Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 28 mai 2019
Speakeasy
(Autoproduction
– Frank Roszak Promotions – 2019)
Durée
76’12 – 16 Titres
http://www.paulaharrismusic.com
Elle appartient à cette espace rare de chanteuses qui savent
associer à la perfection le blues et le jazz et
c’est en faisant un travail tout particulier sur le lyrisme
que Paula Harris se place tout naturellement sur le dessus du panier
des vocalistes contemporaines. Originaire de Caroline du Sud mais
aujourd’hui installée dans la Bay Area, celle qui
a fait craquer les plus grands, Dan Aykroyd en tête, et qui a
obtenu la troisième place de l’International Blues
Challenge en 2012, revient cette année avec un nouvel opus
produit par Kid Andersen, un album sur lequel on remarque la
présence de Nate Ginsberg au piano, de Rich Girard
à la basse et de Derrick
‘‘D’Mar’’ Martin
à la batterie mais aussi de quelques guests comme Bill
Ortiz, l’ancien saxophoniste de Santana ou encore Big Llou
Johnson, la voix inégalable de « Bluesville
» sur Sirius Radio ! Tout en finesse et en
sensualité, « Speakeasy » nous
ramène naturellement vers une chanteuse à la voix
luxueuse mais aussi au talent impressionnant puisque la
récipiendaire du prix de la « Best Female Vocalist
» aux Northern Entertainers and Music Awards 2018 nous y
présente une douzaine de pièces originale, dont
deux co-écrites avec ses amis de la Bay Area, mais aussi
quatre adaptation très personnelles du « Good
Morning Heartache » de Billie Holliday, du « More
Than You’ll Ever Know » de Donnie Hathaway, du
« Is You Is Or Is You Ain’t May Baby » de
Louis Jordan et enfin du « Round Midnight » de
Thelonious Monk ! On s’attardera encore sur des chefs
d’œuvre comme « Nothing Good Happens
After Midnight », « Soul-Sucking Man »,
« You Don’t Look A Day Over Fabulous » et
bien entendu sur cet impressionnant « Something Wicked
» sur lequel l’immense Big Llou se fend
d’une apparition rap poétique du plus bel effet et
on s’accordera à saluer l’impressionnant
travail d’une artiste qui a sur faire disparaitre la
frontière qui existe, souvent à tort, entre le
blues et le jazz. Bravo !
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