Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 15 mai 2019
Echos
(Autoproduction
– 2019)
Durée
52’18 – 12 Titres
http://www.pailhes.com
Il a pris ses marques dans le paysage rock national en fondant The
Black Radish en 1994 et en écumant les bars et les
scènes underground parisiennes puis c’est du
côté de Marseille qu’il partira prendre
part à l’aventure Aeroflot dont il sera
l’auteur et le chanteur. Démarrée en
2013, la carrière solo de Lo Pailhès
l’entrainera entre rock et chanson à la
découverte de beaux espaces où il expose ses
dessins tout en interprétant ses chansons … Deux
EP en 2014 et 2016 finiront par convaincre le chanteur et guitariste
qu’il était temps de se fendre d’un
véritable album, ce qu’il a fait pour le printemps
en compagnie de Vincent Ouriet à la basse et Jules Pelletier
à la batterie qui déposent un terreau fertile
dans lequel une douzaine de chansons rock ne tardent pas à
pousser et à prendre toute leur ampleur. Dans sa
poésie rock pleine de sens, Lo Pailhès met une
grande part de lui-même mais aussi quelques belles influences
parmi lesquelles on pourrait citer Johnny Cash, Lou Reed ou encore Bob
Dylan, mais dans une version francophones puisque à
l’exception d’un titre, « Echos
» se décline dans la langue de Baudelaire, et avec
une forme de spleen qui colle bien à l’ambiance
s’il vous plait. Quelques apports d’electro pour
mieux rappeler qu’il a appartenu à un trio jungle
rock et voilà Lo Pailhès qui vient nous
déclamer des textes dans lesquels on trouve une grappe de
Bashung, un trait d’Arno et une grande rasade de
Thiéfaine, des titres comme « A Phu Quoc
», « Qu’elles montent toutes »,
« Ami », « Grisaille » ou
encore « Nos Afriques » qui n’en
finissent plus de déposer des ambiances quelque peu
oppressantes et des couleurs surprenantes dans une platine qui ressort
forcément totalement imprégnée par
tant de bonnes choses. A essayer d’urgence !
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