Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 27 mai 2019
Love, tears & guns
(Mojo Hand Records
– L’Autre Distribution – 2019)
Durée
45’32 – 11 Titres
http://www.malted-milk.com
Après avoir célébré en 2017
ses vingt premières années d’existence,
Malted Milk fête comme il se doit les deux
décennies écoulées depuis son premier
opus et souligne une fois de plus l’immense chemin parcouru
depuis sa création puisque le duo blues roots des origines
s’est changé au fil des ans en
véritable big band rompu à l’art
délicat de la soul et du funk sans pour autant renier le
blues de ses racines ! Cuivré à souhait et
très fortement empreint du fameux Memphis sound si cher au
septet nantais, « Love, Tears & Guns »
marque une nouvelle évolution dans l’histoire
d’une formation pilotée par le chanteur et
guitariste Arnaud Fradin puisque l’opus sort sur le label du
groupe, Mojo Hand Records, remarqué dès son
origine pour sa main tendue en direction de jeunes et brillants
artistes comme Théo Lawrence, Hugo Deviers ou Thibault
Ripault qui viennent aujourd’hui prendre part à la
fête en s’invitant sur la galette.
Réunis autour de leur frontman, Maxime Genouel aux guitares,
Igor Pichon à la basse, Richard Housset
à la batterie, Damien Cornelis aux claviers, Pierre-Marie
Humeau à la trompette et Vincent Aubert au trombone
apportent une véritable personnalité à
des créations originales qui ne ressemblent à
rien de ce qui avait été fait auparavant dans le
genre, des compositions pleines de sensibilité, de
subtilité et de feeling comme seul Malted Milk sait en
proposer, n’en déplaise à ceux
s’essaient à cet exercice avec moins de
réussite. Difficile de succéder à un
effort de la trempe de « Milk & Green », et
pourtant le septième album des Frenchies semble capable de
relever le défi haut la main avec non seulement deux
premiers singles, « To Built Something » et
« Some Tears You Need To Shed », mais aussi et
surtout avec l’intégralité des onze
titres qui n’en finit plus de nous faire monter dans les
tours grâce à la voix épatante et
à la guitare magistrale d’Arnaud Fradin mais aussi
grâce à des claviers majestueux, à des
cuivres de toute beauté et à une
cohésion de groupe jamais remise en cause. De la
première à la dernière note, on se
régalera de pépites comme « Daddy Has A
Gun », « Children Of The World »,
« Branded By Your Love » ou « You Got My
Soul » et bien évidemment de ce sobre et superbe
« Pay Day » qui nous ramène vers un
format acoustique lui aussi parfaitement maitrisé. A
retrouver dans les bacs fin mai, sur la scène du New Morning
le 12 juin et sur celle du Cahors Blues Festival le 14 juillet
… Et bien entendu en tournée dans toute la France
!
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