant le début du
show, et là, le temps passe assez vite car on ne se lasse
pas de voir tous ces jeunes et leurs parents en train de se disputer
pour des places, entre le gamin qui veux être devant et les
parents qui ont peur et préfèrent se mettre au fond,
ça fait des étincelles.
19h30, début du concert. Les Subway montent sur scène
et interprètent huit chansons. Le public n'est pas très
enthousiaste mais ne se plaint pas, et même avec quelques
problèmes de son, elles on fait une première partie
raisonnable pour chauffer le public.
_Après trente minutes de Subway, c'est au tour de Good Charlotte
de jouer une musique proche de celle des Sum41, donc pour le public
il n'y à aucun problème.
_Et c'est au tour des Sum41 de passer sur scène, et là
tout était magique. Tout le public chantait et dansait, c'était
fabuleux ! Le chanteur du groupe parlait beaucoup avec le public
qui avait l'air d'apprécier, même avec quelques phrases
pourries du genre " Fuck you, fuck me
". C'était
très apprécié.
_En résumé, c'est un concert que certaines personnes
ne sont pas prêtes d'oublier.
Mélody Johan pour Zicazic le 29 janvier 2003 |